France : exigences climatiques et plans d'aide, l'édition 2023 du Salon de l'agriculture

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire et l'éleveur français Michel Van Simmertier à côté de la vache Salers Ovalie, la muse du Salon International de l'Agriculture lors de sa visite à la 59e édition à Paris, le 2 mars 2023. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire et l'éleveur français Michel Van Simmertier à côté de la vache Salers Ovalie, la muse du Salon International de l'Agriculture lors de sa visite à la 59e édition à Paris, le 2 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 05 mars 2023

France : exigences climatiques et plans d'aide, l'édition 2023 du Salon de l'agriculture

  • Autour de la vache égérie Ovalie, d'une moissonneuse-batteuse ou de l'étal du poissonnier, des centaines de milliers de visiteurs sont venus découvrir la diversité de la ferme France
  • Lors de sa venue, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété sur l'eau» et un autre pour les produits phytosanitaires

PARIS: Le Salon de l'agriculture ferme ses portes dimanche à Paris, après neuf jours qui ont mis le monde agricole et ses angoisses climatiques ou économiques sur le devant de la scène et vu affluer des centaines de milliers de visiteurs.

Après une édition 2022 marquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'heure était au bilan pour le monde agricole, qui a vu s'envoler ses coûts de production (engrais, carburants, aliment pour bétail...) et subi une sécheresse inédite.

Succès « sans modération » 

Autour de la vache égérie Ovalie, d'une moissonneuse-batteuse ou de l'étal du poissonnier, des centaines de milliers de visiteurs sont venus découvrir la diversité de la ferme France.

Si le record de 2014, avec plus de 700 000 visiteurs, ne devrait pas être battu, cette année est considérée comme "un succès" par les organisateurs, après les quelque 500 000 personnes venues pour l'édition post-Covid en 2021.

Politiques à foison

Depuis samedi 25 février, quand le chef de l'Etat français  Emmanuel Macron a ouvert le bal, les visites n'ont pas arrêté. Plus de 80 personnalités, responsables politiques, ministres ou élus, français comme étrangers, ont arpenté les allées.

Sobriété et phytos

Du côté de l'exécutif français, il s'agissait de rassurer les agriculteurs sur deux dossiers : la baisse du nombre de pesticides à leur disposition, car jugés nocifs pour la santé et la biodiversité, et l'accès à l'eau après un été historiquement sec et un hiver où la pluie s'est fait désirer.

Lors de sa venue, Emmanuel Macron a annoncé un "plan de sobriété sur l'eau" et un autre pour les produits phytosanitaires.

Deux jours plus tard, sa Première ministre, Elisabeth Borne, a esquissé un "plan Ecophyto 2030" qui - contrairement aux précédents - ne comporte pas de nouvel objectif de réduction des pesticides et vise notamment à préserver la compétitivité des agriculteurs français.

L'exécutif promet d'aider à financer la recherche d'alternatives aux produits qui pourraient être interdits dans les prochaines années.

Concernant le plan sur l'eau qui doit être présenté en mars, un stockage accru, la réutilisation des eaux usées - de moins de 1% en France contre 8% en Italie ou 14% en Espagne -, et le développement de variétés plus résistantes au stress hydrique font partie des pistes envisagées.

Inflation et pouvoir d'achat

Le salon a une nouvelle fois coïncidé avec la clôture des négociations annuelles en France entre les enseignes de supermarchés et leurs fournisseurs, laissant augurer d'une augmentation de 10% des prix payés aux industriels.

Le gouvernement planche par ailleurs sur un dispositif de soutien au pouvoir d'achat des Français, que le ministre de l'Economie français Bruno Le Maire veut voir effectif dès la mi-mars.

Moisson de millions

Le carnet de chèques s'est ouvert avant même l'inauguration officielle, avec l'annonce aux pêcheurs par Emmanuel Macron de la prolongation de leur ristourne sur le carburant.

D'autres enveloppes ont été annoncées, reposant souvent largement sur des crédits du plan d'investissement France 2030 pas encore fléchés vers des activités.

Ainsi, 400 millions d'euros doivent être débloqués pour aider à investir dans des agroéquipements "innovants".

Alors que la France importe 50% de ses fruits et légumes, "l'objectif est de mobiliser 200 millions d'euros" pour la filière, dont la moitié est d'ores et déjà comprise dans le plan d'investissement sur les agroéquipements.

Grosse déception en revanche pour les producteurs bio, qui ont jugé "méprisante" l'annonce d'une aide à la trésorerie de dix millions d'euros alors que la baisse de consommation plonge le secteur dans le marasme, avec un recul du nombre de conversions au bio de 32% sur un an, selon l'Agence bio.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com