Trois ans d'emprisonnement pour avoir organisé le passage de 250 migrants

Des tentes pour les migrants et les demandeurs d'asile sur un parking, près de l'Arc de Triomphe à Paris, le 1er mars 2023. (Photo, AFP)
Des tentes pour les migrants et les demandeurs d'asile sur un parking, près de l'Arc de Triomphe à Paris, le 1er mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 07 mars 2023

Trois ans d'emprisonnement pour avoir organisé le passage de 250 migrants

  • Arrêté en décembre 2021 à Renteria, le suspect faisait l'objet d'une enquête depuis mars 2020, à la suite des arrestations successives de plusieurs chauffeurs en France, en flagrant délit de transport de migrants
  • Les investigations de la Police aux frontières, en collaboration avec la police nationale espagnole, lui attribuent l'organisation de 35 passages entre Irun et Bayonne, soit environ 250 migrants, moyennant 150 euros pour chaque trajet

BAYONNE: Un Camerounais de 31 ans a été condamné mardi à trois ans d'emprisonnement par le tribunal de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour avoir organisé le passage d'environ 250 migrants à la frontière franco-espagnole et s'être enrichi de près de 40 000 euros.

Arrêté en décembre 2021 à Renteria, à quelques kilomètres de Saint-Sébastien, par la police espagnole, le suspect faisait l'objet d'une enquête depuis mars 2020, à la suite des arrestations successives de plusieurs chauffeurs en France, en flagrant délit de transport de migrants.

"Son nom est apparu comme l'intermédiaire mettant en relation les chauffeurs et les migrants", indique le tribunal, et les enquêteurs le voient comme l'un des "trafiquants les plus importants à la frontière depuis ces dernières années".

Les investigations de la Police aux frontières, en collaboration avec la police nationale espagnole, lui attribuent l'organisation de 35 passages entre Irun et Bayonne, soit environ 250 migrants, moyennant 150 euros pour chaque trajet.

"Les autorités espagnoles indiquent que c'est un homme connu autour des lieux de regroupements des migrants à la frontière, à Irun", précise le parquet. L'intéressé, extradé en France, nie son implication depuis son arrestation en 2021.

"On a l'air de dire que si les migrants arrivent en France, c'est à cause de gens comme lui, mais c'est un problème éminemment politique", a avancé son avocat, Me Nouhou Diallo, minimisant le rôle de son client, tout au plus "rabatteur".

Déjà condamné à huit mois d'emprisonnement en 2019 par le même tribunal de Bayonne pour avoir convoyé des étrangers en situation irrégulière, la justice l'a cette fois jugé "organisateur" du trafic, "maillon" d'une "bande organisée".

Une interdiction définitive de territoire français a aussi été prononcée.

En 2022, selon la PAF, cinq filières de trafic d'êtres humains ont été démantelées au Pays basque et 144 passeurs ont été jugés.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.