«Désolée d'avoir tué l'essentiel de l'humanité»: un musée de l'IA à San Francisco

Les innovations dans l'IA ont semblé s'accélérer l'année dernière avec la percée des programmes capables de générer toutes sortes de textes et d'images, de façon instantanée, en fonction des requêtes des utilisateurs. (AFP)
Les innovations dans l'IA ont semblé s'accélérer l'année dernière avec la percée des programmes capables de générer toutes sortes de textes et d'images, de façon instantanée, en fonction des requêtes des utilisateurs. (AFP)
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Publié le Dimanche 12 mars 2023

«Désolée d'avoir tué l'essentiel de l'humanité»: un musée de l'IA à San Francisco

  • A la fois perturbant et drôle l'ordinateur est programmé pour identifier et énoncer trois caractéristiques sur chaque individu qui entre dans son champ de vision
  • Avec son exposition temporaire, qu'elle espère pérenniser, la directrice veut encourager une réflexion sur les dangers actuels et futurs liés à l'IA

SAN FRANCISCO: "Désolée, personne avec sourire, casquette et moustache, d'avoir tué l'essentiel de l'humanité", déclare un écran équipé d'un système d'intelligence artificielle (IA) à un visiteur qui passe la porte du "Misalignment Museum", une nouvelle exposition sur cette technologie controversée à San Francisco.

A la fois perturbant et drôle - des traits communs à la majorité des œuvres exposées - l'ordinateur est programmé pour identifier et énoncer trois caractéristiques sur chaque individu qui entre dans son champ de vision.

"L'idée est que nous sommes dans un monde post-apocalyptique où l'intelligence artificielle générale a éradiqué la plupart des humains. Puis elle a réalisé que c'était mal et créé un genre de mémorial pour eux", explique en riant Audrey Kim, la directrice de l'exposition.

L'IA dite "générale" est un concept encore plus nébuleux que celui de l'intelligence artificielle.

"C'est une IA capable de faire tout ce que les humains sont capables de faire, et aussi d'agir sur elle-même (...) comme un objet capable de s'auto-réparer par exemple", propose la conservatrice.

San Francisco et la Silicon Valley voisine regorgent de start-up qui conçoivent différents types d'IA. Certaines rêvent de pouvoir un jour collaborer avec une machine presque comme avec un humain.

Réalistes ou non, cette ambition et ces efforts ont un fort "potentiel destructeur", souligne Audrey Kim.

Avec son exposition temporaire, qu'elle espère pérenniser, elle veut encourager une réflexion sur les dangers actuels et futurs liés à l'IA.

Optimisation 

Au milieu de la pièce trône une version revisitée d'une célèbre peinture de Michel-Ange, la Création d'Adam, où une IA imaginaire a détecté un pied avec 98% de certitude, une personne (84%) et Dieu (60%).

Plus loin, un piano joue sans humain une musique composée par une vraie IA, en fonction de la croissance de bactéries cultivées en laboratoire.

Audrey Kim affectionne particulièrement une statue baptisée "Paperclip Embrace" ou "Etreinte en trombones": deux bustes d'humains qui se tiennent dans les bras l'un de l'autre, fabriqués entièrement en trombones.

L'oeuvre fait référence à une métaphore du philosophe Nick Bostrom, qui avait imaginé dans les années 2000 ce qui se passerait si une véritable intelligence artificielle était programmée pour créer des trombones.

"Elle pourrait devenir de plus en plus puissante, et s'optimiser sans cesse pour atteindre son seul et unique objectif, au point de détruire toute l'humanité afin d'inonder le monde de trombones", raconte la directrice.

Elle s'intéresse aux implications de l'IA et du "machine learning" (apprentissage automatisé des machines) depuis qu'elle a travaillé il y a quelques années chez Cruise, un spécialiste des voitures autonomes.

Une technologie "incroyable", qui "pourrait réduire le nombre d'accidents dus à l'erreur humaine", mais présente aussi des risques, relate-t-elle.

Les innovations dans l'IA ont semblé s'accélérer l'année dernière avec la percée des programmes capables de générer toutes sortes de textes et d'images, de façon instantanée, en fonction des requêtes des utilisateurs.

Leur capacité à s'exprimer comme des humains fait si bien illusion qu'un ingénieur de Google, remercié par la suite, a affirmé au printemps dernier que l'IA était désormais "consciente".

Calligrammes 

Dans l'immédiat, l'IA générative inquiète aussi bien les professeurs (confrontés aux dissertations rédigées avec ChatGPT), que les artistes (dont les oeuvres ont servi à former certains modèles) et de nombreuses autres professions.

Des associations luttent par ailleurs depuis des années contre les atteintes à la vie privée (avec la reconnaissance faciale) et les biais algorithmiques qui reproduisent des discriminations existantes (dans les logiciels de recrutement, par exemple).

Sam Altman, le fondateur d'OpenAI, la start-up à l'origine du modèle GPT-3 et de ChatGPT, définit l'IA générale comme le moment où "les systèmes d'IA seront en général plus intelligents que les humains".

Son avènement lui semble inévitable, et il pense que, bien orchestrée, elle "élèvera l'humanité".

A l'étage inférieur de l'exposition, celui de la dystopie, une machine alimentée par GPT-3 compose des calligrammes vengeurs contre l'humanité, en écriture cursive.

A côté, le philosophe Slavoj Zizek et le cinéaste Werner Herzog conversent à l'infini grâce à un dialogue et à des voix ultra-réalistes, générés par des IA.

Cette œuvre alerte sur les "deepfake", ces montages d'images, de son ou de vidéo qui visent à manipuler l'opinion.

"Nous nous sommes lancés dans ce projet il y a seulement cinq mois, et pourtant beaucoup des technologies présentées ici semblent déjà presque primitives", remarque Audrey Kim, tandis que des robots aspirateurs sillonnent la pièce, surmontés de balais obsolètes.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com