Turquie: A l’approche des élections, l'opposition turque en hausse dans les sondages

Représentants de l’opposition turque, qui pourrait renverser la coalition menée par Erdogan lors des prochaines élections (Photo, AFP).
Représentants de l’opposition turque, qui pourrait renverser la coalition menée par Erdogan lors des prochaines élections (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 14 mars 2023

Turquie: A l’approche des élections, l'opposition turque en hausse dans les sondages

  • Pour Kaya Genc, historien et auteur d’ouvrages sur les affaires turques, «[Kemal Kilicdaroglu] n'est pas un rebelle romantique»
  • La mauvaise gestion de la crise provoquée par les séismes de février et la hausse des taux d'inflation compromettent les chances d'Erdogan et du gouvernement actuel

ANKARA: Le candidat de l'opposition est, selon de nouveaux sondages d'opinion, en tête de la course à la présidence en Turquie. Le bloc d'opposition – l'Alliance de la nation – pourrait remporter une majorité au Parlement à l'issue du scrutin.

Un nouveau sondage réalisé par Aksoy Research indique que le candidat à la présidence désigné par l'opposition turque, Kemal Kilicdaroglu, a dépassé son rival, le président Recep Tayyip Erdogan, de plus de 10 points à l'approche des élections du 14 mai.

Le sondage suggère que Kilicdaroglu pourrait l'emporter sur Erdogan en obtenant 55,6% des voix.

Le même sondage montre que le bloc d'opposition a une avance d'au moins six points sur la coalition au pouvoir, avec 44,1% des voix, tandis que le Parti démocratique des peuples (HDP) pro-kurde et extérieur aux deux blocs, se maintient au-dessus de 10%, le seuil d'entrée au Parlement.

Selon le sondage réalisé par Piar Research, Kilicdaroglu obtiendrait 57,1% des voix contre 42,9% pour Erdogan, et le principal bloc d'opposition 46,4% des voix contre 37,8% pour la formation au pouvoir.

Un autre sondage, réalisé par Alf Research, accorde 55,1% des voix à Kilicdaroglu et 44,9% à Erdogan.

Selon ce même sondage, le principal bloc d'opposition recueille 43,5% des voix et le HDP 11,3%. Ces taux sont plus ou moins confirmés par les récentes recherches de l'ORC, qui montrent Kilicdaroglu en tête avec 56,8% contre 43,2% pour Erdogan.

La mauvaise gestion de la crise provoquée par les séismes de février et la hausse des taux d'inflation compromettent les chances d'Erdogan et du gouvernement actuel.

Le soutien du HDP, qui représente 10% des suffrages, est considéré comme crucial dans cette élection. En effet, Kilicdaroglu a annoncé son intention de rencontrer le parti prochainement.

L'ancien codirigeant du parti, Selahattin Demirtas, a ouvertement invité le candidat de l'opposition à rendre visite au parti pro-kurde.

«Je rencontrerai les précieux coprésidents du HDP. Mes amis préparent cette visite», a déclaré Kilicdaroglu lors d'une interview accordée au site web T24 lundi.

Toutefois, l'avenir du HDP suscite des inquiétudes, car une décision judiciaire récente pourrait dissoudre le parti en raison de ses liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Pour Kaya Genc, historien et auteur de plusieurs ouvrages sur les affaires turques, «[Kemal Kilicdaroglu] n'est pas un rebelle romantique. C'est un opérateur avisé, qui a convaincu les pieux qu'il était aussi leur candidat et qu'il était le leader des opprimés en Turquie».

«Ses efforts ont jusqu'à présent porté leurs fruits. Sa partenaire dans l'alliance, Meral Aksener, ainsi que les maires de droite, convaincront les électeurs favorables à un État puissant de soutenir également Kilicdaroglu», a-t-il indiqué à Arab News.

«L'alliance de l'opposition a le vent en poupe et je m'attends à une augmentation exponentielle de sa cote dans les sondages ces prochaines semaines.»

Par ailleurs, le président du Parti des travailleurs turcs, Erkan Bas, a déclaré dimanche que si ses électeurs soutenaient Kilicdaroglu au premier tour, ses chances de l'emporter seraient considérablement accrues.

La semaine dernière, Kilicdaroglu s'est de nouveau rendu dans la zone touchée par les séismes et a dormi sous une tente, en signe d’empathie pour les victimes de la catastrophe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.