En moins de six mois, Meta réduit ses effectifs de près de 25%

Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a entrepris de réduire ses effectifs de près de 25% en moins de six mois. (Photo, AFP)
Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a entrepris de réduire ses effectifs de près de 25% en moins de six mois. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 mars 2023

En moins de six mois, Meta réduit ses effectifs de près de 25%

  • Dans un courrier envoyé aux salariés et publié sur le site du groupe, son PDG Mark Zuckerberg a annoncé mardi la suppression de 10 000 postes
  • Cette réduction d'effectif devrait permettre à Meta de réduire ses dépenses de trois milliards de dollars dès 2023

NEW YORK: Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a entrepris de réduire ses effectifs de près de 25% en moins de six mois, nouveau symbole des difficultés traversées par le secteur de la tech, conquérant jusqu'il y a peu.

Dans un courrier envoyé aux salariés et publié sur le site du groupe, son PDG Mark Zuckerberg a ainsi annoncé mardi la suppression de 10 000 postes, ainsi que la disparition de 5 000 postes actuellement non occupés et pour lesquels il n'y aura finalement pas de recrutement.

Cette nouvelle vague intervient après une annonce similaire début novembre, qui avait affecté 11 000 salariés du groupe, soit une baisse totale de 24% des effectifs du géant de Menlo Park (Californie).

C'est une première pour une entreprise qui n'avait jusqu'ici jamais lancé de plan social en 20 ans d'existence.

La liste des postes concernés sera dévoilée fin avril et la restructuration sera lancée d'ici la fin de l'année, pour un coût global estimé entre trois et cinq milliards de dollars, selon les documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC, le gendarme de la Bourse américaine) que l'AFP a pu consulter.

Cette réduction d'effectif devrait permettre à Meta de réduire ses dépenses de trois milliards de dollars dès 2023.

"La première vague de licenciement a permis à Meta de faire face aux dommages provoqués par la concurrence féroce (entre réseaux sociaux, NDLR) pour capter des utilisateurs et de la publicité. Cette nouvelle annonce devrait être bien accueillie par les investisseurs, qui souhaitent voir Meta se reconcentrer sur son cœur d'activité", estime Jasmine Enberg, analyste pour Insider Intelligence.

Le titre progressait de 6% à 15H50 GMT à la Bourse de New York, à 191,75 dollars.

Pour Mark Zuckerberg, la décision est justifiée par la nécessité de "faire (de Meta) une meilleure entreprise technologique" et "d'améliorer nos performances financières dans un environnement difficile, afin que nous puissions mener à bien notre vision de long terme".

Le co-fondateur de Facebook, qui incarne à lui seul le réseau social, a repris le terme utilisé lors de la présentation des résultats annuels, début février, à savoir que 2023 doit être "l'année de l'efficacité" pour Meta.

"Meta a conscience qu'il faut revoir à la baisse ses ambitions dans le métavers, très coûteuses,et se reconcentrer sur l'amélioration de ses activités centrales, en particulier face aux menaces qui apparaissent, comme l'intelligence artificielle", a ajouté Mme Enberg.

Le groupe a toujours des difficultés à valoriser les immenses investissements réalisés dans le métavers, présenté par M. Zuckerberg comme l'avenir d'internet.

Un secteur en souffrance

Symbole de ces difficultés, Meta a réduit fortement le prix de ses casques de réalité virtuelle début mars.

Outre les suppressions de postes, l'entreprise va ralentir le rythme de ses embauches, a ajouté Mark Zuckerberg, qui prévoit également d'"annuler des projets non prioritaires".

Le groupe avait déjà annoncé le gel des embauches jusqu'à fin mars 2023. Il assure désormais que les recrutements, ainsi que les transferts au sein du groupe, reprendront à l'issue de la restructuration.

Après avoir affiché une croissance insolente depuis sa création, Facebook, devenu Meta fin 2021, souffre, depuis l'an dernier, du ralentissement de la publicité en ligne.

Le mouvement est accentué par la modification du système d'exploitation de l'iPhone, qui ne permet plus à la plateforme de recueillir autant de données qu'auparavant sur ses utilisateurs.

Par ailleurs, Facebook et Instagram sont soumis à une concurrence de plus en plus forte, en particulier venue de la plateforme vidéo TikTok, qui rogne sur ses parts de marché.

Mais le groupe tente également de trouver de nouvelles opportunités de croissance, comme le développement potentiel annoncé vendredi d'un nouveau réseau social qui se placerait en concurrent de Twitter, en espérant profiter des difficultés de l'oiseau bleu.

En sus, Meta pâtit, comme toute l'industrie technologique, de la hausse des taux d'intérêt, qui pénalise un secteur très gourmand en cash pour financer son développement.

En 2022, le chiffre d'affaires de Meta s'est contracté de 1%, à 116,6 milliards de dollars.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.