Sommet économique France-Pays arabes 2023: consolider les partenariats dans un monde en crise

Première session plénière sectorielle. L’eau et l’environnement: des perspectives inquiétantes, mais des solutions, notamment françaises. (Photo, Hakima Bedouani)
Première session plénière sectorielle. L’eau et l’environnement: des perspectives inquiétantes, mais des solutions, notamment françaises. (Photo, Hakima Bedouani)
Intervention de Vincent Reina, président de la Chambre de commerce franco-arabe à l’ouverture du 4e sommet économique France-Pays arabes au siège du Medef à Paris. (Photo, Hakima Bedouani)
Intervention de Vincent Reina, président de la Chambre de commerce franco-arabe à l’ouverture du 4e sommet économique France-Pays arabes au siège du Medef à Paris. (Photo, Hakima Bedouani)
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Publié le Jeudi 16 mars 2023

Sommet économique France-Pays arabes 2023: consolider les partenariats dans un monde en crise

  • L’un des objectifs du quatrième sommet économique France-Pays arabes est d’établir une relation économique franco-arabe renouvelée
  • Lors de l’événement, diverses thématiques sur des secteurs névralgiques ont été abordées lors de sessions sur diverses filières économiques et industrielles

PARIS: Mercredi, le quatrième sommet économique France-Pays arabes 2023, intitulé «un partenariat à consolider dans un monde en crise», s’est déroulé au siège du Medef à Paris. L’événement, dont l’un des objectifs est d’établir une relation économique franco-arabe renouvelée, est organisé par la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA) et le Mouvement des entreprises de France (Medef), sous le haut patronage du président français, Emmanuel Macron. Le sommet a rassemblé de nombreuses personnalités françaises et arabes, notamment Fabrice Le Saché, vice-président de Medef International, Vincent Reina, président de la CCFA, Houssam Zaki, sous-directeur général de la Ligue arabe et Ayeid Moussaied Yahya, ambassadeur de Djibouti et doyen du corps diplomatique arabe à Paris. 

Vers une approche nouvelle pour établir des partenariats industriels 

Lors de cet événement, diverses thématiques sur des secteurs névralgiques ont été abordées lors de sessions sur diverses filières économiques et industrielles: ressources en eau, environnement, industrie, ville durable et grands projets de demain, sécurité sanitaire et alimentaire ou encore rôle des banques, fonds et financements divers. 

«Le sommet franco-arabe a été un vrai succès», explique à Arab News en français Kamel Benloukil, directeur France de l’Agence de développement économique du Bahreïn. «Depuis son ouverture ce matin, il nous a permis de présenter les opportunités qu’offre le Bahreïn à la diaspora et à différents acteurs partenaires comme la Chambre de commerce franco-arabe, le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises ou Business France, qui se sont réunis aujourd’hui pour accélérer les relations entre les pays arabes et la France».

Des opportunités sectorielles majeures en matière de partenariat 

Dans le secteur de l’eau, l’accent a été mis sur les perspectives inquiétantes concernant le déficit de ressources en eau disponibles – dans un contexte de changements climatiques –, et sur les solutions françaises qui existent en la matière. Différents intervenants ont participé au débat, notamment Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia, Khalfan Ahmed Mesfer, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Umm al-Qaywayn ou encore Khalil Mohammed ElHaj Toufik, président de la Chambre de commerce de Jordanie. 

Lors de son intervention, Pascal Voyeau, directeur général de la société Antea France a indiqué que son entreprise intervenait, entre autres, sur le cycle naturel de l’eau: les précipitations, les écoulements hydrauliques et l’hydrogéologie. «Notre activité consiste à localiser les nappes souterraines pour nos clients et à étudier l’impact des changements climatiques sur les nappes phréatiques», a-t-il expliqué. «Ce sont des sujets dans lesquels nous intervenons partout dans le monde, et plus spécifiquement dans la zone du Maghreb et du Moyen-Orient pour des industriels du secteur privé qui souhaitent se développer dans ces territoires et sont à la recherche de sites pouvant accueillir leurs projets de développement», a-t-il ajouté. 

«Ce qui nous intéresse dans les échanges lors de ce sommet, c’est de rencontrer les intervenants de la thématique environnementale et du changement climatique, de la PME  au grand groupe, des acteurs aussi bien français qu’arabes, pour créer une dynamique autour des enjeux des changements climatiques dans une zone géographique ou un pays», précise-t-il à Arab News en français.

La seconde session sectorielle du sommet a été consacrée à la ville nouvelle et aux projets structurants futurs, avec l’intervention de nombreux spécialistes et opérateurs du secteur comme Thierry Mallet, PDG de la société française de transports Transdev, Gérald Wolf, président Task Force Villes durables (Medef International) ou Guillaume Sauvé, président du groupe français Eiffage Génie civil et d’Eiffage Métal. Lors de la suite du sommet cette semaine, d’autres tables rondes seront consacrées aux thématiques liées aux secteurs de la santé, de l’alimentation et de la finance.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.