Macron exprime son soutien à la Moldavie face aux « tentatives de déstabilisation russes»

Le président français Emmanuel Macron arrive pour assister à la table ronde nationale sur la diplomatie au ministère des Affaires étrangères à Paris le 16 mars 2023. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron arrive pour assister à la table ronde nationale sur la diplomatie au ministère des Affaires étrangères à Paris le 16 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Macron exprime son soutien à la Moldavie face aux « tentatives de déstabilisation russes»

  • Macron a salué les efforts de réforme de la Moldavie, candidate à l'entrée dans l'Union européenne, notamment celle de « la justice pour améliorer la lutte contre la corruption»
  • La Moldavie, voisine de l'Ukraine, se dit confrontée à « une guerre hybride» menée par Moscou pour « renverser» l'exécutif pro-européen au pouvoir à Chisinau

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a exprimé son soutien vendredi à son homologue moldave Maia Sandu face aux "tentatives de déstabilisation russes" dans cette ex-République soviétique et aux "tensions qu'elles provoquent", a annoncé l'Elysée.

Lors d'un entretien téléphonique, il a aussi salué les "efforts" de réforme de la Moldavie, candidate à l'entrée dans l'Union européenne, notamment celle de "la justice pour améliorer la lutte contre la corruption", a ajouté la présidence française.

La Moldavie, voisine de l'Ukraine, se dit confrontée à "une guerre hybride" menée par Moscou pour "renverser" l'exécutif pro-européen au pouvoir à Chisinau.

"Rappelant l’importance de continuer à réformer le pays", Emmanuel Macron a proposé de mettre à disposition de Chisinau "des experts, notamment en matière de cyber et d'économie".

Il s'est aussi dit prêt à "apporter toute l’aide nécessaire à la Moldavie pour l’organisation et la mise en œuvre du sommet" de la Communauté politique européenne programmé le 1er juin dans ce pays.

Cette communauté, créée dans la foulée de la guerre en Ukraine, réunit 44 pays du continent européen, dont 17 non membres de l'Union européenne.

Le 12 mars, la police a annoncé l'arrestation des membres d'un réseau qu'elle soupçonne d'être orchestré par Moscou. Il est reproché aux fauteurs de troubles présumés d'avoir voulu déstabiliser le pays en intervenant lors des manifestations anti-gouvernementales qui secouent régulièrement la capitale moldave.

La Maison Blanche a aussi accusé Moscou de "chercher à affaiblir le gouvernement de Moldavie", avec pour objectif d'y installer un gouvernement acquis à sa cause.

La Russie a démenti le mois dernier tout projet de coup d'Etat, dénonçant des affirmations "absolument infondées et sans preuves".


Macron reçoit le patriarche maronite et appelle le Liban à «sortir de l'impasse»

 Emmanuel Macron s'est entretenu mardi à Paris avec l'influent patriarche maronite libanais Bechara Raï (Photo, AFP)
Emmanuel Macron s'est entretenu mardi à Paris avec l'influent patriarche maronite libanais Bechara Raï (Photo, AFP)
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  • Emmanuel Macron a notamment évoqué «la nécessité» que les Chrétiens du Liban «demeurent au centre de l'équilibre confessionnel et institutionnel de l'État libanais»
  • Le président libanais est choisi traditionnellement au sein de la communauté maronite et le patriarche plaide pour un candidat créant le consensus

PARIS: Emmanuel Macron s'est entretenu mardi à Paris avec l'influent patriarche maronite libanais Bechara Raï, dont il a soutenu les "efforts" face à "l'impasse politique" du Liban, appelant toutes les forces du pays à en sortir "sans délai".

Le président français et le patriarche "ont partagé leurs vives préoccupations face à la crise" et à "la paralysie des institutions, alimentée par la vacance présidentielle depuis plus de sept mois", a rapporté l'Elysée. "Ils se sont accordés sur la nécessité qu’un président de la République soit élu sans délai", a-t-on ajouté à Paris.

Emmanuel Macron a notamment évoqué "la nécessité" que les Chrétiens du Liban "demeurent au centre de l'équilibre confessionnel et institutionnel de l'État libanais".

Le président libanais est choisi traditionnellement au sein de la communauté maronite et le patriarche plaide pour un candidat créant le consensus, alors que les divergences entre le puissant Hezbollah chiite et ses adversaires empêchent l'élection d'un successeur à Michel Aoun dont le mandat a expiré le 31 octobre.

Venant du Vatican où il avait rencontré le secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin, le chef de la communauté chrétienne la plus influente du pays a abordé durant sa rencontre d'une heure à l'Elysée "les moyens de rapprocher les avis", a-t-on précisé dans l'entourage du patriarche Raï.

Selon la présidence française, Emmanuel Macron a souligné que "le blocage" faisait "obstacle" aux réformes "sans lesquelles il ne peut y avoir de redressement et de stabilité durable du Liban".

"Le président de la République a marqué son soutien aux efforts continus du patriarche Raï et appelé à des efforts conjoints de toutes les forces politiques pour sortir de l’impasse politique actuelle sans délai", ont ajouté ses services.

Le Hezbollah ne dispose pas de la majorité nécessaire au Parlement pour imposer son candidat, l'ex-ministre Sleiman Frangié. Ses adversaires, notamment des partis chrétiens, n'ont pas non plus réussi à imposer leur candidat, Michel Moawad.

La France, qui a des liens très forts avec le Liban, assure ne soutenir aucun candidat.

Mais des responsables libanais affirment que Paris soutient l'élection de M. Frangié, assortie de la nomination d'un Premier ministre réformateur, qui doit obligatoirement être issu de la communauté musulmane sunnite.

Dans son homélie dimanche, le patriarche s'est félicité du fait que certains blocs parlementaires seraient sur le point de se mettre d'accord sur un candidat "qui pourrait répondre aux besoins du Liban et inspirer la confiance au Liban et à l'étranger."

Selon des responsables libanais qui ont requis l'anonymat, les partis chrétiens tentent de parvenir à un accord pour proposer la candidature de Jihad Azour, directeur du Moyen-Orient et de l'Asie centrale pour le Fonds monétaire international (FMI).


IHU de Marseille: Raoult contre-attaque, les autorités se disent vigilantes

Le virologue français Didier Raoult lors d'une conférence de presse sur le Covid-19 à l'IHU de Marseille le 20 avril 2022 (Photo, AFP)
Le virologue français Didier Raoult lors d'une conférence de presse sur le Covid-19 à l'IHU de Marseille le 20 avril 2022 (Photo, AFP)
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  • L'infectiologue discrédité par ses pairs depuis la crise sanitaire du Covid-19 affirme même que «des milliers de gens qui auraient pu être traités n'ont pas été traités» du fait des choix sur l'hydroxychloroquine
  • Seize sociétés savantes ont dénoncé dimanche dans le Monde une étude cosignée par l'infectiologue marseillais

PARIS: "Le plus grand essai thérapeutique +sauvage+ connu" ou une simple "étude observationnelle"? Après la publication d'une tribune incendiaire contre une étude sur l'hydroxychloroquine, l'ancien patron de l'IHU de Marseille Didier Raoult contre-attaque et le gouvernement assure veiller au respect de la loi.

Seize sociétés savantes ont dénoncé dimanche dans le Monde une étude cosignée par l'infectiologue marseillais, portant sur plus de 30.000 patients soignés à l'IHU (Institut hospitalo-universitaire) Méditerranée Infection pendant deux ans.

Cette étude --pas encore publiée dans une revue scientifique ni relue par des pairs, mais simplement mise en ligne en avril-- conclut que l'administration d'hydroxychloroquine aux patients Covid a réduit leur mortalité.

Selon les médecins signataires de la tribune du Monde, dont le Pr Mathieu Molimard de la Société française de pharmacologie, cette prescription s'est faite "en l'absence de toute preuve d'efficacité" et, plus grave, s'est poursuivie "pendant plus d'un an après la démonstration formelle de (son) inefficacité".

"Il n'y a jamais eu d'essai thérapeutique", "c'est juste une étude observationnelle", a clamé Didier Raoult mardi sur BFMTV, deux jours après avoir dénoncé "une tribune d'imbéciles".

Interrogé sur l'administration de ce protocole à des patients Covid pendant plusieurs mois après des avis défavorables des autorités sanitaires sur l'usage de l'hydroxychloroquine, Didier Raoult a répliqué:  "J'avais parfaitement le droit, moi, mais aussi les autres, de prescrire de l'hydroxychloroquine", un médicament utilisé dans le traitement du paludisme notamment.

Sécurité des patients 

L'infectiologue discrédité par ses pairs depuis la crise sanitaire du Covid-19 affirme même que "des milliers de gens qui auraient pu être traités n'ont pas été traités" du fait des choix sur l'hydroxychloroquine.

Les médecins signataires de la tribune appellent les autorités à prendre "les mesures adaptées aux fautes commises", au nom de la "sécurité des patients" et de la "crédibilité de la recherche médicale française".

Pour l'Agence nationale de la sécurité du médicament, "au vu de premières analyses", l'étude sur l'hydroxychloroquine "pourrait être qualifiée de RIPH (ndlr: recherche impliquant la personne humaine) de catégorie 1" et aurait donc "dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM".

"L'ANSM poursuit ses analyses et saisira, le cas échéant, de nouveau la justice si ces dernières mettent en évidence des manquements à la règlementation des essais cliniques", précise l'agence sanitaire à l'AFP.

Après un rapport cinglant et confirmant largement des révélations de L'Express et Mediapart, l'Agence du médicament avait déjà saisi la justice au printemps 2022.

Et, en septembre, après un autre rapport accablant (Igas/IGESR) sur les dérives médicales, scientifiques et managériales de l'IHU à l'ère Raoult, François Braun (Santé) et Sylvie Retailleau (Recherche) avaient aussi annoncé des poursuites et la convocation des dirigeants.

Réentendre la direction 

Interrogé par l'AFP, le cabinet du ministre de la Santé a rappelé cette saisine du parquet de Marseille "sur les pratiques inacceptables de l'IHU".

Depuis la convocation des fondateurs de l'IHU en octobre, "les prescriptions inappropriées et dangereuses ont cessé", a-t-on souligné. Mais vu "la gravité de ces nouveaux éléments, les deux ministères seront amenés à réentendre les établissements fondateurs et la direction de l'IHU-MI rapidement".

Le parquet de Marseille a ouvert en juillet 2022 une information judiciaire, après la saisine de l'ANSM. A ce stade, il n'y a pas eu de mise en examen, a indiqué le parquet à l'AFP fin mai.

A l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, a répondu sur la suite du feuilleton Raoult: "une certitude, c'est que l'hydroxychloroquine n'a jamais marché contre le coronavirus".

Retraité depuis l'été 2021 de son poste de professeur d'université-praticien hospitalier, Didier Raoult a été remplacé un an plus tard à la tête de l'IHU par Pierre-Edouard Fournier. Désormais professeur émérite, il vient à l'IHU "de temps en temps", selon un porte-parole de l'institution.

Au sein de l'IHU, tous les essais cliniques impliquant la personne humaine ont été suspendus depuis septembre.


La chaîne locale 20 minutes TV prend le relais d'IDF1 en Ile-de-France

Image de l'émission "L'info de l'Île-de-France" du mardi 30 mai, sur 20 Minutes TV. (Capture d'écran, 20 Minutes TV)
Image de l'émission "L'info de l'Île-de-France" du mardi 30 mai, sur 20 Minutes TV. (Capture d'écran, 20 Minutes TV)
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  • Avec 20 minutes TV, le groupe Rossel étend son influence dans le milieu des TV locales
  • La chaîne pourra s'appuyer sur le million de lecteurs franciliens revendiqué chaque jour par l'édition papier, comme sur les 3,3 millions de franciliens visitant chaque mois son site internet

PARIS: Le journal gratuit 20 minutes (contrôlé par Rossel et Ouest France) a lancé mardi sa chaîne de télévision dédiée à l'Ile-de-France, qui succède à la chaîne IDF1 et entend séduire les jeunes actifs urbains en mêlant information de proximité et divertissement.

Les programmes de 20 minutes TV prennent le canal 32 de la TNT francilienne, qu'occupait depuis 2008 IDF1, partiellement cédée l'année dernière par le groupe JLA au groupe belge Rossel ("La voix du Nord", "Le courrier picard", etc.).

Parmi ces programmes figure "Salut l'Ile-de-France", une émission d'actualité quotidienne présentée par Olivier Quéméner, qui officiait déjà sur IDF1, tout comme Jacky, aux manettes chaque semaine du magazine musical "Jacky aux platines".

Un "tour de l'actualité en six minutes" sera proposée quotidiennement "avec les journalistes de 20 Minutes TV et 20 Minutes", tandis que les spécialistes sport du journal recevront un athlète chaque vendredi à 16h dans l'émission "Les croisés, tu connais".

La chaîne est éditée par la société Ensemble TV, dont Rossel a pris le contrôle l'année dernière, une opération validée par l'Arcom, le régulateur des médias audiovisuels.

Le capital d'Ensemble TV est ainsi détenu à 51% par Rossel France Investissement, à 34% par JLA (le groupe du producteur Jean-Luc Azoulay, à l'initiative d'IDF1) et à 15% par 20 minutes.

Avec 20 minutes TV, le groupe Rossel étend son influence dans le milieu des TV locales, où il a déjà lancé Wéo Nord-Pas-de-Calais et Wéo Picardie, pour la Voix du Nord, et créé, en partenariat avec d'autres groupes de presse quotidienne régionale, la société Territoires TV.

En tant que membre de cette société, 20 Minutes TV pourra s'appuyer sur les programmes conçus pour le réseau Territoires TV pour alimenter sa grille, comme le magazine de société et de débat "Extra local".

De quoi compléter les "deux heures fraîches" de contenus promises chaque jour en plus des séries et documentaires prévus en soirée.

Diffusée en ligne sur 20minutes.tv, la chaîne misera aussi sur l'interactivité avec les "télénautes" qui passent "de façon fluide" d'un écran à l'autre.

Elle pourra s'appuyer sur le million de lecteurs franciliens revendiqué chaque jour par l'édition papier, comme sur les 3,3 millions de franciliens visitant chaque mois son site internet.