Poutine en Crimée pour le 9e anniversaire de l'annexion

Le président russe Vladimir Poutine, le gouverneur de Sébastopol Mikhail Razvozhayev et le métropolite Tikhon (Shevkunov), président du Conseil patriarcal pour la culture, visitent le musée-réserve d'État «Tauric Chersonese» à Sébastopol, en Crimée, le 18 mars 2023 (Photo, Reuters).
Le président russe Vladimir Poutine, le gouverneur de Sébastopol Mikhail Razvozhayev et le métropolite Tikhon (Shevkunov), président du Conseil patriarcal pour la culture, visitent le musée-réserve d'État «Tauric Chersonese» à Sébastopol, en Crimée, le 18 mars 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Samedi 18 mars 2023

Poutine en Crimée pour le 9e anniversaire de l'annexion

  • La Russie a annexé la Crimée le 18 mars 2014, à la suite d'un référendum non reconnu par Kiev et la communauté internationale
  • «Notre président Vladimir Vladimirovitch Poutine sait surprendre. Dans le bon sens de ce mot»

MOSCOU: Vladimir Poutine était en Crimée samedi pour le 9e anniversaire de l'annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie, un déplacement surprise au lendemain de l'émission d'un mandat d'arrêt international à l'encontre du président russe.

Il s'agit du premier voyage du maître du Kremlin en Crimée depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février 2022, qui a valu à la Russie une série de sévères sanctions internationales, ajoutées à celles déjà imposées suite à l'annexion de 2014.

Arrivé à Sébastopol, port d'attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, M. Poutine a notamment assisté à la cérémonie d'inauguration d'une école des arts pour enfants en compagnie du gouverneur local, Mikhaïl Razvojaïev, selon les images diffusées par la chaîne de télévision publique Rossia-1.

Cette ville n'étant située qu'à environ 240 km de Kherson, une cité méridionale ukrainienne reprise par l'armée de Kiev en novembre après le retrait des forces russes, ce déplacement de M. Poutine est aussi le premier effectué dans un endroit si proche de la ligne de front.

"Notre président Vladimir Vladimirovitch Poutine sait surprendre. Dans le bon sens de ce mot", a écrit sur Telegram M. Razvojaïev.

Selon lui, une école des arts pour enfants devait être inaugurée samedi avec une participation du dirigeant russe par visioconférence.

«Journée historique»

"Mais Vladimir Vladimirovitch est venu en personne. Lui-même. Au volant. Parce que lors d'une journée historique comme aujourd'hui, il est toujours avec Sébastopol et ses habitants", a affirmé Mikhaïl Razvojaïev.

"Notre pays a un dirigeant incroyable!", s'est-il enthousiasmé.

La Russie a annexé la Crimée le 18 mars 2014, à la suite d'un référendum non reconnu par Kiev et la communauté internationale.

Si le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé en janvier qu'il entendait reprendre la Crimée - "notre terre" - avec des armes, Moscou ne cesse de marteler que la "Crimée est russe", en refusant d'en faire l'objet d'éventuelles négociations de paix.

Vladimir Poutine, dont la dernière visite en Crimée remonte à novembre 2021, est visé depuis vendredi par un mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants ukrainiens.

Le Kremlin a jugé "nul et non avenu" ce mandat, dont l'émission a été annoncée le même jour où Moscou et Pékin ont dévoilé la visite du dirigeant chinois Xi Jinping en Russie la semaine prochaine, censée ouvrir une "nouvelle ère" dans les relations entre deux alliés.

Cette visite aura lieu du 20 au 22 mars, un peu plus d'un an après le lancement de l'offensive russe en Ukraine qui a conduit le Kremlin à se réorienter vers la Chine, sur fond de tensions avec l'Occident qui soutient l'Ukraine.

Le mois dernier, la Chine a cherché à s'imposer comme médiateur dans le conflit ukrainien en publiant un document exhortant Moscou et Kiev à tenir des pourparlers de paix.

«Annulation des poursuites»

Jeudi, le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, a une nouvelle fois exhorté Kiev et Moscou à reprendre "au plus vite" des pourparlers de paix.

"Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous étions ouverts à des propositions vraiment sérieuses de l'Occident et de l'Ukraine sur un règlement de la crise par des moyens politico-diplomatiques", a déclaré samedi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

"Mais la langue des ultimatums est inacceptable pour nous", a-t-elle souligné, réclamant notamment la "levée de toutes les sanctions illégitimes et l'annulation de toutes les poursuites visant la Russie auprès des instances judiciaire internationales".


Israël: Les Etats-Unis «profondément préoccupés», appellent au compromis

La pelouse nord de la Maison Blanche à Washington (Photo, AFP).
La pelouse nord de la Maison Blanche à Washington (Photo, AFP).
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  • «Nous sommes profondément préoccupés par les événements survenus aujourd'hui en Israël»
  • Le gouvernement vise avec cette réforme à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats

WASHINGTON: Les Etats-Unis se sont déclarés dimanche "profondément préoccupés" par la situation en Israël, où le ministre de la Défense a été limogé après avoir demandé une pause dans le projet de réforme de la justice, et ont appelé au "compromis" entre les parties.

"Nous sommes profondément préoccupés par les événements survenus aujourd'hui en Israël, qui soulignent une fois de plus la nécessité urgente d'un compromis", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson dans un communiqué.

"Les valeurs démocratiques ont toujours été, et doivent rester, une caractéristique des relations entre les États-Unis et Israël", a-t-elle souligné.

"Les sociétés démocratiques sont renforcées par des contrôles et des contrepoids, et les changements fondamentaux pour un système démocratique devraient être menés avec la base de soutien populaire la plus large possible", a poursuivi Mme Watson.

"Nous continuons à demander instamment aux dirigeants israéliens de trouver un compromis dans les plus brefs délais. Nous pensons que c'est la meilleure voie à suivre pour Israël et tous ses citoyens", a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a limogé dimanche son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui avait appelé la veille à une pause d'un mois dans le processus de réforme judiciaire controversée voulue par le gouvernement. Des milliers de manifestants sont aussitôt descendus dans les rues à Tel-Aviv.

Le gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, vise avec cette réforme à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Selon ses détracteurs, le projet met en péril le caractère démocratique de l'État d'Israël.


RDC: 17 otages exécutés par une milice communautaire dans le nord-est

Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo près de Djugu (Photo, AFP).
Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo près de Djugu (Photo, AFP).
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  • Plus d'une trentaine de personnes, dont de nombreuses femmes et des enfants, ont été massacrées le 18 mars dans plusieurs villages
  • La Codeco est une milice de plusieurs milliers d'hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale

BUNIA: Dix-sept personnes prises en otage la veille dans le nord-est de la République démocratique du Congo ont été exécutées dimanche par la milice communautaire Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), a-t-on appris de sources locales.

Samedi, au moins "dix-sept personnes avaient été prises en otage par les miliciens de Codeco entre les villages Bambu et Kobu", dans le territoire de Djugu, à environ 45 km au nord de Bunia (province de l'Ituri), a déclaré à l'AFP Banguneni Gbalande, chef de la communauté Akongo-Nyali où les faits se sont déroulés.

Ces personnes se trouvaient dans deux véhicules allant de Bunia, capitale provinciale, vers la cité minière de Mongbwalu lorsque leur convoi est tombé dans une embuscade, a-t-il expliqué.

Dimanche, ces otages ont été "exécutés au village Pechi, bastion de Codeco", a-t-il affirmé, indiquant avoir été "alerté par les familles de quelques victimes de Mongbwalu".

Les "otages sont morts, ils ont été exécutés par des miliciens Codeco", a confirmé à l'AFP Toko Kagbanese, un autre chef traditionnel local.

Un habitant de Bambu a raconté à l'AFP que la prise d'otage avait eu lieu après la mort de trois miliciens Codeco tombés dans une embuscade d'une milice rivale dans cette localité. Une femme enceinte se trouvait parmi les otages, a indiqué cette source qui n'a pas souhaité être identifiée pour des raisons de sécurité.

Depuis fin 2022, les morts se comptent par dizaines presque chaque semaine en Ituri, une province riche en or.

Plus d'une trentaine de personnes, dont de nombreuses femmes et des enfants, ont été massacrées le 18 mars dans plusieurs villages. Les miliciens Codeco ont été accusés de cette tuerie.

La Codeco est une milice de plusieurs milliers d'hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale, les Hema, défendus par une autre milice, les "Zaïre".

Après une décennie d'accalmie, le conflit meurtrier en Ituri entre Hema et Lendu a repris fin 2017, provoquant la fuite de plus d'un million et demi de personnes et la mort de milliers de civils. Le précédent conflit entre milices communautaires avait fait des milliers de morts entre 1999 et 2003, jusqu'à l'intervention d'une force européenne, l'opération Artémis, sous commandement français.


La Corée du Nord tire un missile balistique, selon Séoul

Cette photo prise le 23 mars 2023 et publiée par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) officielle de la Corée du Nord le 24 mars 2023 montre le système d'arme d'attaque stratégique nucléaire sous-marin "Haeil" tirant dans l'eau au large des côtes du comté de Riwon au sud du Hamgyong Province (Photo, AFP).
Cette photo prise le 23 mars 2023 et publiée par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) officielle de la Corée du Nord le 24 mars 2023 montre le système d'arme d'attaque stratégique nucléaire sous-marin "Haeil" tirant dans l'eau au large des côtes du comté de Riwon au sud du Hamgyong Province (Photo, AFP).
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un inspectant l'exercice sous-marin du système d'arme nucléaire d'attaque stratégique dans la province du Hamgyong du Sud (Photo, AFP).
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un inspectant l'exercice sous-marin du système d'arme nucléaire d'attaque stratégique dans la province du Hamgyong du Sud (Photo, AFP).
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  • «La Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié en direction de la mer de l'Est»
  • Ce lancement intervient quelques jours après que Séoul et Washington ont achevé leurs plus grands exercices militaires conjoints

SÉOUL: La Corée du Nord a tiré au moins un missile balistique lundi, a annoncé l'armée sud-coréenne, le dernier en date d'une série de tests d'armes ces dernières semaines.

"La Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié en direction de la mer de l'Est", a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen, en employant le nom coréen de la mer du Japon.

Ce lancement intervient quelques jours après que Séoul et Washington ont achevé jeudi leurs plus grands exercices militaires conjoints depuis cinq ans.

Pyongyang considère ces manœuvres comme des répétitions en vue d'une invasion. Elle a affirmé vendredi que les récents exercices, baptisés "Freedom Shield", constituaient un entraînement en vue d'une "occupation" de la Corée du Nord.

L'armée nord-coréenne a réagi en procédant à ses propres manœuvres militaires, notamment en testant ce qu'elle a présenté comme un nouveau "drone d'attaque nucléaire sous-marin", et en procédant au lancement de son deuxième missile balistique intercontinental (ICBM) de l'année.

Après une année record d'essais d'armes et de menaces nucléaires croissantes de la part de Pyongyang en 2022, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de sécurité.

L'année dernière, la Corée du Nord s'est déclarée puissance nucléaire "irréversible" et le dirigeant Kim Jong Un a récemment appelé à une augmentation "exponentielle" de la production d'armes, y compris d'armes nucléaires tactiques.