La Syrie doit revenir dans le giron arabe, déclare le président des EAU à Assad

Le président syrien Bashar Al-Assad rencontre le président des Émirats arabes unis Sheikh Mohamed ben Zayed lors d'une visite officielle aux Émirats arabes unis. (WAM)
Le président syrien Bashar Al-Assad rencontre le président des Émirats arabes unis Sheikh Mohamed ben Zayed lors d'une visite officielle aux Émirats arabes unis. (WAM)
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Publié le Lundi 20 mars 2023

La Syrie doit revenir dans le giron arabe, déclare le président des EAU à Assad

  • Bachar Al-Assad, président de la République arabe syrienne, est arrivé aujourd'hui aux Émirats arabes unis pour une visite officielle, accompagné de son épouse, Asma», a rapporté l'agence de presse officielle émiratie WAM
  • Des avions de combat émiratis ont escorté l'avion présidentiel syrien lors de son entrée dans l'espace aérien émirati, a-t-on précisé de même source

DUBAI: Le président des Emirats arabes unis a déclaré dimanche à son homologue syrien qu'il était temps que Damas, longtemps isolée sur le plan diplomatique, rentre dans le giron arabe, lors d'une rencontre à Abou Dhabi, ont rapporté les médias d'Etat.

Le président syrien, Bachar al-Assad, est en visite officielle aux Emirats, sa deuxième dans le Golfe depuis le séisme début février en Syrie, au moment où plusieurs pays arabes reprennent contact avec Damas.

M. Assad est "accompagné de son épouse, Asma", a rapporté l'agence de presse officielle émiratie WAM, premier déplacement officiel de Mme Assad à l'étranger depuis le déclenchement du conflit en Syrie 2011.

"La Syrie n'a pas été avec ses frères depuis trop longtemps et le temps est venu pour elle de revenir auprès d'eux et dans son environnement arabe", a dit le président émirati, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, cité par WAM.

M. Assad est isolé sur le plan diplomatique depuis la répression en 2011 d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Depuis le séisme en Syrie, des pays arabes ont intensifié leurs contacts et envoyé de l'aide à Damas.

Plus tôt, le président émirati avait mentionné avoir tenu avec M. Assad des "pourparlers visant à développer les relations" bilatérales, permettant notamment d'"explorer les moyens de renforcer la coopération pour accélérer la stabilité et les progrès en Syrie et dans la région."

Relations «fraternelles»
"La position des Emirats est claire quant à la nécessité pour la Syrie de retourner dans" le giron arabe, a déclaré Anwar Gargash, premier conseiller du président émirati. "Cela a été confirmé par Son Altesse Cheikh Mohammed ben Zayed lors de la rencontre d'aujourd'hui", a-t-il ajouté sur Twitter.

Lors de la réunion de dimanche, M. Assad a salué le rôle des Emirats dans le renforcement des relations entre pays arabes, estimant que celles-ci devraient être "fraternelles", selon un communiqué de la présidence syrienne.

Le président syrien, dont le pays a été exclu de la Ligue arabe fin 2011, s'est rendu le 20 février au sultanat d'Oman, une première en douze ans de guerre en Syrie. Médiateur discret mais important sur la scène diplomatique, Oman est l'un des rares pays arabes, et le seul dans le Golfe à avoir toujours maintenu des relations diplomatiques officielles avec Damas depuis le début de la guerre.

Fin 2018, les Emirats avaient rouvert leur ambassade à Damas. Et en mars 2022, Bachar al-Assad avait effectué à Abou Dhabi sa première visite dans un pays arabe.

Les efforts d'aide à la Syrie après le séisme ont été menés par Abou Dhabi, qui a participé à rompre son isolement. Les Emirats ont aussi promis plus de 100 millions de dollars d'aide, dépêché une équipe de sauvetage et fourni des milliers de tonnes de matériel de secours.

Le ministre émirati des Affaires étrangères, Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, s'est également rendu en Syrie en février, premier haut responsable du Golfe à le faire après le tremblement de terre. C'était son deuxième voyage en Syrie cette année.

«Fer de lance»
"Les Emirats sont convaincus, avec de nombreux Etats arabes, que le moment est venu de se réconcilier avec Assad (...) et voir la Syrie revenir dans la Ligue arabe et dans le giron arabe", a déclaré le politologue émirati Abdelkhaleq Abdallah.

"Les Emirats sont le fer de lance des efforts destinés à se réconcilier avec les ennemis du passé et les transformer en amis de demain", a-t-il déclaré.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, avait estimé en février qu'une nouvelle approche vis-à-vis de la Syrie impliquant des négociations avec Damas pour faire face aux crises humanitaires était nécessaire.

M. Assad était en déplacement à Moscou cette semaine, où il été reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, qui tente depuis plusieurs années de rapprocher Damas des pays arabes.

Sa visite aux Emirats intervient quelques jours après celle effectuée jeudi par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, dans un contexte régional marqué par le rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

"La Syrie n'est plus un terrain pour la confrontation entre l'Iran et l'Arabie saoudite", s'est félicité M. Assad interrogé par le média d'Etat russe RT, estimant que l'accord entre les puissances régionales était une "merveilleuse surprise".

"La politique saoudienne a changé de direction, en ce qui concerne la Syrie", a-t-il affirmé.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".