La réforme des retraites adoptée dans un climat délétère

Le vote de la deuxième motion de défiance à l'Assemblée nationale, le 20 mars 2023 (Photo, AFP).
Le vote de la deuxième motion de défiance à l'Assemblée nationale, le 20 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 mars 2023

La réforme des retraites adoptée dans un climat délétère

  • L'Assemblée nationale a rejeté deux motions de censure, entraînant l'adoption définitive par le Parlement du projet contesté prévoyant un report de l'âge légal de 62 à 64 ans
  • Une nouvelle journée de grèves et de manifestations est prévue jeudi à l'appel des syndicats, qui continuent à réclamer le retrait du texte

PARIS: La réforme des retraites, extrêmement impopulaire mais voulue par le président français Emmanuel Macron, a été définitivement adoptée lundi à l'issue de deux mois de contestation d'ampleur qui ont considérablement affaibli son gouvernement confronté à une crise sociale et politique majeure.

L'Assemblée nationale a rejeté deux motions de censure, entraînant l'adoption définitive par le Parlement du projet contesté prévoyant un report de l'âge légal de 62 à 64 ans.

Si la motion présentée par l'extrême droite n'a recueilli que 94 voix sur les 297 nécessaires, une première motion transpartisane avait auparavant été rejetée de justesse, à neuf voix près, illustrant la fragilité de la position de l'exécutif.

Ces motions, visant à renverser le gouvernement d'Elisabeth Borne, avaient été déposées après la décision jeudi de l'exécutif d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son projet de loi sans vote, fustigé comme un "déni de démocratie" par les partis d'opposition.

Elles ont été débattues dans une ambiance électrique, marquée par des députés qui ont quitté l'hémicycle à plusieurs reprises.

Le "gouvernement est d'ores et déjà mort aux yeux des Français", a lancé la présidente du groupe LFI (gauche radicale) Mathilde Panot, après le vote de la motion rejetée de justesse.

De leur côté, les députés d'extrême droite (RN) ont dénoncé le "marasme" et "l'enlisement" de l'exécutif. "Alors chiche, Monsieur Macron ! Allons à la dissolution", a lancé la députée Laure Lavalette.

La gauche a soumis au Conseil constitutionnel une demande de référendum d'initiative partagée, une procédure devant recueillir 4,87 millions de signatures pour permettre l'organisation d'un référendum.

La première ministre Elisabeth Borne, qui s'entretenait lundi soir avec le président Macron, s'est pour sa part dite "déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires", alors que nombre d'observateurs s'interrogent sur son maintien à la tête du gouvernement dans cette crise.

Age légal, durée de cotisation, emploi des seniors: les points clés de la réforme des retraites

Report de l'âge légal, durée de cotisation, mères de famille, emploi des seniors, carrières longues, pénibilité, régimes spéciaux... Voici les principaux points de la réforme des retraites, adoptée définitivement lundi par le Parlement.

Age légal

L'âge légal de départ en retraite sera relevé progressivement de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030.

Néanmoins, les travailleurs handicapés pourront partir en retraite à partir de 55 ans, et ceux en invalidité à 60 ans.

Durée de cotisation

Pour obtenir une pension "à taux plein" (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans (168 trimestres) actuellement à 43 ans (172 trimestres) d'ici 2027, au rythme d'un trimestre par an. Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré.

L'annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n'auront pas tous les trimestres requis.

Régimes spéciaux

La plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, seront mis en extinction selon la "clause du grand-père", déjà mise en oeuvre à la SNCF. La mesure ne s'appliquera donc qu'aux nouveaux embauchés.

Petites pensions

Les pensions des futurs retraités justifiant d'une "carrière complète" (43 ans de cotisations à terme) ne pourront pas être inférieures à 85% du Smic, soit environ 1 200 euros brut par mois au moment de l'entrée en vigueur de la réforme.

Les retraités actuels justifiant des mêmes critères bénéficieront aussi de cette revalorisation.

Emploi des seniors

Un "index seniors" sera créé pour mieux connaître la place des salariés en fin de carrière dans les entreprises. Il sera obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Sa non-publication sera passible de sanctions.

Un nouveau type de CDI sera créé à titre expérimental pour faciliter l'embauche des demandeurs d'emploi de longue durée de plus de 60 ans, exonéré de cotisations familiales.

Les règles du cumul emploi-retraite seront modifiées afin que les retraités reprenant une activité professionnelle améliorent leurs pensions.

La retraite progressive, qui permet de passer deux ans à temps partiel avant de partir en retraite, sera "assouplie".

Carrières longues

C'est le point le plus complexe. Ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront toujours partir plus tôt. Actuellement, un début de carrière avant 20 ans peut permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans peut donner droit à une retraite anticipée de quatre ans.

Ce dispositif sera "adapté" avec deux nouvelles bornes d'âge: ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir un an plus tôt, à 63 ans; ceux qui ont débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt, soit 62 ans; ceux qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans; ceux qui ont démarré avant 16 ans pourront terminer leur carrière six ans plus tôt, soit 58 ans.

La durée minimale de cotisations, une fois l’âge anticipé atteint, sera désormais fixée à 43 ans cotisés pour toutes les carrières longues.

Mères de famille, orphelins

Une surcote de pension allant jusqu’à 5% sera accordée aux femmes qui, sous l'effet des trimestres validés au titre de la maternité et de l'éducation des enfants, dépasseront les 43 annuités requises pour une pension à taux plein, un an avant l'âge légal de départ.

Le nombre de trimestres pour éducation attribués à la mère, dans le partage entre parents, est augmenté.

La majoration de pension pour enfants sera étendue aux professionnels libéraux et aux avocats.

Les orphelins pourront bénéficier de la réversion de la pension de leurs parents.

Pénibilité

Le compte professionnel de prévention prenant déjà en compte le travail de nuit et d'autres critères de pénibilité pourra être utilisé pour financer un congé de reconversion professionnelle.

D'autres critères comme le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques seront eux pris en compte au moyen d'un nouveau "fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle".

Chez les fonctionnaires, les "catégories actives" englobant notamment les policiers, pompiers et aides-soignantes conserveront leur droit à un départ anticipé.

«Enlisement»

Après deux mois de concertations et une intense mobilisation syndicale et populaire contre le projet, le passage en force de l'exécutif avec l'usage du 49.3 avait été vilipendé par l'opposition.

Depuis le 19 janvier, des centaines de milliers de Français ont manifesté à huit reprises pour dire leur refus de la réforme. Les opposants la jugent "injuste", notamment pour les femmes et les salariés aux métiers pénibles.

A la tribune à l'Assemblée lundi, la Première ministre a dénoncé "l'antiparlementarisme" des oppositions et le "déchaînement de violence" de certains députés de gauche.

Elle a ajouté avoir "bien conscience de l'état d'esprit" actuel du pays et de "l'effort" que cette réforme "demande à bon nombre" de ses "compatriotes".

La France est l'un des pays européens où l'âge légal de départ à la retraite est le plus bas, sans que les systèmes de retraite ne soient complètement comparables. Le gouvernement a fait le choix d'allonger la durée de travail pour répondre à la dégradation financière des caisses de retraite et au vieillissement de la population.

Nombre d'analystes estiment que cette réforme et la contestation qu'elle a entraînée laisseront d'ores et déjà une trace indélébile sur le second quinquennat d'Emmanuel Macron.

Campus occupés 

Pendant ce temps, les manifestations de colère et de blocages se poursuivent. Routes bloquées, transports perturbés, hall d'aéroport et campus occupés, actions de mobilisation dans les lycées...

Dès l'annonce du rejet des motions, des centaines de personnes sont descendues lundi soir dans les rues de Paris. Plus tôt, des étudiants avaient voté l'occupation de la faculté de Tolbiac.

Le leader de la gauche radicale, le tribun Jean-Luc Mélenchon, a lui appelé à "passer à la censure populaire", "en tout lieu et toute circonstance".

Dans la capitale toujours, le ramassage des ordures reste perturbé malgré les réquisitions ordonnées par le préfet.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a elle demandé aux compagnies aériennes d'annuler mardi et mercredi 20% de leurs vols à Paris-Orly et à Marseille-Provence (sud-est).

Une nouvelle journée de grèves et de manifestations est prévue jeudi à l'appel des syndicats, qui continuent à réclamer le retrait du texte.


France: un 14-Juillet sous le signe de la «crédibilité» de l'armée face à «un monde plus brutal»

L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon.  "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon. "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
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  • Lors du défilé de lundi matin, de retour sur la prestigieuse avenue parisienne des Champs-Elysées après avoir été déplacé l'an passé en raison des Jeux Olympiques de Paris, l'armée française entend mettre en valeur sa "crédibilité opérationnelle"
  • L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris

PARIS: Face à "un monde plus brutal", le traditionnel défilé du 14-Juillet donné lundi à Paris pour la fête nationale mettra en avant des militaires français "prêts à partir" en opérations, au lendemain de l'annonce de dépenses de défense accrues.

"Jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée", a affirmé dimanche le président français Emmanuel Macron devant un parterre de hauts gradés, en évoquant notamment la "menace durable" que fait peser la Russie sur le continent.

L'Europe est "mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l'invasion de l'Ukraine, alors que les Etats-Unis ont ajouté une forme d'incertitude" quant à la pérennité de leur soutien, a exposé M. Macron, et "notre Europe se trouve placée à la lisière d'un vaste arc de crises".

En conséquence, la France compte renforcer son effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget défense du pays aura quasiment doublé en dix ans sous ses deux mandats, pour atteindre près de 64 milliards d'euros à cet horizon.

"Face à un monde plus brutal, la Nation doit être plus forte", car "pour être libres dans ce monde, il faut être craint, pour être craint il faut être puissant", a insisté le dirigeant français.


Un élève-officier chute mortellement à Paris à la veille de son défilé du 14-Juillet

Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
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  • Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées
  • Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère

PARIS: Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire.

L'élève officier, né en 1993, est décédé après avoir chuté depuis le pont de la rue Caulaincourt, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l'AFP.

Une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat du 18e arrondissement, selon le parquet, et les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances de ce décès.

Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées.

Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère.

Il a notamment été déployé à deux reprises en opération extérieure au Sahel et réussi l'an passé le concours de l'EMIA pour devenir officier.

Il est tombé dans le cimetière de Montmartre depuis un pont à 15 mètres de hauteur.

Selon la source policière, le jeune trentenaire rentrait du bal des défilants et aurait escaladé le pont métallique routier qui traverse le cimetière de Montmartre.

Lundi, 7.000 femmes et hommes défileront, dont 5.600 à pied, ainsi que 65 avions dont cinq appareils étrangers, 34 hélicoptères, 247 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine.


14 juillet: la France réaffirme son attachement au partenariat stratégique avec l'Arabie Saoudite

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
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  • En poste à Riyad depuis un an, l'ambassadeur décrit la relation entre la France et l'Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
  • "La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier"

RIYAD: Chaque 14 juillet, jour de la Bastille, la France commémore les valeurs fondatrices de sa République : la liberté, l'égalité et la fraternité. Elle célèbre aussi les liens durables qui l’unissent à ses partenaires mondiaux.
Cette fête nationale, qui trouve son origine dans la prise de la Bastille en 1789 — tournant de la Révolution française et de la fin de la monarchie absolue — a été célébrée pour la première fois en 1790, lors de la Fête de la Fédération, et officiellement déclarée fête nationale en 1880. Elle reste un symbole d’unité, de démocratie et d’ouverture.

C’est dans cet esprit que nous avons rencontré Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, pour réfléchir à l’état des relations bilatérales entre Paris et Riyad.
Au cœur de la discussion : le partenariat stratégique croissant entre les deux pays, le développement de la coopération économique, la présence accrue des entreprises françaises dans le Royaume, les échanges culturels et touristiques, ainsi que le rôle que joue la France dans la promotion de la stabilité régionale.

Une relation bilatérale stratégique et dynamique

En poste à Riyad depuis un an, l’ambassadeur décrit la relation entre la France et l’Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
« La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier », a-t-il souligné.

« Sous l’impulsion de nos deux dirigeants, nous avons œuvré à l’approfondissement de notre coopération dans tous les domaines couverts par le partenariat : la coopération politique, comme en témoigne notre coordination sur les questions régionales, ainsi que dans les domaines de l’économie, de la culture et de la défense », a-t-il ajouté.

Il a insisté sur le haut niveau de confiance mutuelle :
« Je suis heureux que la France soit reconnue comme un partenaire stratégique de confiance du Royaume, et réciproquement. La fréquence des rencontres entre le prince héritier et le président français témoigne de la solidité de notre relation bilatérale », a-t-il déclaré.

Coopération économique : un partenariat en pleine expansion

La France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, avec des projets majeurs dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, des transports et de la santé. L’ambassadeur a souligné l’importance de la récente visite d’État présidentielle :
« Cette visite reflète la maturité de notre relation bilatérale, mais surtout notre ambition commune d’aller plus loin dans des domaines clés tels que l’économie, la défense, l’innovation, la transition énergétique, la culture et les échanges entre les peuples », a-t-il déclaré.

Dans le secteur de l’énergie, de grandes entreprises françaises sont impliquées.
« On ne le dit pas assez : la France est le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, notamment dans des secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, les transports et la santé », a-t-il souligné.

Parmi les projets phares, on peut citer TotalEnergies, qui cogère la raffinerie SATORP avec Aramco, ainsi que le complexe pétrochimique d’Amiral. Engie détient près de 9 milliards de dollars d’actifs dans le domaine de l’énergie et de l’eau, tandis qu’EDF est engagée dans des projets de dessalement (Amaala) et de production d’électricité (Taiba, Qassim), pour un total de 5 milliards de dollars.

Dans le secteur des transports, les entreprises françaises contribuent au métro de Riyad et au tramway expérimental d’AlUla. Airbus a reçu plus de 300 commandes d’avions de la part de Saudia, Flynas, Riyadh Air et AviLease.

Parmi les autres acteurs majeurs figurent Veolia, Accor, Bouygues, Alstom, Thales et JCDecaux, tous impliqués dans le développement urbain et les infrastructures.
« Je me réjouis des technologies que nous apportons à l’appui de la Vision 2030 », a déclaré l’ambassadeur.

Aujourd’hui, plus de 200 entreprises françaises sont présentes dans le Royaume et emploient environ 13 000 personnes. Le Conseil d’affaires franco-saoudien, qui compte plus de 300 membres, reflète cette dynamique :
« Il compte désormais 75 % d’entreprises saoudiennes francophiles et 25 % d’entreprises françaises opérant en Arabie saoudite, soit un quasi-quadruplement du nombre de ses membres », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, 34 entreprises françaises ont établi leur siège régional en Arabie saoudite en juin 2025. L’ambassadeur a également salué l’ouverture du bureau du Fonds d’investissement public (FIP) à Paris :
« C’est un signal fort de l’intention du Royaume d’approfondir ses investissements en France et en Europe, en particulier dans les secteurs d’avenir », a-t-il souligné.