Actes racistes, xénophobes ou antireligieux: hausse de 5% des crimes et délits en 2022

Des manifestants participent à une marche pour dénoncer «la violence d'Etat et le racisme systémique», à Paris le 18 mars 2023. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
Des manifestants participent à une marche pour dénoncer «la violence d'Etat et le racisme systémique», à Paris le 18 mars 2023. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
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Publié le Mardi 21 mars 2023

Actes racistes, xénophobes ou antireligieux: hausse de 5% des crimes et délits en 2022

  • Au total en 2022, «12.600 infractions ont été recensées en raison de l'ethnie, de la nation, d'une prétendue race ou de la religion sur l'ensemble du territoire français, 6.600 crimes ou délits et 6 000 contraventions»
  • La majorité de ces infractions sont «des injures, provocations ou diffamations», relève le service statistique

PARIS: Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 5% en 2022 par rapport à 2021, selon le service statistique du ministère de l'Intérieur (SSMSI).

Au total en 2022, "12.600 infractions ont été recensées en raison de l'ethnie, de la nation, d'une prétendue race ou de la religion sur l'ensemble du territoire français, 6.600 crimes ou délits et 6 000 contraventions".

Les crimes ou délits ont enregistré une hausse de 5% par rapport à 2021 tandis que les contraventions ont diminué "de 12%".

La majorité de ces infractions sont "des injures, provocations ou diffamations", relève le service statistique.

Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d'un pays d’Afrique sont surreprésentés parmi les victimes des atteintes à caractère raciste.

C'est à Paris, et dans une moindre mesure en Seine-Saint-Denis et dans le Bas-Rhin, poursuit le SSMSI, que l'on dénombre le plus de crimes et délits à caractère raciste enregistrés par habitant.

A l'inverse, c'est dans l'Ouest (Morbihan et Vendée), dans le Gers, en Ardèche, en Lozère, dans les Hautes-Alpes, à La Réunion et à Mayotte qu'il y a le moins de crimes ou délits à caractère raciste.

Les services de sécurité ont recensé, en 2022, 6.900 victimes, en hausse de 4% par rapport à 2021, note le SSMSI.

Selon l'enquête Cadre de vie et sécurité, citée par le SSMSI, sur la période 2013-2018, "seulement 14% des victimes de menaces ou violences physiques racistes et 2% des victimes d'injures racistes ont formellement déposé plainte".

3.200 personnes ont été mises en cause en 2022 pour des crimes ou délits à caractère raciste. La part des femmes est nettement plus élevée que chez l'ensemble des mis en cause: 25% contre 15%. Ces personnes sont en outre plus âgées (40 ans en moyenne contre 31%).

D’une manière générale, les mis en cause pour crime ou délit à caractère raciste "ont des caractéristiques socio-démographiques beaucoup plus proches de la population générale que les mis en cause pour crimes ou délits pris dans leur ensemble".

Le SSMSI ne donne pas le détail des faits relevant d'actes antichrétiens, antimusulmans ou antisémites.

En 2021, selon des chiffres donnés à deux députés par le ministère de l'Intérieur, il y a eu "1.659 actes antireligieux", soit 857 actes antichrétiens, 589 actes antisémites et 213 actes antimusulmans.

En septembre 2022, Gérald Darmanin s'était félicité d'un recul de "25%" du nombre des actes antisémites recensés en France au premier semestre 2022, par rapport aux six premiers mois de 2021.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.