Dubaï: Le HCR lance le rapport sur la philanthropie islamique avec le Fonds Abdelaziz al-Ghurair

En 2018, la fondation Al-Ghurair a lancé le Fonds pour l’éducation des réfugiés, destiné aux personnes déplacées au Liban et en Jordanie. Il accorde 32 millions de dollars à vingt mille réfugiés pour leur permettre de s’inscrire dans des établissements d’enseignement secondaire, professionnel et universitaire pendant une période de trois ans. (@AGFforE)
En 2018, la fondation Al-Ghurair a lancé le Fonds pour l’éducation des réfugiés, destiné aux personnes déplacées au Liban et en Jordanie. Il accorde 32 millions de dollars à vingt mille réfugiés pour leur permettre de s’inscrire dans des établissements d’enseignement secondaire, professionnel et universitaire pendant une période de trois ans. (@AGFforE)
Le rapport met en évidence l’importance des outils utilisés par les organisations philanthropiques islamiques et le rôle de plus en plus important que ces dernières jouent pour répondre aux besoins des personnes déplacées à travers le monde. (Fonds Abdelaziz al-Ghurair pour l’éducation des réfugiés)
Le rapport met en évidence l’importance des outils utilisés par les organisations philanthropiques islamiques et le rôle de plus en plus important que ces dernières jouent pour répondre aux besoins des personnes déplacées à travers le monde. (Fonds Abdelaziz al-Ghurair pour l’éducation des réfugiés)
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Publié le Mardi 21 mars 2023

Dubaï: Le HCR lance le rapport sur la philanthropie islamique avec le Fonds Abdelaziz al-Ghurair

  • L’OCI estime que les catastrophes et les conflits affectent de manière disproportionnée les populations musulmanes
  • Au cours des quinze dernières années, le Moyen-Orient a accueilli un grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées de force

DUBAÏ: Le Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) a présenté le premier rapport annuel sur la philanthropie islamique, en partenariat avec le Fonds Abdelaziz al-Ghurair pour la formation des réfugiés, lors d’un événement conjoint qui se déroulait à Dubaï.

Ce rapport met en évidence l’importance des outils utilisés par les organisations philanthropiques islamiques et le rôle de plus en plus important que ces dernières jouent pour répondre aux besoins des personnes déplacées à travers le monde.

Les Nations unies signalent plus de 100 millions de personnes déplacées de force dans le monde. Ce chiffre risque d’atteindre 117 millions d’ici à la fin de l’année.

Khaled Khalifa, conseiller principal du HCR et représentant des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), signale que les pays musulmans – en l’occurrence l’Organisation de coopération islamique (OCI) – accueillent plus de 50% des réfugiés dans le monde. 

L’OCI estime que les catastrophes et les conflits affectent de manière disproportionnée les populations musulmanes.

C’est en 2017 que les Nations unies ont créé le Fonds de la zakat pour les réfugiés. Son but est de récolter les fonds de plus en plus importants que les donateurs et les institutions souhaitaient allouer aux réfugiés. Depuis sa création, le fonds a aidé quelque 6 millions de personnes déplacées de force.

En 2022, le HCR est venu en aide à plus de 1,5 million de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de vingt et un pays. Cette aide provient des contributions versées au titre de la zakat et de la sadaqa. 

Parmi les des donateurs, citons le Fonds humanitaire du cheikh Thani ben Abdallah ben Thani al-Thani et les Initiatives mondiales du cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum ainsi que les initiatives mondiales menées par le HCR durant le mois de ramadan et pendant la saison froide, sans oublier l’application mobile du Fonds de la zakat en faveur des réfugiés.

La «zakat» est un terme financier employé dans l’islam. Elle fait partie des principes fondamentaux de cette religion et exige que les musulmans consacrent une partie de leur fortune à des œuvres caritatives. Pour être éligible au versement de la zakat, il faut posséder des revenus supérieurs à un certain niveau. Le montant de la zakat correspond alors à 2,5% des richesses et de l’épargne d’un individu.

Au cours des quinze dernières années, le Moyen-Orient a accueilli un grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées de force. Les guerres en Syrie et en Irak, ainsi que les conflits en Libye, en Somalie, au Soudan, au Yémen et en Afghanistan ont été à l’origine de ces migrations forcées.

Abdelaziz al-Ghurair, président de la Fondation Abdalla al-Ghurair. (Photo fournie)
Abdelaziz al-Ghurair, président de la Fondation Abdalla al-Ghurair. (Photo fournie)

Dans le discours d’ouverture de l’événement, M. Abdelaziz al-Ghurair, président de la fondation Abdallah al-Ghurair, s’est exprimé en ces termes: «Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont confrontés à des défis de taille.»

«Dans la région, le taux de chômage chez les jeunes de moins de 25 ans atteint un niveau qui compte parmi les plus élevés au monde; la région abrite plus de 16 millions de réfugiés et de personnes déplacées», a-t-il précisé.

«Cette réalité ne peut être occultée. La philanthropie islamique prévoit d’instaurer un système durable qui permet aux personnes les plus vulnérables de parvenir à l’indépendance financière et à l’autosuffisance.»

En 2018, la fondation Al-Ghurair a lancé le Fonds pour l’éducation des réfugiés. Ce dernier est destiné aux personnes déplacées au Liban et en Jordanie. Il accorde 32 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro) à vingt mille réfugiés pour leur permettre de s’inscrire dans des établissements d’enseignement secondaire, professionnel et universitaire pendant une période de trois ans.

La Jordanie héberge sept cent soixante mille réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés auprès du HCR. Parmi eux, six cent soixante-dix mille personnes sont originaires de Syrie. Elle occupe ainsi la deuxième place des pays qui hébergent le plus grand nombre de réfugiés syriens par habitant. C’est le Liban qui occupe la première place de classement.

Danah Dajani, directrice des partenariats et des initiatives au sein de la Fondation Abdalla al-Ghurair, a déclaré à Arab News qu’«avant que ne survienne la crise des réfugiés, la Jordanie et le Liban souffraient d’un taux de chômage et d’une pauvreté élevés, ce qui les soumet aujourd’hui à des pressions accrues. Nous nous efforçons d’atténuer ces pressions à travers l’éducation, qui assure aux réfugiés des emplois ainsi que de meilleures conditions de vie». 

En effet, les réfugiés ont de plus en plus de mal à accéder à l’éduction. Selon le HCR, 68% de ceux qui sont en âge d’aller à l’école sont inscrits à l’école primaire. Parmi les jeunes réfugiés, 37% sont inscrits dans des écoles secondaires et 6% seulement dans des établissements d’enseignement supérieur.

M. Al-Ghurair a confié à Arab News que «le Fonds pour l’éducation des réfugiés place au cœur de son action le souci d’offrir un meilleur avenir aux réfugiés en leur fournissant une éducation équitable et de qualité». 

«Avec le concours de nos partenaires, dont le HCR, le Fonds a réussi – depuis son lancement, en 2018 – à améliorer considérablement les conditions de vie pour plus de soixante mille jeunes vulnérables en Jordanie et au Liban.»

Le premier rapport sur la philanthropie islamique a été lancé cette année, en partenariat avec le Fonds pour l’éducation des réfugiés.

Le rapport révèle que le Fonds de zakat pour les réfugiés avait permis au HCR d’aider environ 6 millions de réfugiés et de personnes déplacées dans vingt-six pays depuis son lancement comme projet pilote, en 2017.

Ce chiffre comprend plus d’1,5 million de réfugiés et de personnes déplacées auxquels le HCR a fourni une assistance en 2022.

M. Al-Ghurair a indiqué à Arab News que «la philanthropie islamique représente l’une des principales ressources encore inexploitées dans le domaine des actions humanitaires conjointes».

«La zakat revêt une grande importance en cette période tumultueuse. Nous devons collaborer et concerter nos efforts afin que les dons soient exploités de manière efficace.»

Le potentiel que recèle la philanthropie islamique a été mieux reconnu au cours des cinq dernières années. Les Nations unies préconisent en effet de recourir à des méthodes novatrices et à de nouveaux partenariats tels que le Fonds Zakat pour les réfugiés. Cela permettra d’exploiter les ressources financières de l’islam pour résoudre les problèmes qui se posent.

«La philanthropie islamique est aussi ancienne que l’islam», a rappelé M. Khalifa. «Ce que nous faisons, c’est utiliser les outils que la philanthropie islamique a testés au cours des siècles. Pour les Nations unies, il s’agit d’une nouveauté. Nous avons décidé d’intervenir dans ce domaine parce que nous estimons pouvoir apporter une valeur ajoutée. En effet, nous avons constaté que 50% des personnes déplacées sont originaires des États membres de l’Organisation de la coopération islamique [OCI].»

Selon M. Khalifa, le nombre de personnes déplacées de force n’a pas diminué au cours des dix dernières années.

«Ces chiffres sont à la hausse en raison des conflits, qui représentent 80% du problème dans le monde, mais aussi à cause des persécutions perpétrées dans de nombreuses régions et qui sont dues aux violations des droits de l’homme ainsi qu’aux problèmes liés au changement climatique.»

«Nous constatons également un pic du nombre des personnes déplacées en raison des problèmes liés au changement climatique dans le monde entier. Les individus, les gouvernements et les institutions doivent comprendre la détresse des personnes démunies, en particulier parce que certaines d’entre elles sont confrontées à une double crise. Les Syriens, par exemple, vivent dans une situation d’urgence après le séisme qui vient de les frapper», a-t-il ajouté.

M. Khalifa a fait savoir que les Nations unies financent également les dépenses liées à la distribution du fonds à partir de leur budget général. L’argent du fonds est remis aux bénéficiaires en espèces.

«Si les Nations unies reçoivent un million de dollars, elles distribuent un million de dollars et rendent compte du même montant. Elles couvrent tout le reste, même les transferts bancaires qui proviennent d’autres sources», a-t-il précisé.

Le HCR et la Banque islamique de développement ont lancé le Fonds islamique mondial pour les réfugiés à la fin du mois de mars 2022. L’objectif de cette institution est de mobiliser des ressources durables en conformité avec la charia et de créer de nouveaux fonds philanthropiques islamiques afin de venir en aide à des millions de personnes déplacées de force.

Pour M. Khalifa, «la majeure partie des fonds que nous collectons proviennent jusqu’à présent des pays du Golfe».

«L’Arabie saoudite figure parmi les plus grands donateurs, notamment par l’intermédiaire du Centre d’aide et de secours humanitaires du roi Salmane [KSRelief].»

«Les philanthropes sont à même de mobiliser davantage de fonds ce qui fournira de meilleurs résultats. L’obligation de rendre des comptes suscitera une plus grande confiance, ce qui incitera les gouvernements à répondre à la demande croissante de services éducatifs à mesure que les défis se multiplieront», a indiqué Abdelaziz al-Ghurair à Arab News.

«À l’approche du ramadan, j’invite tous les philanthropes à se réunir pour soutenir et améliorer la vie des jeunes, qui sont les leaders de demain.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com