Droits humains: Le département d'État américain épingle les pays du Maghreb

Des policiers tunisiens arrêtent un manifestant le 22 juillet 2022, lors d'une manifestation le long de l'avenue Habib Bourguiba dans la capitale Tunis, contre le président et le référendum constitutionnel du 25 juillet (Photo, AFP).
Des policiers tunisiens arrêtent un manifestant le 22 juillet 2022, lors d'une manifestation le long de l'avenue Habib Bourguiba dans la capitale Tunis, contre le président et le référendum constitutionnel du 25 juillet (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 22 mars 2023

Droits humains: Le département d'État américain épingle les pays du Maghreb

  • Selon le rapport – pendant l’année 2022 – les autorités des pays du Maghreb ont restreint la liberté d'expression, de réunion et d'association
  • Ils ont également emprisonné des journalistes et des militants des droits de l'homme, limité l'accès à Internet et recouru à une force excessive contre des manifestants pacifiques

RABAT: Le département d’État américain a publié ce 20 mars son rapport annuel sur les pratiques en matière de droits de l'homme dans le monde, mettant en lumière les violations de ceux-ci dans les pays du Maghreb. 

Selon le rapport – pendant l’année 2022 – les autorités des pays du Maghreb ont restreint la liberté d'expression, de réunion et d'association, emprisonné des journalistes et des militants des droits de l'homme, limité l'accès à Internet et recouru à une force excessive contre des manifestants pacifiques.

Dans le détail, d’après le département d’État américain, les autorités algériennes ont limité la liberté d'expression, de réunion et d'association, ainsi que la liberté de la presse. Le rapport reproche aux autorités algériennes d’avoir arrêté et mis en détention des citoyens qui expriment des points de vue dissidents, notamment des journalistes et des militants des droits de l'homme.

D’autre part, le rapport relève des allégations de torture et de maltraitance de prisonniers, ainsi que des restrictions des droits des femmes et des minorités. Il est également fait état de cas de travail forcé et de travail des enfants.

En Tunisie, le département d’État relève des atteintes à la liberté d'expression à travers l’usage de lois sur la diffamation et le terrorisme pour réprimer des journalistes et des blogueurs. Les autorités tunisiennes sont aussi accusées de surveiller les activités en ligne des citoyens et d’avoir recouru à un usage excessive de la force pour disperser des manifestations pacifiques. 

Par ailleurs, le rapport souligne les mauvaises conditions de détention et le traitement des prisonniers, ainsi que la discrimination et la violence contre les femmes et les minorités en Tunisie.

En ce qui concerne le Maroc, le rapport fait état d’atteintes à la liberté d'expression et l’usage des lois antiterroristes pour poursuivre des personnes qui expriment des opinions dissidentes. 

Les conclusions du rapport font également état de cas de brutalité policière et de torture de détenus, ainsi que de discrimination et violence contre les femmes et les minorités.

Quant à la Mauritanie, ce pays continue de faire face à d'importants défis en matière de droits de l'homme, conclue le rapport qui souligne les préoccupations du département d’État concernant le travail forcé, en particulier parmi les communautés marginalisées, ainsi que les limitations à la liberté d'expression et de réunion. Le rapport note en plus des cas de violence et de discrimination basées sur le genre, notamment la pratique de la mutilation génitale. Malgré certains efforts consentis par les autorités pour aborder ces problématiques, le rapport préconise que plus doit être fait pour protéger les droits de l'homme en Mauritanie.

Les États-Unis appellent les gouvernements des pays du Maghreb à prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation des droits de l'homme dans leurs pays respectifs et recommande la libération de tous les prisonniers politiques et l'abolition des lois restrictives sur la liberté d'expression et de réunion, ainsi que la protection des droits des femmes et des minorités.

Les États-Unis ont indiqué qu'ils continueront à travailler avec les autorités des pays du Maghreb et la société civile pour promouvoir le respect des droits de l'homme.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.