Le PAM félicite l'Arabie saoudite pour son soutien inestimable

La Directrice régionale du PAM pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Est Corinne Fleischer (Photo, Fournie).
La Directrice régionale du PAM pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Est Corinne Fleischer (Photo, Fournie).
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Publié le Samedi 25 mars 2023

Le PAM félicite l'Arabie saoudite pour son soutien inestimable

  • La directrice régionale d'un organe des Nations unies se rend à Riyad pour faire le point sur les efforts humanitaires
  • L'Arabie saoudite était le cinquième plus grand donateur du PAM en 2018 et 2019

RIYAD: Une haute responsable du Programme alimentaire mondial des Nations unies a félicité l'Arabie saoudite pour son soutien inestimable dans la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire dans la région et partout ailleurs.

Corinne Fleischer, directrice régionale pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Est, a déclaré à Arab News que la relation entre le Royaume d’Arabie saoudite et le PAM remontait à plus de 45 ans et que les contributions faites par l'intermédiaire du Centre roi Salmane pour les secours et l'aide humanitaire (KSrelief) avaient aidé à sauver des vies au Yémen, en Syrie et ailleurs.

En 2008, l’Arabie saoudite a annoncé une subvention de 500 millions de dollars américains (1 dollar américain = 0,93 euro) au PAM lui permettant «d'achever ses projets d'aide et de fournir de la nourriture à des millions de personnes touchées par la hausse des prix», a-t-elle indiqué.

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Fleischer a déclaré que l'Arabie saoudite était le cinquième plus grand donateur du PAM en 2018 et 2019 (Photo, Fournie).

«En 2014, l'Arabie saoudite a versé plus de 200 millions de dollars pour fournir de la nourriture aux familles déplacées en Irak, aux réfugiés syriens dans différents pays, ainsi qu'aux réfugiés du Soudan du sud et de Somalie. L'aide alimentaire du PAM et le soutien continu des donateurs ont permis de tenir la famine à distance pendant des années. Très récemment, ils ont contribué à éradiquer les conditions de famine pour environ 161 000 personnes au Yémen.»

Fleischer a indiqué que le Royaume était le cinquième plus grand donateur du PAM en 2018 et en 2019.

 

FAITS MARQUANTS

Alors que les prix des denrées alimentaires n'ont jamais été aussi élevés, l'agence des Nations unies s'inquiète de l'impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire dans le monde, a déclaré une responsable.
 

«Nous travaillons en étroite collaboration avec KSrelief pour améliorer sans cesse notre collaboration et renforcer notre partenariat. Nous comptons sur le soutien de l’Arabie saoudite pour aider le PAM à accomplir sa mission, non seulement dans la région, mais partout ailleurs. Notre partenariat vise à relever conjointement certains des défis humanitaires les plus urgents grâce à une approche méthodique qui soutient le programme du PAM tout en reflétant les priorités du Royaume dans ce domaine », a ajouté Fleischer.

Alors que les prix des denrées alimentaires n'ont jamais été aussi élevés, l'agence des Nations unies s'inquiète de l'impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire dans le monde, a signalé Fleischer.

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Fleischer a déclaré que l'Arabie saoudite était le cinquième plus grand donateur du PAM en 2018 et 2019 (Photo, Fournie).

«Les conséquences du conflit en Ukraine s'étendent à l'extérieur, déclenchant une vague de famine collatérale qui se propage dans le monde entier», a-t-elle averti.

L'Ukraine et la Russie représentent conjointement 29% du commerce mondial du blé. 

Fleischer a mentionné que la crise humanitaire au Yémen était l'une des plus graves au monde et que plus de la moitié de la population était désormais confrontée à l'insécurité alimentaire. Face à la flambée des prix, le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire s'élève désormais à 17,4 millions et la situation ne peut que s'aggraver, a-t-elle ajouté.

Le Yémen dépend presque entièrement des importations de denrées alimentaires, 31% de ses livraisons de blé étaient achetées de l’Ukraine au cours des trois derniers mois.

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Fleischer a déclaré que l'Arabie saoudite était le cinquième plus grand donateur du PAM en 2018 et 2019 (Photo, Fournie).

L'Égypte, qui est le plus grand acheteur de blé au monde, dépend aussi fortement des importations subventionnées pour garantir un accès abordable au pain et à l'huile végétale à plus de 70 millions de ses habitants, a révélé la responsable du PAM.

De même pour le Liban qui importe 80% de son blé de l’Ukraine et qui a vu les prix des denrées alimentaires monter en flèche en raison du conflit russo-ukrainien, a avisé Fleischer.

«Les augmentations des prix des denrées alimentaires et des carburants ont un impact sur nos missions dans la mesure où il est plus coûteux de faire entrer la même quantité de nourriture dans un pays», a-t-elle déclaré.

Fleischer a précisé que «l'augmentation des prix des denrées alimentaires au niveau mondial a entraîné pour le PAM Yémen un coût supplémentaire d'environ 10 millions de dollars par mois en 2022. Par ailleurs, la crise ukrainienne ne fait qu'aggraver une situation financière déjà difficile. Les faibles ressources dont dispose le PAM pour ses missions, notamment au Yémen et en Syrie, seront encore plus sollicitées qu'auparavant.»

«Le PAM travaille activement à la collecte de ces fonds. Nous faisons tout notre possible pour mobiliser l'attention et le soutien du monde entier — par l'intermédiaire des gouvernements, du secteur privé et des particuliers — pour ne pas avoir à prendre des mesures radicales», a-t-elle souligné.

Fleischer dirige une délégation à Riyad pour faire le point sur la situation humanitaire dans la région. Pendant son séjour, elle a rencontré le Dr Abdellah al Rabeeah, superviseur général de KSrelief, afin de discuter des moyens permettant aux jeunes Saoudiens de s'engager auprès du PAM par l'intermédiaire de la Fondation Misk.

Les délégués ont également rencontré les dirigeants de la Cellule d'évacuation et d'opérations humanitaires pour les remercier de leur soutien continu au travail du PAM Yémen.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Appels à faire justice un an après le «vendredi sanglant» en Iran

es groupes de défense des droits humains ont réclamé samedi, un an après la répression sanglante de manifestations dans le sud-est de l'Iran, que les auteurs de ces violences soient jugés (Photo d'illustration, AFP).
es groupes de défense des droits humains ont réclamé samedi, un an après la répression sanglante de manifestations dans le sud-est de l'Iran, que les auteurs de ces violences soient jugés (Photo d'illustration, AFP).
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  • Les manifestations ont été déclenchées après des accusations selon lesquelles un chef de la police d'une autre ville de la province aurait violé une adolescente
  • Au moins 104 personnes ont été tuées, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège

PARIS: Des groupes de défense des droits humains ont réclamé samedi, un an après la répression sanglante de manifestations dans le sud-est de l'Iran, que les auteurs de ces violences soient jugés.

Selon des militants, les forces de sécurité iraniennes ont tiré sur des manifestants le 30 septembre 2022 à Zahedan, ville de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran.

Au moins 104 personnes ont été tuées, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, lors de cette journée baptisée le "vendredi sanglant".

Les manifestations ont été déclenchées après des accusations selon lesquelles un chef de la police d'une autre ville de la province aurait violé une adolescente appartenant à la minorité baloutche.

Elles se sont tenues par ailleurs dans un contexte déjà tendu, marqué par une vague de manifestations à travers le pays après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

Des militants déplorent régulièrement que la minorité baloutche, qui est fortement présente au Sistan-Balouchistan et adhère majoritairement à l'islam sunnite et non au chiisme dominant en Iran, soit victime de discriminations de la part du pouvoir à Téhéran.

"Aucun officiel n'a été tenu responsable pour le meurtre illégal le 30 septembre 2022 de nombreux hommes, femmes et enfants issus de la minorité baloutche opprimée", a déclaré dans un communiqué Amnesty International.

"Pour l'anniversaire du +vendredi sanglant+, nous (...) restons mobilisés pour que justice soit rendue" aux victimes, a ajouté l'ONG.

Si le mouvement de protestation s'est nettement réduit ailleurs dans le pays, les habitants de Zahedan organisent des manifestations hebdomadaires depuis un an, comme vendredi malgré des mesures de sécurité renforcées, selon des militants.

Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et lancé du gaz lacrymogène sur les protestataires, blessant au moins 25 personnes, selon l'ONG Baloch Activists Campaign.

Des images postées sur les réseaux sociaux montrent des gens courant dans la rue pour chercher un abri, sur fond de bruit de tirs, ou des hôpitaux recevant de nombreux blessés, parmi lesquels des enfants.

"C'est la démonstration horrible de la violence aveugle de la République islamique" qui "tente de mettre fin aux manifestations pacifiques", a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Center for Human Rights in Iran (CHRI), basé à New York.

"Il est impératif que les responsables iraniens soient tenus responsables par la communauté internationale", a-t-il dit.


Soudan du Sud: Pas de répit pour les personnes fuyant le conflit soudanais

Les personnes cherchant à échapper aux privations de la guerre et aux catastrophes naturelles au Soudan ont peu de chances de trouver de l'aide au Soudan du Sud (Photo, AFP/Archives).
Les personnes cherchant à échapper aux privations de la guerre et aux catastrophes naturelles au Soudan ont peu de chances de trouver de l'aide au Soudan du Sud (Photo, AFP/Archives).
Des personnes attendent à côté de bus de passagers alors que de la fumée s'échappe dans une zone de Khartoum où les combats entre l'armée soudanaise et les Forces paramilitaires se poursuivent encore aujourd'hui (Photo, AFP/Archives).
Des personnes attendent à côté de bus de passagers alors que de la fumée s'échappe dans une zone de Khartoum où les combats entre l'armée soudanaise et les Forces paramilitaires se poursuivent encore aujourd'hui (Photo, AFP/Archives).
De la fumée noire s'échappe des bâtiments lors des combats à Khartoum  (Photo, AFP).
De la fumée noire s'échappe des bâtiments lors des combats à Khartoum (Photo, AFP).
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  • Le Soudan du Sud n'est pas étranger aux crises humanitaires, puisqu'il en a connu quelques-unes depuis son accession à l'indépendance en 2011
  • Les experts estiment que le pays n'est pas en mesure de faire face à l'afflux massif et soudain de personnes déplacées en provenance du Soudan

NAIROBI: Les civils déplacés par le conflit au Soudan ont trouvé refuge dans le plus jeune pays voisin, la République du Soudan du Sud, mais ils sont confrontés à une nouvelle série de défis redoutables.

On estime que 250 000 personnes — dont un grand nombre de Soudanais du Sud qui vivaient au Soudan — ont franchi la frontière depuis que les combats ont éclaté au Soudan en avril, et que beaucoup sont désormais hébergées dans des camps surpeuplés, dépourvus de nourriture, d'installations sanitaires et de services de soins de santé de base.

Les taux élevés de malnutrition et les épidémies de maladies telles que le choléra et la rougeole parmi les nouveaux arrivants témoignent des conditions sanitaires désastreuses, ce qui, selon les agences d'aide opérant dans la région, constitue l'une des nombreuses et sérieuses causes d’inquiétude.

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Des bagages sont transportés sur une charrette tirée par un âne au poste frontière de Qalabat, au Soudan, avec l'Éthiopie, le 31 juillet 2023, au milieu de combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces paramilitaires de soutien rapide (Photo, AFP/Archives).

Les Nations unies ont averti que le nombre de personnes fuyant le Soudan pourrait doubler d'ici la fin de l'année si un accord n'est pas rapidement trouvé entre les parties belligérantes.

Outre le fait que le Soudan du Sud n'est pas préparé à absorber cette marée humaine à la recherche d'un abri et de subsistance, les propres lacunes politiques et économiques du Soudan du Sud en font un intermédiaire inefficace pour mettre fin au conflit au Soudan.

Et ce, malgré les efforts de médiation du président du Soudan du Sud, Salva Kiir, qui a récemment accueilli le dirigeant de facto du Soudan et chef des Forces armées soudanaises, le général Abdel Fattah al-Burhan, dans la capitale Juba.

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Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, accueille le général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté soudanais et chef des Forces armées soudanaises, à Juba, au Soudan du Sud, le 04 septembre 2023 (Photo via Getty Images).

Le Soudan du Sud n'est pas étranger aux difficultés et à l'adversité, ayant connu ses propres conflits sanglants depuis son accession à l'indépendance en 2011. Comme son voisin du nord, dont il s'est séparé, le Soudan du Sud est également confronté à l'instabilité politique et aux conflits ethniques.

Si l'on ajoute à cela les ressources limitées et les infrastructures primitives du Soudan du Sud, le pays n'est pas en mesure de faire face à un afflux aussi important et soudain de personnes démunies.

«La majorité de ces réfugiés sont des femmes, des enfants et de jeunes adultes, avec une concentration notable de jeunes âgés de 12 à 22 ans», a déclaré à Arab News, John Dabi, commissaire adjoint aux affaires des réfugiés du Soudan du Sud.


Les Etats-Unis arrêtent un responsable de Daesh après un raid en Syrie

Les Etats-Unis ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh (Photo d'illustration, AFP).
Les Etats-Unis ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh (Photo d'illustration, AFP).
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  • Les Etats-Unis ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh
  • La semaine dernière, les forces du commandement central ont déclaré avoir capturé Abou Halil Al-Fadaani

DUBAI : Les forces du Commandement central américain ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh, un représentant de Daesh, a déclaré le Commandement central samedi.

La semaine dernière, les forces du commandement central ont déclaré avoir capturé Abou Halil Al-Fadaani, un responsable des opérations et de la médiation de Daesh en Syrie, dont on a estimé qu'il avait des relations dans l'ensemble du réseau de Daesh dans la région, au cours d'un raid mené le 25 septembre.

Aucun civil n'a été blessé ou tué au cours des deux opérations, précisent les deux communiqués du commandement central.