Jennifer Aniston: « Le monde a besoin d'humour»

"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire. ici, le casting de "Murder Mystery 2". (AFP)
"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire. ici, le casting de "Murder Mystery 2". (AFP)
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Jennifer Aniston: « Le monde a besoin d'humour»

  • "La comédie a évolué, les films ont changé. Maintenant, c'est un peu délicat parce qu'il faut être très prudent"
  • Une série télévisée comme "Friends", énorme succès dans les années 1990 qui a lancé la carrière de Jennifer Aniston, ne serait pas possible avec le même scénario aujourd'hui, estime-t-elle

PARIS: "Le monde a besoin d'humour", en particulier les États-Unis "divisés", selon l'actrice américaine Jennifer Aniston, qui joue avec son comparse Adam Sandler dans "Murder Mystery 2", une comédie policière légère au casting international qui sort sur Netflix vendredi.

"La comédie a évolué, les films ont changé. Maintenant, c'est un peu délicat parce qu'il faut être très prudent, ce qui rend les choses très difficiles pour les acteurs, parce que la beauté de la comédie, c'est de rire de soi-même, de rire de la vie", a développé l'actrice lors d'une table ronde avec des journalistes à Paris, pour présenter le film.

Elle s'est ensuite exclamée: "Le monde a besoin d'humour ! Il ne faut pas se prendre trop au sérieux. Surtout aux Etats-Unis. Tout le monde est beaucoup trop divisé".

Une série télévisée comme "Friends", énorme succès dans les années 1990 qui a lancé la carrière de Jennifer Aniston, ne serait pas possible avec le même scénario aujourd'hui, estime-t-elle.

"Il y a une toute nouvelle génération, des enfants qui regardent maintenant les épisodes de +Friends+ et les trouvent offensants", a-t-elle expliqué, faisant allusion à la tendance "woke".

"Je ne sais pas... tout le monde trouve toujours quelque chose d'offensant" de nos jours, soupire l'actrice. Pourtant, "Friends" abordait aussi des thèmes comme l'homosexualité de manière ouverte et compréhensive, toujours sous le prisme de l'humour.

"Il y avait des choses qui n'étaient pas intentionnelles et d'autres sur lesquelles nous aurions peut-être dû réfléchir davantage", concède Aniston. "Mais il n'y avait pas la même sensibilité qu'aujourd'hui".

Adam Sandler intervient avec une touche humoristique: "Vous savez ce qui a aussi changé dans les comédies ? La garde-robe !"."Tu te souviens quand on commençait à faire des comédies ?", demande-t-il en se tournant vers son amie, rencontrée à l'âge de 14 ans.

"Ils donnaient un petit budget, genre +faites ce que vous pouvez avec ça+. Et maintenant, ils veulent qu'on ait l'air assez extraordinaire. On travaille plus dur là-dessus", ajoute-t-il en riant.

Américains déboussolés

Pour "Murder Mystery 2", Aniston et Sandler ne se contentent pas de s'habiller comme des touristes, ils agissent en Américains déboussolés.

C'est la formule du film: "nous sommes deux poissons hors de l'eau", commente Aniston.

"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire.

Encouragés par ce coup de chance, dans "Murder Mystery 2", ils ont fondé une agence de détectives qui va de mal en pis. Jusqu'à ce que l'enlèvement d'un ami maharaja millionnaire (l'acteur britannique Adeel Akhtar) leur permette de voyager jusqu'à Paris et de se lancer dans de nouvelles aventures.

Aniston et Sandler peuvent sembler être deux "gringos" désemparés à l'écran, mais aucun détail ne leur a échappé lorsqu'il s'agissait de produire le film, assurent les acteurs français Dany Boon et Mélanie Laurent, également au casting.

"Il y a des auteurs qui bossent le scénario pendant le tournage. Des fois, je recevais du texte à 22h pour le lendemain (...) c'est mieux que d'entendre +on coupe!+", se réjouit Dany Boon, qui incarne un policier français lui aussi un peu désemparé.

"Parfois, quand on tourne avec des acteurs américains iconiques, on a peur d'être déçu. Mais ils sont tellement sympas, c'est un cadeau de travailler avec eux", ajoute Mélanie Laurent.


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com