Une voyagiste britannique gagne des millions grâce à la crise d’hébergement des migrants

Des demandeurs d’asile à l’hôtel Crowne Plaza, près de l’aéroport d’Heathrow (Photo, Getty).
Des demandeurs d’asile à l’hôtel Crowne Plaza, près de l’aéroport d’Heathrow (Photo, Getty).
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Publié le Lundi 27 mars 2023

Une voyagiste britannique gagne des millions grâce à la crise d’hébergement des migrants

  • La société de Debbie Hoban a gagné plus de 6 millions de livres sterling en 2022, principalement en trouvant des hôtels provisoires pour les réfugiés afghans
  • «Le nombre de personnes arrivant au Royaume-Uni et ayant besoin d’un hébergement a atteint un niveau record et a mis notre système d’asile à rude épreuve»

LONDRES: Une ancienne voyagiste a gagné 2,19 millions de livres sterling (1 livre sterling = 1,14 euro) en 2022 en décrochant des contrats du gouvernement britannique pour héberger des migrants dans des hôtels, a rapporté le Daily Mail lundi.

Debbie Hoban fait partie des chefs d’entreprise les plus réputés du secteur privé qui profitent de la crise paralysante des réfugiés au Royaume-Uni.

Sa société, Calder Conferences, basée à Leeds, a gagné plus de 6 millions de livres sterling l’année dernière, principalement en trouvant des hôtels provisoires pour les réfugiés afghans fuyant la prise de pouvoir par les talibans en 2021.

Selon le Daily Mail, cette société figure désormais parmi les nombreuses entreprises payées pour héberger les personnes arrivant par petites embarcations, ainsi que d’autres demandeurs d’asile, dans près de 400 hôtels dans tout le Royaume-Uni.

Mme Hoban vit dans une maison de campagne d’une valeur de 3 millions de livres sterling comprenant quatre chambres, un triple garage, une piscine, un jacuzzi et une cave à vin au sous-sol. Sur les réseaux sociaux, on peut voir ses voyages somptueux au Taj Mahal, en Inde, et sa participation au Grand Prix de F1 à Abu Dhabi.

La BBC a révélé qu’en raison d’une grave pénurie de logements officiels, un total de 395 hôtels au Royaume-Uni sont utilisés pour héberger 51 000 demandeurs d’asile. Cela coûte aux contribuables plus de 6,8 millions de livres sterling par jour.

«Le nombre de personnes arrivant au Royaume-Uni et ayant besoin d’un hébergement a atteint un niveau record et a mis notre système d’asile à rude épreuve», a déclaré un porte-parole britannique du Bureau de l’Intérieur au Daily Mail

«Le Bureau de l’Intérieur s’est engagé à faire tout son possible pour réduire l’utilisation des hôtels et limiter la charge pour les contribuables», a-t-il ajouté. 

Au début de l’année 2020, Calder aurait tenu des discussions secrètes au nom du ministère de la Justice pour soutenir l’hébergement de 2 000 prisonniers dans un camp de vacances Butlin’s dans la ville de Skegness, sur la côte est de l’Angleterre, afin d’atténuer la crise des prisons pendant la pandémie de coronavirus, a rapporté le Daily Mail.

Des représentants de Calder ont rencontré des cadres de Butlin’s et ont discuté d’un projet évalué à 10 millions de livres sterling visant à placer les prisonniers à faible risque dans des centres de loisirs. Cependant, de hauts fonctionnaires du gouvernement ont interrompu le plan avant qu’il ne soit mis en œuvre.

Le Daily Mail a contacté Calder Conferences pour obtenir un commentaire, mais la société a répondu: «Nous refusons de commenter.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.