Nord Stream: Le Conseil de sécurité refuse une enquête internationale réclamée par Moscou

De nombreux membres du Conseil ont rejeté l'idée d'une commission internationale, assurant de leur confiance les trois pays menant les enquêtes, et dénonçant une tentative de la Russie de détourner l'attention d'invasion de l'Ukraine (Photo, AFP).
De nombreux membres du Conseil ont rejeté l'idée d'une commission internationale, assurant de leur confiance les trois pays menant les enquêtes, et dénonçant une tentative de la Russie de détourner l'attention d'invasion de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Nord Stream: Le Conseil de sécurité refuse une enquête internationale réclamée par Moscou

  • Le texte co-sponsorisé par la Chine et par des pays non membres du Conseil a recueilli 3 voix, les 12 autres membres du Conseil s'abstenant
  • Il aurait fallu 9 votes favorables, sans veto d'un membre permanent, pour l'adopter

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté lundi une résolution russe réclamant la création d'une "commission d'enquête internationale indépendante" sur les sabotages des gazoducs sous-marins Nord Stream en septembre dernier.

Le texte co-sponsorisé par la Chine et par des pays non membres du Conseil (Bélarus, Corée du Nord, Erythrée, Nicaragua, Venezuela et Syrie) a recueilli 3 voix (Russie, Chine, Brésil), les 12 autres membres du Conseil s'abstenant.

Il aurait fallu 9 votes favorables, sans veto d'un membre permanent, pour l'adopter.

La résolution demandait au secrétaire général de l'ONU de créer cette commission pour "conduire une enquête internationale exhaustive, transparente et impartiale concernant tous les aspects du sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, y compris l'identification des auteurs, des commanditaires, des organisateurs et des complices".

La Russie a justifié sa demande en affirmant avoir été écartée des enquêtes lancées par la Suède, l'Allemagne et le Danemark, pays frontaliers du sabotage – qui ont rejeté cette accusation.

"Nous avons des doutes importants et très fondés quant à l'objectivité et à la transparence des enquêtes nationales conduites par certains États européens", a insisté lundi l'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia, évoquant en outre des "soupçons" d'actions menées sous le couvert des enquêtes pour "cacher des preuves et nettoyer la scène de crime".

"Je crois qu'après le vote d'aujourd'hui, les soupçons concernant qui est derrière le sabotage de Nord Stream sont évidents", a-t-il ajouté.

De nombreux membres du Conseil ont rejeté l'idée d'une commission internationale, assurant de leur confiance les trois pays menant les enquêtes, et dénonçant une tentative de la Russie de détourner l'attention d'invasion de l'Ukraine.

Cette résolution était "une tentative de discréditer les enquêtes nationales (...) et de porter préjudice à leurs futures conclusions si elles ne correspondent pas au récit politique prédéterminé de la Russie", a déclaré l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, rejetant "catégoriquement les accusations infondées de la Russie" contre les États-Unis.

Une précédente version du texte vue par l'AFP soulignait que les sabotages avaient eu lieu après "des menaces répétées contre Nord Stream" de la part des États-Unis. Une référence qui n'était plus présente dans le texte mis au vote lundi.

Près de six mois après les explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la responsabilité de l'attaque sous-marine reste encore mystérieuse.

Dans un article récent, le journaliste américain d'investigation Seymour Hersh a écrit que des plongeurs de l'US Navy, aidés par la Norvège, auraient posé en juin des explosifs déclenchés trois mois plus tard. Washington a jugé ces informations "totalement fausses".

Le New York Times a pour sa part désigné un "groupe pro-ukrainien" opposé au président russe Vladimir Poutine, sur la base d'informations consultées par le renseignement américain. Accusations démenties par Kiev et qualifiées par Moscou de "coup médiatique coordonné".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.