L'éléphant maltraité du Pakistan en partance pour le Cambodge

Le transfert de l'éléphant Kaavan vers une réserve au Cambodge a débuté dimanche (Photo, AFP)
Le transfert de l'éléphant Kaavan vers une réserve au Cambodge a débuté dimanche (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 novembre 2020

L'éléphant maltraité du Pakistan en partance pour le Cambodge

  • La célèbre chanteuse est arrivée la semaine dernière à Islamabad pour être auprès du pachyderme obèse âgé de 36 ans qui était maltraité
  • «Grâce à Cher et aussi aux militants pakistanais, le sort de Kaavan a fait la une des journaux du monde entier et cela a contribué à faciliter son transfert»

ISLAMABAD : Après des années de maltraitance dans un zoo d'Islamabad et une campagne menée par la chanteuse américaine Cher, le transfert de l'éléphant Kaavan vers une réserve au Cambodge a débuté dimanche.

La célèbre chanteuse est arrivée la semaine dernière à Islamabad pour être auprès du pachyderme obèse âgé de 36 ans qui était maltraité, suscitant un combat acharné de défenseurs des animaux pakistanais soutenu par Cher.

« Mes souhaits sont finalement devenus réalité », a déclaré la chanteuse dans un communiqué, remerciant l'association caritative Free The Wild.

« Nous avons attendu ce moment, nous en rêvons depuis si longtemps et de voir enfin Kaavan transporté hors du zoo (d'Islamabad) restera toujours en nous ».

Le cas de ce pachyderme et l'état déplorable du zoo de la capitale pakistanaise ont conduit un magistrat à ordonner cette année que tous les animaux en soient transférés.

« Grâce à Cher et aussi aux militants pakistanais, le sort de Kaavan a fait la une des journaux du monde entier et cela a contribué à faciliter son transfert », a déclaré Martin Bauer, un porte-parole de Four Paws, l'organisation autrichienne de protection des animaux qui a permis de secourir l'éléphant.

Cher « jouit d'une immense audience, nous avons donc vraiment apprécié tout ce qu'elle a fait pour Kaavan depuis 2016 ».

Des spécialistes ont passé de nombreuses heures auprès de l'animal, qui a reçu de légers sédatifs, pour le faire rentrer, notamment à l'aide de cordes, dans un caisson métallique spécialement fabriqué pour lui. 

Ce dernier doit ensuite être hissé sur un camion qui prendra la direction de l'aéroport d'Islamabad d'où il devrait s'envoler à bord d'un avion gros porteur à destination de Siem Reap, au nord-ouest du Cambdoge.

L'appareil doit faire une escale à New Delhi pour un ravitaillement en carburant. Le trajet devrait durer sept heures. 

« Le bon choix »

Cher, qui a financièrement contribué à ce transfert, a rencontré cette semaine le Premier ministre pakistanais Imran Khan qui tenait à la remercier personnellement. 

La star de 74 ans doit s'envoler dimanche pour le Cambodge afin d'être dans le pays à l'arrivée de l'éléphant.

Les responsables de cette opération ont indiqué que Kaavan serait initialement gardé dans une petite partie de la réserve cambodgienne de 10.000 hectares où vivent d'autres éléphants.

« L'envoyer dans un endroit où il pourra être avec d'autres éléphants de son espèce ... est vraiment le bon choix », a déclaré le ministre en charge de l'Environnement Malik Amin Aslam. 

« Nous serons heureux de le voir heureux au Cambodge et nous espérons qu'il trouvera très vite un partenaire ».

Surnommé l'éléphant le plus solitaire du monde par la presse, il est le seul éléphant d'Asie au Pakistan - les autres, peu nombreux, sont des pachydermes d'Afrique.

Une équipe de vétérinaires et de soigneurs de Four Paws a passé des mois avec lui pour le préparer à son voyage, l'entraînant notamment à entrer dans le caisson métallique.

L'administration du zoo a par le passé nié que l'animal ait été maltraité, estimant qu'il attendait simplement de retrouver une nouvelle compagne, après la mort de Saheli, tuée par la gangrène en 2012.

Mais des experts internationaux ont observé chez Kaavan un comportement stéréotypé - il ne fait souvent que tourner sa tête et son tronc d'un côté à l'autre pendant des heures - qui a nourri des interrogations sur sa santé mentale.

Des groupes de défense des droits et des écologistes estiment que les conditions de vie épouvantables des animaux au sein du zoo d'Islamabad résultent en partie de l'absence de législation au Pakistan visant à protéger le bien-être des animaux. 

« Il y a beaucoup d'améliorations à faire », a déclaré Rab Nawaz du WWF au Pakistan. « Kaavan n'est qu'un animal. Il y a beaucoup d'animaux au Pakistan... qui vivent dans de mauvaises conditions ».


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com