Canada: Huit Indiens et Roumains meurent en tentant d'entrer aux Etats-Unis

Des sauveteurs recherchent des victimes à Akwesasne, au Québec, vendredi 31 mars 2023 (Photo, AP).
Des sauveteurs recherchent des victimes à Akwesasne, au Québec, vendredi 31 mars 2023 (Photo, AP).
Short Url
Publié le Samedi 01 avril 2023

Canada: Huit Indiens et Roumains meurent en tentant d'entrer aux Etats-Unis

  • Après la découverte de six corps jeudi, dont celui d'un enfant de moins de trois ans, «deux corps supplémentaires ont été retrouvés»
  • Les autorités canadiennes estiment que ces deux familles tentaient d'entrer illégalement aux Etats-Unis depuis le Canada

MONTRÉAL: Huit personnes, dont deux enfants, ont été retrouvées mortes dans un marais du fleuve Saint-Laurent près de la frontière côté canadien, après avoir tenté d'entrer illégalement aux Etats-Unis, a annoncé la police vendredi.

Ils appartenaient à deux familles différentes, l'une canado-roumaine et l'autre indienne. Leurs corps ont été retrouvés non loin d'un bateau renversé appartenant à un homme toujours porté disparu de la communauté autochtone d'Akwesasne, située à la fois au Canada et aux Etats-Unis.

"Au total, huit corps ont été repêchés dans les eaux", a déclaré Shawn Dulude, chef du service de la police locale lors d'une conférence de presse vendredi.

Après la découverte de six corps jeudi, dont celui d'un enfant de moins de trois ans, "deux corps supplémentaires ont été retrouvés. Il s'agit d'un nourrisson, citoyen canadien d'origine roumaine, et d'une femme adulte qui serait de nationalité indienne", a-t-il ajouté.

Les autorités canadiennes estiment que ces deux familles tentaient d'entrer illégalement aux Etats-Unis depuis le Canada. Le territoire de cette communauté autochtone se trouve sur les rives du fleuve Saint-Laurent, à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Montréal et chevauche le Québec, l'Ontario et l'Etat de New York.

"C'est inimaginable ce que les familles de ces individus-là sont en train de vivre", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau vendredi matin.

Au départ, les autorités étaient à la recherche du propriétaire du bateau qui avait disparu de la communauté depuis mercredi quand les secours ont retrouvé les corps des deux familles.

Les conditions étaient très mauvaises, avec de la pluie, de la neige fondue et beaucoup de vent, lorsque le bateau, décrit comme étant "très petit", a tenté la traversée, ont précisé les autorités.

"Ce que nous savons, c'est que ces passages sont facilités parfois par des gens d'ici, souvent des jeunes vulnérables qui cherchent l'appât du gain et sont exploités par les organisations criminelles", a ajouté Shawn Dulude.

Accord

La police de la communauté autochtone a indiqué avoir récemment constaté une "augmentation du nombre de personnes passant par Akwesasne pour entrer aux Etats-Unis", avec 48 traversées depuis le début de l'année, et environ 80 personnes interpellées.

Le Canada et les Etats-Unis ont conclu un accord sur l'immigration irrégulière le long de leur frontière lors de la visite du président Joe Biden à Ottawa la semaine dernière.

Aux termes d'une modification de l'accord sur l'immigration, les migrants peuvent dorénavant être refoulés sur l'intégralité de la frontière entre les deux pays et plus seulement aux postes-frontières officiels, contrairement à ce qui se passait jusqu'ici.

Cet accord a été vivement critiqué par les associations de défense des droits des migrants, qui estiment qu'elle fait peser davantage de risques sur les personnes qui tentent de venir trouver refuge au Canada. Deux personnes ont déjà péri cette année en tentant de se rendre illégalement aux Etats-Unis depuis le Canada.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.