Biden, «grand ami» du Canada, y annonce un accord sur l'immigration

Le président américain Joe Biden s'entretient avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau à la suite de son discours au Parlement canadien à Ottawa, Ontario, Canada, le 24 mars 2023 (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'entretient avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau à la suite de son discours au Parlement canadien à Ottawa, Ontario, Canada, le 24 mars 2023 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 25 mars 2023

Biden, «grand ami» du Canada, y annonce un accord sur l'immigration

  • « C'est un grand plaisir d'avoir un grand ami ici» a dit le Premier ministre canadien Justin Trudeau à l'entame d'une réunion bilatérale dans l'enceinte du Parlement à Ottawa
  • Un autre sujet de discussion a été Haïti, en proie à une violence extrême et à une crise humanitaire grave

OTTAWA: Joe Biden a été accueilli vendredi en "grand ami" au Canada pour sa première visite officielle dans le pays, qui a notamment débouché sur un accord concernant le délicat sujet de l'immigration irrégulière.

Washington et Ottawa vont "travailler ensemble pour décourager les traversées illégales" de leur frontière partagée, qui ont explosé l'an passé, a dit le président américain devant le Parlement.

Joe Biden a été plusieurs fois applaudi par les parlementaires debout lors de son discours, en particulier quand il a salué l'engagement des deux pays à soutenir l'Ukraine.

Le Canada, certainement soulagé de tourner la page Trump, a déroulé le tapis rouge pour la visite du président américain, la première depuis 2009.

Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a reçu le président américain pour un dîner en famille à son arrivée, n'a pas tari d'amabilités pendant le court séjour de Joe Biden, qui doit repartir vendredi soir après un dîner de gala.

"C'est un grand plaisir d'avoir un grand ami ici", a dit le dirigeant canadien, qui entretenait avec l'ancien président Donald Trump une relation très difficile.

Le président américain n'a pas été en reste.

Entre une blague sur sa tentative ratée d'apprendre le français et une plaisanterie sur le hockey, il a évoqué, lyrique, "deux peuples" qui partagent "un même coeur" et qui s'attachent à résoudre leurs problèmes "avec amitié et bonne volonté".

Comme sur l'immigration, donc.

L'accord annoncé vendredi prévoit que le Canada accueille de manière régulière 15.000 migrants supplémentaires venus de tout le continent américain.

A l'arrière-plan de cette annonce, le "chemin Roxham": une voie de fortune par laquelle environ 40.000 migrants sont arrivés depuis les Etats-Unis au Québec l'an dernier, en contournant les points d'entrée officiels.

Sa fermeture inquiète déjà les organisations d'aide aux migrants. "Le résultat sera de pousser les gens soit à tenter des traversées encore plus dangereuses dans des zones reculées, soit de les pousser vers des passeurs", a déploré Julia Sande, d'Amnesty International, auprès de l'AFP.

Un autre sujet de discussion a été Haïti, en proie à une violence extrême et à une crise humanitaire grave.

Justin Trudeau a annoncé une enveloppe de 100 millions de dollars canadiens pour soutenir notamment la formation des forces de l'ordre haïtiennes.

Mais la visite de Joe Biden n'a pas débouché sur une annonce concernant l'éventuel envoi d'une force militaire internationale dans le pays des Caraïbes -- force qui devrait idéalement, selon les Etats-Unis, être placée sous la houlette du Canada.

"Nous voulons garder le peuple haïtien au centre des solutions pour régler la crise", a redit le Premier ministre canadien.

Défense 

Les dépenses militaires ont été également en débat, à l'heure où Washington pousse pour un effort des membres de l'Otan.

Les deux pays ont promis, selon un communiqué de la Maison Blanche, "d'investir dans la modernisation" du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (Norad), qui joue un rôle stratégique dans la détection des intrusions aériennes.

Canada et Etats-Unis ont par ailleurs promis de coopérer dans la lutte contre le trafic de drogues de synthèse, et par un investissement du géant américain IBM dans son usine de Bromont, au Québec.

Enfin -- et c'est désormais incontournable lors des tournées diplomatiques du président américain -- la question de la Chine est venue sur le tapis.

Dans leur communiqué commun, Joe Biden et Justin Trudeau "prennent acte des sérieux problèmes que la Chine pose à long terme pour l'ordre international" et s'engagent à lutter contre toute "ingérence" étrangère.

Ce peu après l'ouverture d'une enquête au Canada sur des allégations d'ingérence chinoise lors les deux dernières élections fédérales.

Lors de la conférence de presse, Joe Biden a été interrogé sur la rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping cette semaine à Moscou.

"Je ne prends pas la Chine à la légère. Je ne prends pas la Russie à la légère", a-t-il dit, en soulignant toutefois que les interprétations sur un fort rapprochement des deux pays étaient "très exagérées".

"Si quelque chose s'est passé, c'est que l'Occident a considérablement resserré les rangs", a dit Joe Biden.


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.


L'Australie en deuil après un attentat antisémite qui a fait 15 morts sur une plage de Sydney

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  • Sur cette plage mythique de Bondi prisée par des Australiens et des touristes du monde entier, des effets personnels sont encore sur le sable taché de sang
  • "Ce que nous avons vu hier était un acte purement maléfique, antisémite et terroriste sur nos rives", a proclamé le Premier ministre Anthony Albanese en déposant des fleurs sur ce lieu baigné par le Pacifique

SYDNEY: L'Australie est en deuil lundi au lendemain d'un attentat antisémite perpétré par un père et son fils qui ont ouvert le feu sur un millier de personnes rassemblées sur une plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, faisant 15 morts, dont une enfant, et 42 blessés.

Sur cette plage mythique de Bondi prisée par des Australiens et des touristes du monde entier, des effets personnels sont encore sur le sable taché de sang, une vingtaine d'heures après une tuerie de dix minutes qui a provoqué une onde de choc dans cet immense pays d'Océanie et à l'international.

"Ce que nous avons vu hier était un acte purement maléfique, antisémite et terroriste sur nos rives", a proclamé le Premier ministre Anthony Albanese en déposant des fleurs sur ce lieu baigné par le Pacifique.

L'Australie, qui n'avait pas été frappée par une telle tuerie depuis 1996, a mis tous ses drapeaux en berne, a ordonné M. Albanese, qui a proposé aussi une législation encore plus stricte sur les armes à feu.

Dès dimanche, il avait dénoncé "une attaque ciblée contre les juifs australiens, au premier jour de Hanouka", la fête juive des "lumières" qui se tient durant neuf jours en décembre. Et il avait jugé que l'attentat visait "tous les Australiens".

Le chef de la police locale, Mal Lanyon, a précisé que ses enquêteurs avaient "découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée au criminel décédé", l'un des deux tireurs, le père, abattu par la police.

Et son fils, grièvement blessé, a fait l'objet d'une enquête du renseignement australien en 2019 pour des liens avec le groupe jihadiste Etat islamique (EI), a révélé la chaîne publique australienne ABC.

"Dix minutes" 

L'attentat a meurtri dimanche vers 18H45 (07H45 GMT) l'immense plage de Bondi, la plus connue d'Australie et à l'étranger, envahie par des milliers de promeneurs, nageurs et surfeurs en ce début d'été austral.

"Nous avons entendu les coups de feu (...) Dix minutes de détonations incessantes", a déclaré à l'AFP Camilo Diaz, étudiant chilien de 25 ans.

Timothy Brant-Coles, touriste britannique, a confié à l'AFP avoir vu "deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques".

"C'est allé très vite", a confié aussi à l'AFP un Français de 23 ans, Alban Baton, qui s'est réfugié dans la chambre froide d'une épicerie.

Les assaillants étaient Sajid Akram, 50 ans, entré grâce à un visa en Australie en 1998 et qui avait un permis pour le port de six armes, et son fils Naveed Akram, 24 ans, né dans le pays, selon la police de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat dont Sydney est la capitale.

Le père a été abattu par des policiers, le fils est hospitalisé dans un état critique, selon la police et la presse.

Sur la colline verdoyante surplombant la plage, un journaliste de l'AFP a vu lundi encore une poussette, des sacs et des serviettes laissés par les gens qui ont couru se mettre à l'abri. Depuis la nuit de dimanche à lundi, ce quartier d'habitude très animé a été bouclé.

"Héros" 

Le Premier ministre Albanese, tout comme le président américain Donald Trump, ont salué des "héros" qui sont intervenus dimanche.

Une vidéo virale sur les réseaux sociaux montre un homme sur un parking se précipiter par derrière sur un assaillant, l'agripper et lui arracher son arme, avant de le mettre en joue et de le faire fuir.

Nombre de dirigeants mondiaux ont condamné avec force un attentat qui a tué 15 personnes âgées de dix ans pour une fillette, à 87 ans, un Français de 27 ans, Dan Elkayam, un rabbin de 41 ans né à Londres, Eli Schlanger, et Alex Kleytman, un survivant de la Shoah né en UKraine.

On compte au moins 42 blessés.

Donald Trump a fustigé un attentat "purement antisémite".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré que "l"Europe se tenait aux côtés de l'Australie et des communautés juives partout dans le monde".

En Israël, le président Isaac Herzog a parlé d'une "attaque très cruelle contre des juifs" perpétrée par "d'ignobles terroristes".

Son Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui dénonce la résurgence de l'antisémitisme dans le monde depuis le massacre du 7 octobre 2023 et la guerre dans la bande de Gaza, a fustigé un "cancer qui se propage lorsque les dirigeants restent silencieux et n'agissent pas".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont fait part de leur solidarité.

Le Conseil national des imams australien a appelé "tous les Australiens, y compris la communauté musulmane australienne, à se serrer les coudes dans l'unité, la compassion et la solidarité".

Une série d'attaques antisémites a semé la peur chez les juifs d'Australie depuis plus de deux ans et Canberra a accusé Téhéran d'être à l'origine de deux de ces actes et a expulsé il y a quatre mois l'ambassadeur iranien.

 

 


Tirs sur la plage de Bondi à Sydney, deux suspects arrêtés

La police australienne a annoncé l'arrestation de deux personnes après des tirs dimanche sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, les services de secours faisant état de huit hospitalisations et le Premier ministre dénonçant un événement "choquant et bouleversant". (AFP)
La police australienne a annoncé l'arrestation de deux personnes après des tirs dimanche sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, les services de secours faisant état de huit hospitalisations et le Premier ministre dénonçant un événement "choquant et bouleversant". (AFP)
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  • "Il y a eu une fusillade, deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques", a déclaré ce touriste, Timothy Brant-Coles, ajoutant avoir vu aussi plusieurs personnes blessées par balle
  • "Nous pouvons seulement vous dire que nous avons soigné plusieurs personnes sur place et qu'à ce stade, huit personnes ont été transportées vers différents hôpitaux de Sydney", a déclaré à l'AFP un porte-parole du service d'ambulance

SYDNEY: La police australienne a annoncé l'arrestation de deux personnes après des tirs dimanche sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, les services de secours faisant état de huit hospitalisations et le Premier ministre dénonçant un événement "choquant et bouleversant".

Un témoin, un touriste britannique, a raconté à l'AFP avoir vu "deux tireurs vêtus de noir" sur cette plage, la plus célèbre d'Australie, prise d'assaut durant le week-end par des foules de touristes, nageurs et surfeurs.

"Il y a eu une fusillade, deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques", a déclaré ce touriste, Timothy Brant-Coles, ajoutant avoir vu aussi plusieurs personnes blessées par balle.

"Nous pouvons seulement vous dire que nous avons soigné plusieurs personnes sur place et qu'à ce stade, huit personnes ont été transportées vers différents hôpitaux de Sydney", a déclaré à l'AFP un porte-parole du service d'ambulance de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud.

La police de l'Etat a annoncé sur les réseaux sociaux que deux suspects avaient été interpellés, sans plus de détails.

Selon le journal Sydney Morning Herald, un tireur présumé a été atteint par balles par la police et un autre a été arrêté.

"Les scènes à Bondi sont choquantes et bouleversantes", a écrit le Premier ministre australien Anthony Albanese dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. "Mes pensées vont à toutes les personnes affectées", a-t-il ajouté.

La police avait initialement annoncé un "incident en cours" sur la plage et ordonné au public d'éviter le secteur et de "se mettre à l'abri".