Les dattes, joyaux chéris du désert

Symbole de l’hospitalité saoudienne et aliment incontournable de l’iftar, la datte se décline en plus de deux cents variétés produites en Arabie saoudite et vendues sur les marchés aux dattes. (Agence de presse saoudienne)
Symbole de l’hospitalité saoudienne et aliment incontournable de l’iftar, la datte se décline en plus de deux cents variétés produites en Arabie saoudite et vendues sur les marchés aux dattes. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Lundi 03 avril 2023

Les dattes, joyaux chéris du désert

  • L’importance des dattes est liée à la croyance selon laquelle le prophète Mahomet aurait rompu son jeûne avec ce fruit
  • Ainsi, manger des dattes pendant le mois sacré du ramadan est une tradition que les musulmans perpétuent depuis des siècles

RIYAD: La datte est un symbole emblématique de l’Arabie saoudite. Ce fruit incarne parfaitement l’hospitalité du Royaume, puisque les dattes et le café arabe sont toujours offerts à la maison, au bureau et à l’occasion d’événements de toutes sortes.

Il n’est donc pas surprenant que la datte soit un aliment de base de la table de l’iftar pendant le mois sacré du ramadan. Avec plus de deux cents variétés, elles se déclinent dans une gamme de saveurs, de textures, de couleurs et de niveaux de douceur.

En plus de pouvoir être consommées seules, les dattes sont utilisées de multiples façons dans la cuisine: farce dans le mamool traditionnel, édulcorant naturel pour les boissons et les desserts, garniture pour la salade... Choisir la bonne variété vous garantira une expérience gastronomique magique.

Symbole de l’hospitalité saoudienne et aliment incontournable de l’iftar, la datte se décline en plus de deux cents variétés produites en Arabie saoudite et vendues sur les marchés aux dattes. (Agence de presse saoudienne)
Le symbole le plus important de l’Arabie saoudite est le palmier, qui donne un fruit sucré et délicieux – la datte. (Photo fournie par Khaled al-Ramadan)

L’importance des dattes est également liée à la croyance selon laquelle le prophète Mahomet aurait rompu son jeûne avec le fruit. Ainsi, manger des dattes pendant le mois sacré du ramadan est une tradition que les musulmans perpétuent depuis des siècles.

Khaled al-Ramadan, ingénieur en mécanique, consacre tout son temps libre à son entreprise de dattes, Kahraman Dates, dans la province orientale. «Je suis né à Al-Ahsa et j’ai toujours été entouré de palmiers. Par amour pour l’histoire agricole et pour mon propre loisir, j’ai lancé mon entreprise de dattes», confie-t-il.

 

EN BREF

La datte Ajwa, considérée comme l’une des plus chères du Royaume, est principalement produite à Médine, la deuxième ville sainte d’Arabie saoudite. Surnommé «la date sainte», l’Ajwa noir ou brun foncé a un profil aromatique caractéristique.

M. Al-Ramadan ajoute qu’il a fait la connaissance dans le secteur des dattes de nombreuses personnes dont il apprécie le travail. «Les dattes sont disponibles partout, même dans les épiceries. Certaines peuvent coûter seulement 2 à 3 riyals saoudiens le kilo [soit 0,5 dollar; 1 dollar = 0,92 euro]. Mais une personne capable de produire un beau produit luxueux mérite d’être appréciée et soutenue. Nous devrions acheter sa production et la commercialiser.»

Symbole de l’hospitalité saoudienne et aliment incontournable de l’iftar, la datte se décline en plus de deux cents variétés produites en Arabie saoudite et vendues sur les marchés aux dattes. (Photo fournie)
Symbole de l’hospitalité saoudienne et aliment incontournable de l’iftar, la datte se décline en plus de deux cents variétés produites en Arabie saoudite et vendues sur les marchés aux dattes. (Photo fournie)

Le type de datte préféré de M. Al-Ramadan est la datte Raziz. Elle est généralement servie avec de la mélasse de dattes et du sésame dans un plat traditionnel appelé «safsif». «N’importe quel expert en dattes vous dira lui aussi que la meilleure variété est la datte Raziz. Elle a une grande valeur nutritive et une grande saveur, même si elle est riche en sucre», explique-t-il.

M. Al-Ramadan parle à Arab News des quatre variétés de dattes les plus populaires au Royaume pendant le ramadan.

Ajwa

La datte Ajwa, considérée comme l’une des plus chères du Royaume, est produite principalement à Médine, la deuxième ville sainte d’Arabie saoudite. Surnommé «la date sainte», l’Ajwa noir ou brun foncé a un profil aromatique caractéristique. Ce fruit est légèrement sucré et fruité avec une texture de pruneau, en plus d’être riche en vitamines.

Khalas

Les dattes Khalas sont également considérées comme l’une des variétés premium du Royaume. Il s’agit d’une datte de forme ovale et de couleur brun foncé. Elle présente une douce saveur de caramel au beurre. «La variété Khalas est surtout associée à la région orientale de l’Arabie saoudite. Al-Ahsa a tendance à produire la plus grande quantité et la meilleure qualité de ce type de datte. Vous trouverez très certainement des dattes Khalas dans tous les rassemblements sociaux du Conseil de coopération du Golfe [CCG], en particulier en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis», précise M. Al-Ramadan.

Sokari

M. Al-Ramadan recommande la datte Sokari, recherchée pour son goût de caramel sucré. Elle est considérée comme une excellente source de fibres et convient aux personnes qui souffrent de maladies cardiaques. «Le mot “Sokari” sonne comme “sucre” en arabe. Il signifie “sucré”», explique M. Al-Ramadan. «Cette variété est très célèbre dans la région et le fruit est souvent appelé “datte royale”», ajoute le spécialiste.

Segai

Les dattes Segai sont bicolores et ont des textures différentes: une partie de la datte est moelleuse et l’autre est sèche et croquante. Son goût est similaire à celui de la cassonade.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com