Au premier Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite, saveurs, couleurs et joie communicative

Vue du Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite, Riyad , Place Kindy (capture d’écran, Twitter @EUintheGCC)
Vue du Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite, Riyad , Place Kindy (capture d’écran, Twitter @EUintheGCC)
Vue du Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite, Riyad , Place Kindy (capture d’écran, Twitter @EUintheGCC)
Vue du Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite, Riyad , Place Kindy (capture d’écran, Twitter @EUintheGCC)
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Publié le Dimanche 19 mars 2023

Au premier Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite, saveurs, couleurs et joie communicative

  • L’idée d’un tel festival est née de l’amour mutuel des Européens et des Saoudiens pour la bonne nourriture ainsi que de notre désir de mettre en évidence la diversité et la qualité des produits alimentaires européens
  • Cette ambiance familiale, fraternelle, amicale, conviviale aux couleurs internationales s’est instaurée lors de ce festival. Une ambiance dans laquelle les gens déambulaient, souriants, détendus, heureux tout simplement

Riyad : La délégation de l’Union européenne à Riyad, en coopération avec les ambassades des États membres de l’UE, la Commission saoudienne des Arts culinaires et le Quartier diplomatique de Riyad, organise pour la première fois le Festival européen de la Gastronomie en Arabie saoudite les 16 et 17 mars au niveau de la Place Kindy, de 16 h. à 23 h.  

Le coup d’envoi du festival a été donné par Mr. Jaap Ora, chargé d’affaires de l’ambassade de l’Union Européenne à Riyad. Lors de son intervention Mr. Ora a d’abord exprimé son immense joie quant à l’organisation de cet évènement unique qui réunit plusieurs pays européens présents en Arabie Saoudite pour présenter et partager avec leurs amis saoudiens leurs traditions culinaires.

Il a également fait part de sa gratitude envers tous les partenaires, entre autres la Commission saoudienne des Arts culinaires, en particulier à Mme Mayada Badr et à son équipe pour le généreux soutien à cette initiative et pour avoir apporté à l’événement un élément saoudien, à savoir le café saoudien, ainsi que l’Association des Chefs Saoudiens.    

Sans oublier la présence des fidèles partenaires, parmi lesquels l’hôtel Hilton, l’hôtel l’Intercontinental, le Radisson Blu Hotel, le Comptoir lounge, Dolce Razura et bien d’autres qui ont présenté des plats réalisés par leurs chefs respectifs et offert une dégustation.

« L’idée d’un tel festival est née de l’amour mutuel des Européens et des Saoudiens pour la bonne nourriture, ainsi que de notre désir de mettre en évidence la diversité et la qualité des produits alimentaires européens, et de partager la richesse et le raffinement de la cuisine européenne proposées en Arabie saoudite. » a déclaré Mr. Ora au micro d’Arab News en français.

Il a également ajouté : « Les nations partagent leur culture culinaire entre elles. Ceux qui viennent en Arabie saoudite de l’étranger, admirent les traditions culinaires saoudiennes et votre grande hospitalité. Ce soir, nous vous invitons à être des voyageurs en visite en Europe, à faire l’expérience de la richesse des cuisines européennes. »

Un tour d'Europe des saveurs

Les pays prenant part à ce festival ont présenté aux visiteurs un assortiment de spécialités culinaires, des plats européens, des sandwichs, de la viennoiserie, des gâteaux traditionnels de toutes sortes, des chocolats, des friandises, des boissons…

La Belgique a régalé les visiteurs de ses gaufres liégeoises moelleuses et légèrement caramélisées.

La République Tchèque a quant à elle proposé par le biais de Deer Bakery, les meilleurs cronuts de Prague. Le Danemark n’a pas manqué de proposer des jus, des cakes aux fruits secs. Les Pays-Bas ont préparé pour les visiteurs du festival des gaufres hollandaises qui ont eu beaucoup de succès auprès des enfants.

La France a été fortement représentée par l’incontournable restaurant Chez Bruno qui a proposé aux visiteurs du risotto, des pâtes et des pizzas, de la limonade bien fraiche composée de concombres, de citron et de sirop aux fleurs de sureau qui, au niveau du goût tire un peu sur le litchi et est connu pour ses vertus médicinales.

Étaient présentes à ce festival les principales boulangeries françaises. Citons le Grenier à pain, la Vie Claire, Fareen, Éric Kayser avec leurs croissants fourrés à la crème frangipane ou aux pistaches, des croissants salés, des madeleines, des quiches, des brioches, des meringues, des macarons.

Crêpe House a obtenu un véritable succès auprès des petits enfants mais aussi des grands, heureux et patients dans la file, juste pour apprécier et se faire plaisir dans une ambiance de fête familiale aux couleurs et senteurs internationales. C’est et cela restera dans la mémoire des visiteurs un agréable voyage à travers une Europe conviviale et amicale.

L’Italie a été fortement et exclusivement représentée par son stand Eataly qui offrait aux voyageurs immobiles des spécialités variées, des lasagnes, des cannellonis, la calabra, la margarita et l’indétrônable gelato. Avec ses différents parfums de glaces, il a apporté les saveurs et couleurs de la Méditerranée au milieu de la Place Kindy.     

Azura Tour De España, stand espagnol a conquis les papilles des visiteurs avec sa Paella, ces touristes qui devaient patienter en faisant une file assez longue à vrai dire, mais cela n’a pas du tout découragé nos dégustateurs. D’ailleurs, tout le monde se disaient : « l’Espagne est là. Profitons-en ! » Le vin halal, la bière ont suscité la curiosité de beaucoup de visiteurs. 

L’Espagne a régalé un public émerveillé par le groupe flamenco qui a présenté un répertoire de chansons espagnoles. L’air du festival a été envahi par la voix chaude de la cantatrice et admiratif devant les gestes gracieux que la danseuse exécutait avec élégance.

Le Portugal a quant à lui était représenté par le Delta Café qui proposait des gâteaux au lotus sous forme de dômes et le fameux groupe de musique portugaise Al Manata composé d’amis portugais qui se sont connus en Arabie Saoudite. Al Manata a présenté un éventail de mélodies portugaises.

Compétition de chefs, du côté saoudien

En marge de cet évènement, l’Association des Chefs Saoudiens a organisé un concours que M. Yasser Jad, son président, consultant en développement de l’hôtellerie culinaire, a expliqué au micro d’Arab News : « Il s’agit d’une compétition parrainée par Tamimi Market et Qasr Al Awani qui dure deux jours. Celle-ci comprend deux catégories, une pour la cuisine saoudienne traditionnelle et moderne et une pour la cuisine internationale, puisque les ingrédients utilisés proviennent des pays de l’Union Européenne. Le chef candidat doit présenter une entrée et un plat principal. Les participants doivent en l’espace d’une heure finaliser et présenter le plat et l’entrée. »

Il a par ailleurs précisé qu’un jury composé de deux personnes attribuera une note qui varie selon certains critères préétablis par le jury. Le candidat qui obtient moins de 70 points recevra une attestation, la médaille de bronze est attribuée entre 70 et 79 points ; entre 80 et 89 points, le candidat se verra décerner une médaille d’argent et enfin celui qui obtient entre 90 et 100 sera couronné d’une médaille d’or.

Et pour finir, M. Yasser a ajouté que l’Association des Chefs saoudiens fait partie de l’Association Internationale des Chefs qui compte 150 pays et dont l’objectif est de soutenir les chefs saoudiens et promouvoir leur créativité.

Une ambiance familiale, fraternelle, amicale, conviviale, aux couleurs internationales

Tout au long de ces deux journées festives, les visiteurs ont eu la joie et le plaisir d’écouter des chansons à succès pour le plaisir des jeunes, ainsi que des tubes des années 60, 70 et 80 pour le plaisir des plus âgés qui reprenaient les paroles des mélodies en même temps que les chanteurs.

Cette ambiance familiale, fraternelle, amicale, conviviale, aux couleurs internationales, s’est instaurée lors de ce festival. Une ambiance dans laquelle les gens déambulaient, souriants, détendus, heureux tout simplement.

Des enfants à vélo, en trottinette, d’autres courant pour le plaisir, d’autres tenant la main de leurs parents, d’autres se léchant les babines parce qu’ils dégustaient joyeusement leur petit butin culinaire, d’autres effectuant des dessins qu’ils coloriaient selon leur fantaisie, ou jouant à la pâte à modeler, d’autres préférant la peinture, ajoutaient de la joie à l’événement.

Cette joie, merveilleusement communicative, a créé une sensation de bien-être générale confirmant que de tels événements offrent l’opportunité de se détendre dans une atmosphère qui rappelle aux parents celle des fêtes foraines d’antan et constituent de beaux souvenirs pour les jeunes générations présentes en force à ce festival.


Au Maghreb, les Libyens aussi veulent mettre leur couscous à l'honneur

Des chefs préparent une grande assiette de couscous lors d'un événement célébrant la Journée du couscous libyen dans la ville de Qasr al-Haj, à environ 130 kilomètres de la capitale Tripoli, le 10 mars 2022. (Photo de Mahmud Turkia / AFP)
Des chefs préparent une grande assiette de couscous lors d'un événement célébrant la Journée du couscous libyen dans la ville de Qasr al-Haj, à environ 130 kilomètres de la capitale Tripoli, le 10 mars 2022. (Photo de Mahmud Turkia / AFP)
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  • Sur le site du théâtre antique romain de Sabratha, à environ 70 kilomètres à l'ouest de la capitale Tripoli, des dizaines de cuisiniers s'activent: dans quelques heures, ils présenteront au public un couscous géant
  • La Libye est le seul pays du Maghreb ne figurant pas dans les traditions du couscous inscrites depuis 2020 au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco

SABRATHA: Plat du Maghreb associé au Maroc, à l'Algérie et à la Tunisie, le couscous est aussi une affaire libyenne. Après un demi-siècle de dictature et de chaos, les Libyens aspirent à une reconnaissance internationale pour leur patrimoine gastronomique et culturel.

Sur le site du théâtre antique romain de Sabratha, à environ 70 kilomètres à l'ouest de la capitale Tripoli, des dizaines de cuisiniers s'activent: dans quelques heures, ils présenteront au public un couscous géant, spécialité berbère cuisinée dans toute l'Afrique du Nord.

"Je n'ai pas dormi de la nuit", confie à l'AFP l'un des marmitons, se reposant quelques minutes sur une chaise de jardin, un grand sourire fatigué sur le visage.

Dans d'immenses faitouts en inox, d'autres continuent de remuer la semoule rougie par la sauce tomate et entassent les ingrédients déjà prêts dans de grandes assiettes recouvertes de papier d'aluminium.

Sur un plat de quatre mètres de diamètre, on verse ensuite les près de 2.400 kilogrammes de semoule, de viande de mouton, de potiron, et, surtout, de l'incontournable "bossla", ces oignons confits au beurre clarifié.

Les familles se rassemblent joyeusement autour du plat géant, gardé par des policiers, pendant que des jeunes filment la scène avec leurs téléphones.

Portant un manteau noir et un voile rouge, Ahlam Fakhri, venue de Tripoli, se réjouit de voir les Libyens se réunir, dans un contexte de tensions politiques et après les violences armées ayant suivi la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

"Je viens d'un village connu pour son couscous, qu'on peut sentir à des kilomètres à la ronde", vante cette femme médecin qui a beaucoup voyagé.

«Patrimoine pas protégé»

"Tout le Maghreb est réputé pour son couscous, qui nous distingue de l'Orient arabe", s'enorgueillit-elle: "C'est une partie de notre identité, de notre culture, de notre patrimoine et nous en sommes fiers".

Pourtant, la Libye est le seul pays du Maghreb ne figurant pas dans les traditions du couscous inscrites depuis 2020 au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. La raison: l'Etat n'a pas adhéré à cette convention onusienne.

Alors sur le terrain, la société civile se mobilise à travers diverses initiatives pour faire "avancer le dossier en mettant la pression" sur les autorités, embourbées dans une grave crise politique dans ce pays divisé entre camps rivaux.

Avec son association destinée à soutenir le tourisme et préserver le patrimoine, Ali Messaoud Al-Ftimi organise chaque année un couscous géant sur un site historique, pour faire passer "un message au Parlement".

"Adhérer à cette convention ne permettra pas uniquement de préserver le couscous, la Libye est riche en culture et patrimoine et ce patrimoine n'est pas protégé", regrette le militant associatif de 54 ans.

Le couscous géant, comme la journée nationale des vêtements traditionnels et d'autres initiatives, est le fruit "d'un élan populaire", dit-il, espérant que les parlementaires ratifieront la convention internationale "dans un avenir proche".

«Plus qu'un plat»

La Libye pourrait ainsi rejoindre la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie sur le dossier du couscous "car une inscription ne signifie pas la propriété ou l'exclusivité" définitive par un ou plusieurs pays, assure l'Unesco.

A Tripoli, Monira Zwait dit l'espérer de tout son coeur. Cette cheffe de 43 ans a ouvert son propre restaurant dans la capitale, partageant sur Facebook et YouTube ses créations pâtissières inspirées des tendances actuelles. Mais le couscous reste une "ligne rouge": elle respecte scrupuleusement la recette traditionnelle.

Des broderies dorées libyennes sur son uniforme blanc de cheffe, elle prépare son mets préféré en versant une pincée de sel, un peu de piment en poudre et une petite touche de cannelle qui laissera un arrière-goût de friandise.

"Le couscous n'est pas qu'un plat qu'on mange, c'est le miroir d'une civilisation et d'un savoir- faire transmis de génération en génération", insiste Monira Zwait, initiée très jeune par sa mère.

Très attachée au patrimoine, elle le défend de la manière "la plus simple", en continuant de cuisiner les plats traditionnels. La nourriture "parle à tout le monde", dit-elle, car elle nous renvoie à une expérience "à la fois collective et intime".


L'Irak fixe au 6 novembre ses premières élections provinciales en dix ans

Cette photo prise le 9 mars 2023 montre un panneau d'affichage représentant le drapeau national irakien installé par les forces de sécurité irakiennes et affiché sur la place Tahrir de Bagdad. (Photo AHMAD AL-RUBAYE / AFP)
Cette photo prise le 9 mars 2023 montre un panneau d'affichage représentant le drapeau national irakien installé par les forces de sécurité irakiennes et affiché sur la place Tahrir de Bagdad. (Photo AHMAD AL-RUBAYE / AFP)
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  • «Les élections provinciales auront lieu le 6 novembre 2023», ont décidé les députés dans la nuit de dimanche à lundi, selon un communiqué du service des médias du Parlement
  • Elles concernent 15 des 18 provinces irakiennes, les trois provinces de la région autonome du Kurdistan d'Irak (nord) n'étant pas concernées

BAGDAD: Le Parlement irakien a fixé lundi au 6 novembre les prochaines élections aux conseils provinciaux, une première en dix ans pour ces instances qui avaient été dissoutes dans la foulée du mouvement de protestation anti-pouvoir de 2019.

"Les élections provinciales auront lieu le 6 novembre 2023", ont décidé les députés dans la nuit de dimanche à lundi, selon un communiqué du service des médias du Parlement.

Elles concernent 15 des 18 provinces irakiennes, les trois provinces de la région autonome du Kurdistan d'Irak (nord) n'étant pas concernées.

Dans un Irak fédéral, les conseils provinciaux ont un pouvoir relativement important. Ils allouent des budgets dans les secteurs de la santé, des transports ou de l'éducation.

Le scrutin du 6 novembre sera le premier du genre depuis 2013. A l'époque, les listes du Premier ministre d'alors, Nouri al-Maliki, étaient arrivées en tête.

Les élections provinciales suivantes auraient dû avoir lieu en 2018, mais elles avaient été reportées. Et, un an plus tard, alors qu'un vaste et inédit mouvement anti-pouvoir secouait l'Irak, les protestataires avaient exigé et obtenu la dissolution des conseils provinciaux.

Car une partie de l'opposition et de la société civile voit dans ces conseils des nids à corruption.

Ces entités, créées par la Constitution de 2005 après la chute du régime de Saddam Hussein, "ouvrent grand la porte à la corruption. Nous refusons qu'ils soient rétablis", a déclaré à l'AFP le député indépendant Alaa al-Rikabi, issu du mouvement de protestation de 2019.


Jerusalem-Est: Des colons israéliens agressent des prêtres et des fidèles dans une église

Selon le gouvernorat de Jérusalem, les colons ont pris d'assaut l'église du Sépulcre de la Sainte Vierge et ont tenté de vandaliser le sanctuaire. (Archive/AFP).
Selon le gouvernorat de Jérusalem, les colons ont pris d'assaut l'église du Sépulcre de la Sainte Vierge et ont tenté de vandaliser le sanctuaire. (Archive/AFP).
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  • Le gouvernorat de Jérusalem a indiqué dans une déclaration que les colons avaient pris d'assaut l'église du Sépulcre de la Sainte Vierge
  • Cette attaque a été dénoncée par le Comité présidentiel pour les affaires ecclésiastiques, une organisation indépendante qui gère les affaires des églises et des lieux de culte chrétiens

RAMALLAH: Dimanche dernier, deux colons israéliens ont attaqué des religieux et des croyants qui priaient dans une église de Jérusalem-Est.

Le gouvernorat de Jérusalem a indiqué dans une déclaration que les colons avaient pris d'assaut l'église du Sépulcre de la Sainte Vierge. Ils ont proféré des insultes en tentant de vandaliser le sanctuaire.

Le citoyen Hamza Ajaj s'est opposé aux colons. L'un a été arrêté et l'autre a pris la fuite.

Bilal Abou Nab, témoin oculaire, raconte qu'il s'est précipité vers l’église dès qu'il a appris que deux colons l'avaient prise d'assaut. Au moment où il est arrivé, l'un d’eux se tenait sur les marches du sanctuaire et criait. Armé d'un bâton clouté, le second colon a agressé les membres du clergé et les fidèles. Bilal affirme que l'un des prêtres a été blessé au front.

La police a mis plus de trente minutes pour arriver sur les lieux, selon des habitants de la ville.

L'archevêque Mounib Younan, ancien chef de l'Union des églises luthériennes, explique à Arab News que c'est la sixième fois cette année que des Lieux saints chrétiens de Jérusalem subissent des attaques.

Il confie: «Cette attaque est inadmissible et nous la dénonçons, mais les attaques que nous subissons, en tant que Palestiniens chrétiens et musulmans, ne nous dissuaderont pas de rester à Jérusalem.»

Pour l'archevêque Younan, les agresseurs ne souffrent pas de troubles mentaux comme les autorités israéliennes essaient souvent de l’établir.

Il estime que, à Jérusalem, la crise politique prend désormais une dimension religieuse en raison de ces attaques. Les chrétiens ne sont pas favorables à ce scénario, selon lui.

Il précise que «les responsables des églises craignent que ces attaques ne dissuadent les chrétiens de rester implantés en Terre sainte».

Le conseiller des responsables des églises de la Terre sainte, Wadih Abou Nassar, affirme de son côté que la police israélienne considère souvent les agresseurs comme des personnes atteintes de troubles mentaux. C’est pour cette raison qu’elle relâche souvent les auteurs d'attentats, invoquant l'absence de preuves.

Cette attaque a été dénoncée par le Comité présidentiel pour les affaires ecclésiastiques, une organisation indépendante qui gère les affaires des églises et des lieux de culte chrétiens.

En effet, le président du comité, Ramzi Khoury, a condamné cet incident. Il a précisé qu'il s'était produit juste avant le ramadan et à l'approche des fêtes chrétiennes.

Selon lui, la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa et les attaques continues contre les églises enfreignent toutes les conventions internationales. Il a par ailleurs exhorté les Nations unies, la Cour pénale internationale et les églises du monde entier à engager des actions immédiates contre les pratiques israéliennes qui se poursuivent.

De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné l'attaque. Il a lancé un appel aux États-Unis et à la communauté internationale pour intervenir de manière ferme afin de dissuader les colons de s’introduire sur le territoire palestinien et sur les Lieux saints du pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com