L'OPEP+ réduit sa production, les prix du pétrole pourraient dépasser 100 dollars le baril

Les réductions de production supplémentaires inattendues du groupe OPEP + pourraient faire monter les prix du pétrole à 100 dollars le baril (Reuters)
Les réductions de production supplémentaires inattendues du groupe OPEP + pourraient faire monter les prix du pétrole à 100 dollars le baril (Reuters)
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Publié le Mardi 04 avril 2023

L'OPEP+ réduit sa production, les prix du pétrole pourraient dépasser 100 dollars le baril

  • Les prix du pétrole ont bondi de plus de 4 dollars le baril lundi après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, dont la Russie, ont annoncé ces nouvelles réductions de production
  • Le volume total des réductions par les pays de l’OPEP+ depuis novembre se monte à 3,66 millions de bpj, soit 3,7% de la demande mondiale

LONDRES: L'alliance de l’OPEP+, qui tenait lundi une réunion technique par visioconférence (JMMC), a pris note d’ «ajustements volontaires» de production, soit des réductions de production supplémentaires. Celles-ci ont été adoptées de manière inattendue . A l'unisson de ses membres, l’OPEP+ a assuré qu'il s'agissait «d'une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier».

Les réductions subites de production du groupe OPEP + pourraient faire monter les prix du pétrole à 100 dollars le baril, resserrer le marché et encourager les raffineurs à diversifier leurs approvisionnements, ont déclaré des analystes et des négociants.

Les prix du pétrole ont bondi de plus de 4 dollars le baril lundi après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, dont la Russie, ont annoncé ces nouvelles réductions de production d'environ 1,16 million de barils par jour entre mai et la fin de l'année.

Le volume total des réductions par les pays de l’OPEP+ depuis novembre se monte à 3,66 millions de bpj, soit 3,7% de la demande mondiale.

L'OPEP+ devait pourtant maintenir sa production stable cette année, après l’avoir déjà réduite de 2 millions de bpj en novembre 2022.

Selon un expert de Rystad Energy, les coupes pourraient aggraver le resserrement du marché pétrolier et faire monter les prix au-dessus de 100 dollars le baril pour le reste de l'année, portant peut-être le Brent à 110 dollars cet été.

Ces coupes montrent que l'Opep+ fera tout pour «défendre un prix plancher bien supérieur à 80 dollars le baril», dit cet expert, « sans se soucier des critiques des Etats-Unis et autres pays consommateurs, inquiets de l'inflation galopante ».

Les cours du brut sont en effet tombés en mars au plus bas en deux ans, «un niveau inacceptable pour les membres de l'Opep+», explique un autre expert du marché pétrolier, basé aux Emirats.

Ils avaient subi le contrecoup de la crise bancaire aux Etats-Unis, qui a éloigné les investisseurs des matières premières et autres actifs à risque, plus volatils.

UBS s'attend également à ce que le Brent atteigne 100 dollars d'ici juin, tandis que Goldman Sachs a relevé ses prévisions de décembre de 5 dollars à 95 dollars.

Goldman a déclaré que les libérations de réserves stratégiques de pétrole aux États-Unis et en France, en raison des grèves en cours, ainsi que le refus de Washington de remplir son SPR au cours de l'exercice 2023, pourraient avoir incité l'OPEP+ à une telle action.

Un responsable d'un raffineur sud-coréen a déclaré que la réduction était une "mauvaise nouvelle" pour les acheteurs de pétrole et que l'OPEP cherchait à "protéger ses bénéfices" contre les craintes d'un ralentissement économique mondial.

La réduction de l'offre ferait monter les prix, tout comme l'affaiblissement des économies, en faisant chuter la demande et les prix du carburant, réduirait les bénéfices des raffineurs, ont souligné  le responsable sud-coréen du raffinage ainsi qu’un négociant chinois.

L'Arabie saoudite a déclaré que sa réduction volontaire de la production était une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché.

Les achats de la Chine, premier importateur mondial de brut à peine remis de la pandémie de COVID-19, devraient atteindre un record en 2023, tandis que la consommation de l'importateur n ° 3, l'Inde, reste robuste, ont déclaré les négociants.

Les prix du pétrole s'envolent

Après cette action concertée des gros producteurs d'or noir, la réaction des marchés a été immédiate: les deux références mondiales ont décollé d'environ 8% en début de séance, renouant avec leur niveau d'avant les tumultes du secteur bancaire.

Le baril de Brent de la mer du Nord, principale référence européenne, pour livraison en mai, a clôturé en hausse de 6,30%, à 84,93 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI), variété américaine la plus suivie, également pour échéance en mai, a gagné 6,27%, à 80,42 dollars.

L'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Kazakhstan, le Koweït et le Gabon vont donc procéder à partir du mois prochain à d'importantes réductions, et ce jusqu'à fin 2023. Elles vont de 500.000 barils par jour (bpj) pour Ryad à 8.000 bpj pour Libreville.

Moscou a pour sa part prolongé sa mesure de réduction de 500.000 bpj jusqu'à fin 2023.

Au total, le volume laissé sous terre sera "d'environ 1,66 million de barils quotidiens", a précisé l'Opep+.

"La plupart des réductions seront effectuées par des pays qui produisent au niveau ou au-dessus des quotas" fixés, ce qui implique "des réductions réelles de l'offre" et un resserrement du marché, ont souligné les analystes de DNB.

D'autres pays pourraient également "annoncer leurs propres coupes s'ils le jugent (...) nécessaire", selon le vice-Premier ministre chargé de l'Energie Alexandre Novak, interrogé par la télévision russe Rossiya 24

(Avec Agences)

Le dollar malmené, les monnaies volatiles en verve avec la flambée du pétrole

Le dollar se repliait lundi face à de nombreuses devises majeures, affecté par l'élan dont bénéficiaient plusieurs monnaies volatiles sous l'effet de l'envolée des cours du pétrole.

Vers 20H30 GMT, le billet vert cédait 0,60% face à la monnaie unique, à 1,0905 dollar pour un euro. Il lâchait également 0,67% face à la livre, à dollar pour une livre.

L'annonce surprise d'une baisse de production volontaire de plus de 1,1 million de barils par jour par huit pays membres du cartel Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés), a d'abord profité au dollar, utilisé comme valeur refuge.

Mais le "greenback", l'un des surnoms du dollar, s'est rapidement essoufflé, handicapé par l'essor de devises étroitement liées aux cours de l'or noir car liées à des pays grands producteurs de pétrole.

Le dollar canadien et la couronne norvégienne ont ainsi été prisés.

"Les devises volatiles se sont bien comportées", a relevé Brad Bechtel, de Jefferies, sur un marché déboussolé par la ruade des cours du pétrole, qui cherche à déterminer quels pourraient être les effets de la décision sur l'économie mondiale, déjà fragilisée par un resserrement monétaire et une crise bancaire.

Le fléchissement du dollar a été accentué par la publication de l'indice ISM d'activité manufacturière, qui est ressorti très en-deçà des attentes en mars, à 46,3% contre 47,7% un mois plus tôt et 47,3% attendu.

L'enquête a montré que les nouvelles commandes avaient chuté, de même que le niveau de l'emploi, même si les prix payés ont, eux aussi décéléré, ce qui va dans le sens d'un ralentissement de l'inflation.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.