Le Royaume-Uni s'apprête à expulser des agents de sécurité népalais qui ont risqué leur vie pour protéger l’ambassade à Kaboul

Un hélicoptère de transport lourd Chinook survolant la ville de Kaboul, en Afghanistan, le 15 août 2021 (Photo, AP).
Un hélicoptère de transport lourd Chinook survolant la ville de Kaboul, en Afghanistan, le 15 août 2021 (Photo, AP).
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Publié le Lundi 03 avril 2023

Le Royaume-Uni s'apprête à expulser des agents de sécurité népalais qui ont risqué leur vie pour protéger l’ambassade à Kaboul

  • Un ancien agent de sécurité qui a été transporté par avion en Grande-Bretagne a été «trahi» par le gouvernement, selon son avocat
  • «Je suis en état de choc et ce que le Royaume-Uni m’a fait me rend très triste»

LONDRES: Le Royaume-Uni se prépare à expulser des agents de sécurité népalais qui ont été transportés par avion depuis l'Afghanistan lors de la prise de contrôle du pays par les talibans, après avoir aidé à protéger les ambassades occidentales à Kaboul, a rapporté The Guardian lundi.

Onze agents de sécurité népalais et deux agents indiens, dont plusieurs ont risqué leur vie pour protéger les membres et le personnel britanniques de l'ambassade à Kaboul, ont été arrêtés à la suite de décisions gouvernementales concernant leur statut d'immigration et avertis de leur expulsion imminente.

Après avoir été transportés au Royaume-Uni à la suite du retrait occidental d’Afghanistan il y a près de deux ans, au moins deux des anciens agents de sécurité ont obtenu une autorisation de séjour indéfinie, tandis que les autres étaient dans l’attente d’une décision sur leur statut d'immigration.

Les expulsions actuelles seraient les premières concernant des personnes qui ont pu être évacuées d'Afghanistan.

Le gouvernement britannique a déjà été critiqué pour son incapacité manifeste à évacuer certaines personnes qui ont été forcées de se cacher en Afghanistan et dans les pays voisins, à la suite de l’arrivée des talibans au pouvoir.

L'un des treize agents, Bam Bahadur Gurung, âgé de 37 ans, a travaillé en Afghanistan pendant plus de dix ans, entre autres comme agent de sécurité auprès des ambassades britannique et canadienne à Kaboul.

En 2016, plusieurs de ses collègues ont été tués dans un attentat suicide qui visait des gardes consulaires.

Gurung a été évacué vers le Royaume-Uni à la suite de la prise de contrôle des talibans et a été logé dans un hôtel à Londres avec d'autres personnes ayant été évacuées.

Alors qu’il était employé par l'hôtel, on lui a dit au début de l’année dernière que sa demande de réinstallation au Royaume-Uni «avançait».

Il a cependant été informé par les autorités quelques mois plus tard que son évacuation n'avait été qu'un «geste de bonne volonté» et qu'il n'était pas autorisé à rester dans le pays pour une longue durée.

Le 27 mars, Gurung et les douze autres anciens agents de sécurité ont été arrêtés et détenus par le ministère britannique de l'Intérieur. Il se trouve actuellement dans un centre de rétention, près de l'aéroport de Gatwick.

Gurung a affirmé: «Je me préparais pour le travail quand j'ai été arrêté. Je suis en état de choc et ce que le Royaume-Uni m’a fait me rend très triste.»

«J'ai aidé à protéger le personnel de l'ambassade britannique à Kaboul pendant de nombreuses années. Aucun d'entre nous n'a de casier judiciaire. Mon rêve est de rester au Royaume-Uni et de servir dans l'armée britannique.»

Jamie Bell, l’avocat de Gurung et d’un autre ressortissant népalais dans le même cas, a déclaré: «Après avoir été autorisés à reconstruire leur vie au Royaume-Uni, ils ont été trahis et détenus. Les responsables devraient avoir honte de la façon dont ces anciens gardes ont été traités.»

Un porte-parole du gouvernement britannique a affirmé: «Nous restons déterminés à fournir une protection aux personnes vulnérables et à risque fuyant l'Afghanistan, sachant que jusqu'à présent, nous avons ramené au Royaume-Uni environ 24 500 personnes touchées par la situation.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le monde peut tripler ses capacités en énergies renouvelables d’ici 2030 à condition de soutenir les pays du Sud, selon l'AIE

La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Shutterstock)
La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Shutterstock)
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  • "Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80% de la capacité mondiale d'énergies renouvelables, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles en matière d'énergies renouvelables pour 2030", rapporte l'agence.
  • L'Agence recommande surtout de renforcer la coopération internationale afin de réduire les coûts de financement des renouvelables (éolien, solaire, biogaz), qui sont "élevés dans les économies émergentes et en développement" .

PARIS : L'objectif de la COP28 de tripler les capacités en énergies renouvelables d'ici 2030 dans le monde est à portée de main à condition notamment de soutenir leur développement en Afrique et en Asie du Sud-Est, affirme mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80% de la capacité mondiale d'énergies renouvelables, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles en matière d'énergies renouvelables pour 2030", rapporte l'agence dans son rapport annuel "Renouvelables 2024".

Cette croissance "n'est pas totalement conforme" à l'objectif fixé lors de la conférence internationale sur le climat de décembre 2023, la COP28, de tripler la capacité mondiale d'énergies renouvelables d'ici la fin de cette décennie, mais "cet objectif de triplement est tout à fait possible si les gouvernements saisissent les opportunités d'action à court terme."

Selon l'AIE, la capacité mondiale "atteindra 2,7 fois son niveau de 2022 d'ici 2030".

A lui seul, le solaire photovoltaïque devrait représenter 80% de la croissance des capacités renouvelables mondiales d'ici à 2030, tandis que l'éolien devrait connaître un doublement du taux d'expansion entre 2024 et 2030 par rapport à la période 2017-2023.

- La Chine en première position -

Sur le plan géographique, la Chine devrait représenter près de 60% de toutes les capacités renouvelables installées dans le monde d'ici 2030 et abriter près de la moitié de la capacité mondiale totale d'énergie renouvelable, contre un tiers en 2010.

En revanche, souligne l'AIE, les combustibles renouvelables comme le biocarburant ou l'hydrogène accusent un retard, soulignant la nécessité d'un soutien politique dédié pour décarboner les secteurs difficiles à électrifier.

Cet objectif de triplement des capacités en énergies renouvelables avait été fixé lors de la COP28 qui s'est tenue à Dubaï. Les participants s'étaient entendus pour appeler à une "transition" vers une "sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques".

C'est une condition sine qua non pour atteindre l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris: limiter le réchauffement de la température de la planète à +1,5°C en 2050, soit dans 25 ans, par rapport à l'ère préindustrielle.

Outre la production d'électricité décarbonée, les énergies renouvelables présentent un autre avantage non négligeable: leur production est peu onéreuse.

- L'option la moins chère -

Le déploiement rapide des énergies renouvelables est aussi dû au fait qu'elles représentent aujourd'hui "l'option la moins chère pour ajouter de nouvelles centrales électriques dans presque tous les pays du monde", a ainsi souligné Fatih Birol, le directeur général de l'AIE.

"D'ici 2030, le monde est en passe d'ajouter plus de 5.500 gigawatts de capacité d'énergie renouvelable, soit à peu près l'équivalent de la capacité actuelle de la Chine, de l'Union européenne, de l'Inde et des États-Unis réunis", a-t-il ajouté. A cette date, "nous prévoyons que les énergies renouvelables répondront à la moitié de la demande mondiale en électricité."

Mais pour parvenir à ce triplement, les États devront être plus "audacieux" dans les objectifs climatiques rehaussés (NDC, en anglais) qu'ils sont censés présenter d'ici 2025 selon l'Accord de Paris, souligne l'AIE.

L'Agence recommande surtout de renforcer la coopération internationale afin de réduire les coûts de financement des renouvelables (éolien, solaire, biogaz), qui sont "élevés dans les économies émergentes et en développement" et ont pour effet de freiner leur croissance dans des régions comme l'Afrique et l'Asie du Sud-Est, pourtant à "fort potentiel".

Les États devront aussi s'assurer de bien intégrer l'énergie solaire photovoltaïque et l'éolien dans leurs systèmes électriques. Ce qui passera par une plus grande flexibilité des systèmes électriques et notamment une augmentation des capacités de stockage par des batteries.

"La croissance des énergies renouvelables que nous avons constatée jusqu'à présent n'est qu'un début", a commenté le groupe de réflexion Ember, spécialisé dans l'énergie.

"Le marché peut répondre aux besoins des énergies renouvelables, et les gouvernements doivent désormais donner la priorité aux investissements dans le stockage, les réseaux et d’autres formes de flexibilité propre pour permettre cette transformation", a-t-il ajouté dans un commentaire transmis à l'AFP.


Le Premier ministre japonais dissout la chambre basse du Parlement pour « créer un nouveau Japon ».

Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba tient une conférence de presse à la résidence officielle du premier ministre à Tokyo, le 9 octobre 2024. (Photo AFP)
Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba tient une conférence de presse à la résidence officielle du premier ministre à Tokyo, le 9 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Ce scrutin est "une tentative de créer un nouveau Japon qui changera radicalement la nature de la société japonaise.
  • Le Japon, comme de nombreux pays industrialisés, est également confronté à une crise démographique, avec un taux de natalité obstinément bas et la population la plus âgée du monde après Monaco.

TOKYO : Le nouveau Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a dissous mercredi la chambre basse du Parlement avant des élections législatives anticipées le 27 octobre, espérant profiter de sa "lune de miel" politique pour "créer un nouveau Japon".

Ce scrutin est "une tentative de créer un nouveau Japon qui changera radicalement la nature de la société japonaise. Afin de mener à bien ce changement majeur, nous avons besoin de la confiance du peuple japonais", a justifié le nouveau chef du gouvernement lors d'un point-presse suivant la dissolution.

Le dirigeant en poste depuis le 1er octobre cherche via ce scrutin à consolider son mandat afin d'appliquer son programme de renforcement de la sécurité et de la défense, de soutien accru aux ménages à faibles revenus et de revitalisation des campagnes japonaises.

Son prédécesseur Fumio Kishida, au pouvoir pendant près de trois ans, a souffert de sondages de popularité historiquement bas, en partie à cause d'un scandale de financement qui a touché le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), dont est également issu M. Ishiba, et de son apparente incapacité à lutter contre l'inflation, qui touche les Japonais depuis 2022.

Le PLD dispose néanmoins avec son partenaire de coalition, le Komeito (centre-droit), d'une confortable majorité à la chambre basse (290 sièges sur 465).

Avec la dissolution de la chambre basse du Parlement, M. Ishiba veut mettre son parti à l'épreuve des élections avant la fin de sa période de "lune de miel", analyse Yu Uchiyama, professeur de sciences politiques à l'Université de Tokyo.

"Il est logique qu'il ait voulu convoquer une élection rapide dès que le +visage+ du parti a changé, alors que l'élan est encore là", ajoute M. Uchiyama, interrogé par l'AFP.

Selon cet expert, Shigeru Ishiba a aussi voulu prendre l'opposition au dépourvu, car les adversaires du PLD restent indécis sur la manière de se coordonner en vue du scrutin.

- Se montrer "strict" -

Yoshihiko Noda, le dirigeant du Parti démocrate constitutionnel (PDC, centre-gauche), la principale formation d'opposition --99 sièges à la chambre basse--, a jugé que M. Ishiba visait via cette décision "précipitée" à éviter d'être mis sur la sellette concernant le scandale de financement du PLD.

"Cela m'a fait réaliser une fois de plus que même avec le nouveau Premier ministre, notre politique ne changera pas", a déclaré M. Noda à la chaîne de télévision publique NHK.

Ce weekend, le Premier ministre a annoncé que le parti ne soutiendrait pas pour le scrutin certains de ses membres impliqués dans cette affaire.

Cette annonce reflète le désir de M. Ishiba de montrer au public qu'il peut être "strict", et il a ainsi "probablement regagné un peu la confiance du public", estime M. Uchiyama.

M. Ishiba, favorable à la création d'une alliance militaire régionale sur le modèle de l'Otan, a convenu la semaine dernière que cela ne se ferait pas "du jour au lendemain".

Selon Yee Kuang Heng, de l'école supérieure de politiques publiques de l'université de Tokyo, cette idée ressemblait à un "retour du passé" rappelant la défunte Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (1954-1977).

Le Japon, comme de nombreux pays industrialisés, est également confronté à une crise démographique, avec un taux de natalité obstinément bas et la population la plus âgée du monde après Monaco.

M. Ishiba a récemment qualifié la situation d'"urgence silencieuse", ajoutant que le gouvernement allait promouvoir des mesures de soutien aux familles, telles que des horaires de travail flexibles.

Soucieux de sortir durablement l'économie de la déflation qui la mine depuis des décennies, il souhaite aussi stimuler les revenus par le biais d'un nouveau plan de relance et d'un soutien aux collectivités locales et aux ménages à faibles revenus.

Le PDC cherche quant à lui à se différencier du PLD sur une série de questions liées à la diversité, notamment en s'engageant à légaliser les mariages entre personnes du même sexe.


La Turquie va évacuer ses ressortissants du Liban mercredi

Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
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  • La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères
  • Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth

ISTANBUL: La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth, a-t-on ajouté de même source.

La Turquie compte environ 14.000 ressortissants enregistrés à son consulat au Liban.

Les autorités turques ont déclaré avoir organisé l'évacuation de leurs ressortissants du Liban en raison de l'aggravation de la situation au Proche-Orient.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères avait indiqué avoir travaillé à un plan d'évacuation de ressortissants de pays tiers via la Turquie, précisant que ces préparatifs concernaient une vingtaine de pays qui avaient sollicité de l'aide.