Hamza Al Johar, le jeune Saoudien qui a surmonté son handicap en devenant champion de judo

Hamza ambitionne de participer à des compétitions internationales, de réaliser des résultats qui lui permettront de faire dérouler fièrement le drapeau de l’Arabie Saoudite (fournie)
Hamza ambitionne de participer à des compétitions internationales, de réaliser des résultats qui lui permettront de faire dérouler fièrement le drapeau de l’Arabie Saoudite (fournie)
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Publié le Samedi 08 avril 2023

Hamza Al Johar, le jeune Saoudien qui a surmonté son handicap en devenant champion de judo

  • C’est grâce à ses efforts, à son acharnement, à son assiduité ainsi qu’au soutien constant et inconditionnel de sa famille et de son entraineur que Hamza est arrivé à avoir de bonnes relations dans le milieu sportif
  • Farid Al Johar, le père de Hamza, voyant la tristesse de son fils décide alors de contacter Nayef Al Jawhar, entraineur de judo, et lui propose de prendre en charge Hamza et de l’initier à cette discipline

Riyad : Hamza Al Johar, un jeune saoudien atteint de trisomie 21 -un déséquilibre du fonctionnement du génome et de l’organisme qui provoque un retard mental permanent ainsi qu'un retard de développement-, était scolarisé et s’était très bien intégré dans son école. A la fin de son parcours scolaire, Hamza se retrouve sans but précis, frustré de rester tout le temps à la maison, de n'avoir ni l’opportunité de suivre des programmes adaptés à son handicap, ni une formation et encore moins  la possibilité de poursuivre des études qui correspondent à ses attentes.

Hamza est né le 11 novembre 1990 dans une famille de quatre enfants, il a deux sœurs et un frère. Seul membre de sa famille à être atteint de trisomie 21, il a toujours eu le soutien inconditionnel de ses proches. C’est pourquoi Farid Al Johar, le père de Hamza, voyant la tristesse de son fils décide alors de contacter Nayef Al Jawhar, entraineur de judo et lui propose de prendre en charge Hamza et de l’initier à cette discipline et de l’intégrer au sein d’une communauté sportive saine, consciente des besoins de Hamza.

La base du judo repose sur le respect du code moral du judo à savoir la politesse et le respect d'autrui (fournie)
La base du judo repose sur le respect du code moral du judo à savoir la politesse et le respect d'autrui (fournie)

C’est grâce à ses efforts, à son acharnement, à son assiduité ainsi qu’ au soutient constant et inconditionnel de sa famille et de son entraineur que Hamza est arrivé à avoir de bonnes relations dans le milieu sportif ; il a maintenant beaucoup d’amis avec qui il s’entraine, avec qui il combat avec beaucoup de confiance. Jusqu’à aujourd’hui, Hamza n’a obtenu que des titres honorifiques mais son ambition, sa présence sur le tatami laissent présager que rien ne lui est impossible.

Hamza, ce jeune homme aux multiples qualités participe régulièrement à des rencontres dans des centres de réadaptation pour rencontrer d’autres personnes souffrant comme lui de handicaps afin de les sensibiliser ainsi que leurs familles à intégrer des clubs de sport. Beaucoup d’entres eux et elles suivent d’ailleurs les pas de Hamza        

Hamza est aujourd’hui sélectionné pour faire partie de l’équipe nationale saoudienne des handicapés qui participera prochainement aux championnats du monde de judo qui se dérouleront en 2023 à Berlin.  

Actuellement Hamza ambitionne de participer à des compétitions internationales, de réaliser des résultats qui lui permettront de faire dérouler fièrement le drapeau de l’Arabie Saoudite.

La présence de Hamza sur le tatami  laisse présager que rien ne lui est impossible (fournie)
La présence de Hamza sur le tatami  laisse présager que rien ne lui est impossible (fournie)

Le judo est avant tout une méthode d'éducation physique, intellectuelle et morale fondée au Japon en 1882 par Jigoro Kano. Les techniques sont inspirées des méthodes de combat traditionnelles des guerriers samouraïs, le jujitsu (ou « jiu-jitsu » dans sa transcription phonétique).  Le lieu où l'on pratique le judo s'appelle le dojo.

La base du judo repose sur le respect du code moral du judo à savoir la politesse, le respect d'autrui. Le courage, c'est faire ce qui est juste. La sincérité, c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée. L'honneur, c'est être fidèle à la parole donnée. La modestie, c'est parler de soi-même sans orgueil.

Très appréciée, très pratiquée par un grand nombre de personnes et de sociétés, cette discipline sportive peut aussi être pratiquée même par les personnes atteintes d’handicapes.

Il reste à espérer que Hamza puisse enfin réaliser son rêve et monter sur un podium.  


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".