En Arabie saoudite, les 160 usines de véhicules remodèlent le secteur dans le pays

Trois des principaux projets de fabrication en cours en Arabie saoudite incluent Lucid et Ceer –deux entreprises dédiées aux véhicules électriques – ainsi que Snam pour les voitures traditionnelles. (Photo fournie)
Trois des principaux projets de fabrication en cours en Arabie saoudite incluent Lucid et Ceer –deux entreprises dédiées aux véhicules électriques – ainsi que Snam pour les voitures traditionnelles. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Dimanche 09 avril 2023

En Arabie saoudite, les 160 usines de véhicules remodèlent le secteur dans le pays

  • Le Royaume vise à produire environ 300 000 voitures d’ici à 2030 et représentera 50% des ventes de voitures dans les pays du Conseil de coopération du Golfe d’ici à 2025
  • Les voitures électriques devraient représenter entre 5 et 7% de la croissance du Royaume, selon le Centre national pour le développement industriel

RIYAD: Pour une économie qui a tiré tant de profit de la montée de l’industrie automobile dépendante du pétrole, on pourrait s’attendre à ce que l’Arabie saoudite veuille maintenir le statu quo.

En réalité, c’est tout le contraire et, comme dans tant d’autres aspects de l’économie mondiale, le Royaume montre qu’il est au premier plan et au cœur même de la nouvelle réalité.

Il suffit de voir les 160 usines de véhicules qui sont désormais en ligne en Arabie saoudite. Elles produisent une gamme de voitures, de pièces de moteur et d’accessoires pour permettre au secteur national de prospérer et alimenter l’innovation. Bon nombre d’usines sont dédiées aux véhicules électriques.

Le ministère saoudien de l’Industrie et des Ressources minérales révèle que la répartition des usines est la suivante: 33 pour les pièces de rechange, accessoires et moteurs; 21 pour les véhicules et structures, y compris les travaux de transformation; et 106 pour les remorques et semi-remorques ou camions.

Avec des structures de coûts optimisées, ces usines constituent une infrastructure appropriée pour renforcer davantage les utilisations axées sur l’innovation au sein du Royaume, selon un récent rapport publié par le cabinet de conseil en gestion Arthur D. Little Middle East.

Cela est particulièrement vrai si l’on considère que les ventes de voitures en Arabie saoudite devraient augmenter d’ici à 2025 à un taux annuel composé de 24%.

''

«Les installations de fabrication de véhicules électriques sont nécessaires pour stimuler la demande locale grâce à des prix compétitifs et à une mise sur le marché plus rapide», déclare Joseph Salem, associé responsable de la pratique des voyages et des transports chez Arthur D. Little Middle East, dans un entretien accordé à Arab News.

«De plus, elles jouent un rôle clé pour subvenir aux besoins des nations voisines tout en tenant compte des spécificités régionales. En outre, la création d’installations de fabrication de véhicules électriques peut également créer des possibilités d’emploi et stimuler l’économie de la région», ajoute M. Salem.

Le Royaume vise à produire environ 300 000 voitures d’ici à 2030 et représentera 50% des ventes de voitures dans les pays du Conseil de coopération du Golfe d’ici à 2025 à partir d’environ 1,15 million de voitures, dont 62 000 voitures électriques.

Les voitures électriques devraient représenter entre 5 et 7% de la croissance du Royaume, selon le Centre national pour le développement industriel.

Trois des principaux projets de fabrication en cours en Arabie saoudite incluent Lucid et Ceer –deux entreprises dédiées aux véhicules électriques – ainsi que Snam pour les voitures traditionnelles.

En janvier 2022, le président de la Saudi National Automotive Manufacturing Co., ou Snam, Fahad al-Duhaish confirme la pose de la première pierre de la première usine d’assemblage de voitures à la Jubail Industrial City. L’usine d'assemblage, ainsi que la zone de test, s’étendront sur 120 000 m², déclare-t-il à Al Arabiya. La capacité de production de l’usine devrait atteindre 30 000 voitures par an, ajoute-t-il.

EN BREF

  • L’Arabie saoudite a des objectifs ambitieux pour atteindre 45% de mobilité propre et 25% de pénétration de la mobilité autonome d’ici à 2030. Avec tout ce qui se passe dans le secteur automobile, l’avenir semble à la fois prometteur et en faveur du Royaume.
  • Grâce à l'utilisation stratégique des données et de la technologie, l’Autorité générale des transports du Royaume encourage et renforce en permanence les investissements ainsi que le développement durable.

Deux mois plus tard, en mai, la société américaine Lucid Motors a signé des accords pour construire une usine de production dans le Royaume d’une capacité annuelle de 155 000 véhicules électriques à zéro émission.

Lucid devrait recevoir un financement et des incitations pouvant atteindre 3,4 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro) au cours des quinze prochaines années pour construire et exploiter l’usine de fabrication dans le Royaume. Située dans la ville économique du roi Abdallah, AMP-2 est la première usine de production du fabricant de véhicules électriques soutenu par le Fonds public d’investissement en dehors des États-Unis, selon un communiqué.

«Nous tenons à atteindre une localisation élevée et durable du capital humain conformément à l’initiative Vision 2030. Grâce à notre programme Lucid Future Talent, lancé récemment en collaboration avec le Fonds de développement des ressources humaines, nous prévoyons de fournir la bonne formation pour enrichir et préparer les talents locaux à pourvoir de futures possibilités d’emploi dans le Royaume», déclare Faisal Sultan, directeur général et vice-président de Lucid Middle East, à Arab News.

«Le véhicule Lucid Air établit de nouvelles normes en termes d’autonomie et d’efficacité, tout en offrant des performances inégalées et un design luxueux», poursuit-il.

Le secteur a connu un nouvel essor en novembre 2022, lorsque Emaar The Economic City a annoncé la vente d’un terrain industriel à Ceer National Automotive Co. pour construire une usine spécialisée dans les véhicules électriques qui permettra de créer des milliers d’emplois hautement qualifiés.

L’accord a été évalué à 95,53 millions de dollars, que Ceer paiera à Emaar EC en plusieurs versements sur quinze ans, indique la société dans un communiqué à Tadawul.

''

Les installations de fabrication de véhicules électriques sont nécessaires pour stimuler la demande locale grâce à des prix compétitifs et à une mise sur le marché plus rapide

Joseph Salem, associé responsable de la pratique des voyages et des transports chez Arthur D. Little Middle East

Une fois achevée, l’usine de fabrication permettra de créer des milliers de postes directs et indirects hautement qualifiés, qui seront occupés, pour la plupart, par des ressortissants saoudiens. La construction du site commencera début 2023.

«Ces installations de fabrication s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’Arabie saoudite pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux exportations de pétrole», révèle M. Salem.

«Lucid et Ceer investissent tous deux massivement dans la recherche et le développement pour produire des véhicules électriques capables de rivaliser avec les marques mondiales et le gouvernement apporte son soutien au moyen d’incitations et de réglementations pour encourager la croissance de l’industrie», explique-t-il.

L’Autorité générale des transports du Royaume a un rôle essentiel à jouer dans tout cela. Grâce à l’utilisation stratégique des données et de la technologie, elle encourage et renforce en permanence les investissements ainsi que le développement durable.

«Bien que ladite autorité ait la capacité de mettre en œuvre rapidement des réglementations, il est crucial de mener une analyse approfondie de tous les effets possibles pouvant découler de leur mise en œuvre. Cette approche proactive garantit que toute réglementation s’aligne sur la vision du Royaume et garantit des résultats positifs pour l’industrie des transports et la société dans son ensemble», souligne M. Salem.

«Le Royaume vise à devenir un acteur majeur de l’industrie automobile en tirant parti de son emplacement stratégique et en investissant dans les technologies de pointe. L’objectif de ces initiatives est de positionner l’Arabie saoudite comme le leader de l'écosystème automobile régional», conclut-il.

L’Arabie saoudite a des objectifs ambitieux pour atteindre 45% de mobilité propre et 25% de pénétration de la mobilité autonome d’ici à 2030. Avec tout ce qui se passe dans le secteur automobile, l’avenir semble à la fois prometteur et en faveur du Royaume.

«L’Arabie saoudite reconnaît l’évolution en cours de l’industrie automobile et planifie de manière proactive un avenir meilleur», soutient M. Sultan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
Short Url
  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.

 


Lancement de l'application d'IA saoudienne Humain Chat dans le Royaume

Short Url
  • L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe
  • Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens

RIYAD: L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe, désormais accessible aux utilisateurs du Royaume.

Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens.

Humain, une entreprise d’intelligence artificielle entièrement détenue par le Fonds d’investissement public (PIF), a été lancée en mai dernier par le prince héritier Mohammed ben Salmane. L’objectif est de développer des modèles linguistiques arabes de grande envergure et de positionner le Royaume comme un pôle mondial de l’innovation en IA.

L’application est disponible sur iOS, Android, ainsi que via navigateur web, et devrait prochainement être déployée dans d’autres pays arabophones.

« Le lancement de HUMAIN Chat est une source de fierté pour l’Arabie saoudite, marquant une étape historique dans notre mission de construire une IA souveraine, à la fois techniquement avancée et culturellement authentique, » explique Tareq Amin, PDG de HUMAIN.

ALLAM, développé entièrement par une équipe de plus de 120 spécialistes de l’IA, dont 35 chercheurs titulaires d’un doctorat en Arabie saoudite, a été conçu pour servir les 350 millions de locuteurs arabes à travers le monde.

Le modèle est sensible aux aspects culturels, comprend les différents dialectes arabes, et maîtrise l’ensemble des formes de la langue, de l’arabe classique aux variantes locales.

Disponible également en anglais, ce modèle a été entraîné sur l’un des plus grands ensembles de données arabes jamais réunis, puis affiné grâce aux retours de plus de 600 experts sectoriels et 250 évaluateurs. Le résultat : une maîtrise inégalée de l’arabe, alignée sur les nuances culturelles, religieuses et sociales du monde islamique et du Moyen-Orient, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

« Nous prouvons que des technologies compétitives à l’échelle mondiale peuvent naître de notre propre langue, notre infrastructure et nos valeurs — construites en Arabie saoudite par des talents saoudiens, » ajoute Tareq Amin.

« Ce n’est pas une fin en soi, mais le début d’un voyage pour servir le Royaume, le monde arabophone, et au-delà. Le potentiel est illimité, accélérant l’innovation et le progrès dans tous les domaines de la vie économique et sociale. »

Les utilisateurs en Arabie saoudite peuvent accéder à Humain Chat ici : https://chat.humain.ai/

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


France: la confiance des ménages se replie légèrement en août

La confiance des ménages en France s'est légèrement repliée en août, après trois mois consécutifs de stabilité, a indiqué l'Insee mardi.  L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages a diminué d'un point pour s'établir à 87, son plus bas niveau depuis octobre 2023, et la part des ménages qui jugent opportun d'épargner dans la période actuelle est en net repli. (AFP)
La confiance des ménages en France s'est légèrement repliée en août, après trois mois consécutifs de stabilité, a indiqué l'Insee mardi. L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages a diminué d'un point pour s'établir à 87, son plus bas niveau depuis octobre 2023, et la part des ménages qui jugent opportun d'épargner dans la période actuelle est en net repli. (AFP)
Short Url
  • Le solde d'opinion correspondant perd sept points mais demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. L'opinion des ménages concernant leur capacité à épargner reste quasi-stable en août
  • La perception du niveau de vie futur par les ménages est marquée par une nouvelle dégradation et les craintes relatives à l'évolution du chômage ont été en léger rebond en août

PARIS: La confiance des ménages en France s'est légèrement repliée en août, après trois mois consécutifs de stabilité, a indiqué l'Insee mardi.

L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages a diminué d'un point pour s'établir à 87, son plus bas niveau depuis octobre 2023, et la part des ménages qui jugent opportun d'épargner dans la période actuelle est en net repli.

Le solde d'opinion correspondant perd sept points mais demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. L'opinion des ménages concernant leur capacité à épargner reste quasi-stable en août.

En revanche, les craintes concernant la situation financière personnelle future des ménages se dégrade légèrement. Après trois mois de stabilité, le solde d'opinion associé perd deux points, atteignant son plus bas niveau depuis septembre 2023. La proportion de ménages qui estiment pertinent d'effectuer des achats importants demeure quant à elle quasi-stable.

La perception du niveau de vie futur par les ménages est marquée par une nouvelle dégradation et les craintes relatives à l'évolution du chômage ont été en léger rebond en août.

Le solde d'opinion relatif au niveau de vie futur perd deux points, atteignant son plus bas niveau depuis mars 2023, le solde correspondant aux craintes liées au chômage gagne de son côté deux points.

L'indicateur traduit également une crainte de l'inflation.

La part de ménages qui estiment que les prix vont augmenter dans les douze prochains mois augmente de nouveau et le solde d'opinion atteint son plus haut niveau depuis mars 2023, au-dessus de sa moyenne de longue période.

L'indice synthétique de confiance des ménages de juillet 2025 a été révisé par l'Institut national de la statistique à la baisse d'un point (après arrondi), à 88 au lieu de 89, finalement stable par rapport à juin.