Un destroyer américain navigue dans des eaux revendiquées par Pékin

Le destroyer à missiles guidés de classe Arleigh Burke USS Milius (DDG-69), déployé dans la zone d'opérations de la 7e flotte américaine, effectue des opérations en cours à un endroit non divulgué en mer de Chine méridionale. (Reuters)
Le destroyer à missiles guidés de classe Arleigh Burke USS Milius (DDG-69), déployé dans la zone d'opérations de la 7e flotte américaine, effectue des opérations en cours à un endroit non divulgué en mer de Chine méridionale. (Reuters)
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Publié le Lundi 10 avril 2023

Un destroyer américain navigue dans des eaux revendiquées par Pékin

  • «Cette opération de liberté de navigation a respecté les droits, les libertés et les utilisations légales de la mer», a déclaré la marine américaine dans un communiqué
  • Le navire est passé à moins de 12 milles nautiques (22 km) du récif Mischief, revendiqué par la Chine et d'autres pays de la région

WASHINGTON : Le destroyer américain USS Milius a mené lundi une "opération de liberté de navigation" dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin, au moment où l'armée chinoise mène des exercices autour de Taïwan.

"Cette opération de liberté de navigation a respecté les droits, les libertés et les utilisations légales de la mer", a déclaré la marine américaine dans un communiqué, précisant que le navire était passé à proximité des îles Spratly.

Le navire est passé à moins de 12 milles nautiques (22 km) du récif Mischief, revendiqué par la Chine et d'autres pays de la région, a-t-elle ajouté.

Le passage de ce navire américain dans une zone contestée a eu lieu au moment où la Chine mène pour la troisième journée consécutive des exercices militaires de grande envergure autour de Taïwan, afin de protester contre une visite aux Etats-Unis de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen.

Manoeuvres autour de Taïwan: l'arsenal militaire chinois

La Chine, qui a lancé samedi trois jours de manœuvres militaires autour de Taïwan, y déploie un large éventail de matériel militaire, avec l'objectif d'intimider ce territoire qu'elle revendique.

L'opération, qui doit se conclure lundi avec des exercices à tirs réels, a été lancée en réaction à la rencontre entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et un haut responsable américain.

Voici le détail de l'arsenal militaire utilisé:

Aéronefs

Pékin a déployé des dizaines d'avions dans l'espace aérien autour de Taïwan, dont des avions de chasse J-16 et J-10C.

Les jets J-16, des modèles de pointe conçus par la Shenyang Aircraft Corporation, sont capables de transporter des missiles de combat à courte portée ainsi que des missiles air-air à longue portée, selon le quotidien d'Etat Global Times.

Ils ont déjà été utilisés par le passé lors d'incursions chinoises dans la zone d'identification de défense aérienne (ADIZ) de Taïwan. Les jets J-16 sont les avions de chasse privilégiés par Pékin pour tester la défense anti-aérienne de l'île, avancent les experts.

L'opération déclenchée ce weekend inclut aussi des avions d'alerte précoce et de surveillance KJ-500, qui disposent d'une couverture radar à 360 degrés, selon la société Janes, spécialisée dans le renseignement.

Les médias d'Etat ont également signalé le déploiement d'avions Y-8, permettant la détection de sous-marins, un modèle déjà utilisé en patrouille dans la mer de Chine orientale.

Missiles

L'armée de terre chinoise a aussi été mobilisée pour cette opération baptisée "Joint Sword", avec des missiles YJ-12B ciblant les navires dans des tirs simulés contre Taïwan.

Il y a peu d'informations disponibles sur ce modèle, une version terrestre du missile supersonique YJ-12, qui a une portée de 460 kilomètres et peut transporter à la fois des ogives nucléaires et conventionnelles, selon Missile Defense Advocacy Alliance, basée aux États-Unis.

Les missiles balistiques DF-11 et DF-15, conventionnels et de courte portée, ont aussi été mobilisés dans ces exercices.

Les deux modèles sont utilisés depuis des décennies, le DF-15, plus récent, étant capable de "frapper Taïwan, la péninsule coréenne et le nord de l'Inde depuis la Chine continentale", selon le Centre d'études stratégiques et internationales à Washington.

Les forces armées chinoises ont "simulé des tirs de précision conjoints" sur Taïwan au cours du weekend, selon la télévision d'Etat CCTV.

Navires de guerre

La Chine a déployé destroyers et frégates en direction de Taïwan, le ministère taïwanais de la Défense disant dimanche avoir détecté onze navires chinois autour de l'île.

L'arsenal comprend des destroyers 052C et des frégates 054A.

Le modèle 054A est destiné au combat antiaérien et est équipé de missiles surface-air à moyenne portée HQ-16, capables de frapper des cibles aériennes à 50 kilomètres de distance, selon Naval Technology, une revue spécialisée dans la défense.

Quelques heures avant la rencontre entre Mme Tsai et le chef de la Chambre des représentants américaine Kevin McCarthy à Los Angeles mercredi dernier, la Chine a déployé son porte-avions Shandong dans les eaux du sud-est de Taïwan, en direction du Pacifique occidental.

Le Shandong est l'un des deux porte-avions de la Chine, le seul à avoir été entièrement construit dans le pays. Il a été mis en service en décembre 2019.

Même s'il ne fait pas officiellement partie de l'opération autour de Taïwan, les médias d'Etat chinois ont souligné que sa sortie la semaine dernière montrait qu'il "est pleinement prêt pour des opérations en haute mer et à préserver la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale de la Chine".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.