L’île de Sindalah à Neom sera-t-elle la principale destination 2024 du tourisme de luxe?

Vue aérienne de la promenade aménagée dans le village de Sindalah . (Photo fournie).
Vue aérienne de la promenade aménagée dans le village de Sindalah . (Photo fournie).
L’île de Sindalah sera le premier projet concret de Neom, le mégaprojet de ville intelligente en Arabie saoudite. (Photo fournie)
L’île de Sindalah sera le premier projet concret de Neom, le mégaprojet de ville intelligente en Arabie saoudite. (Photo fournie)
L’île de Sindalah sera le premier projet concret de Neom, le mégaprojet de ville intelligente en Arabie saoudite. (Photo fournie)
L’île de Sindalah sera le premier projet concret de Neom, le mégaprojet de ville intelligente en Arabie saoudite. (Photo fournie)
On peut voir sur cette représentation artistique le club de golf de Sindalah. (Photo fournie)
On peut voir sur cette représentation artistique le club de golf de Sindalah. (Photo fournie)
Vue aérienne du sud de la station balnéaire à Sindalah. (Photo fournie)
Vue aérienne du sud de la station balnéaire à Sindalah. (Photo fournie)
Vue aérienne du yacht-club de Sindalah. (Photo fournie)
Vue aérienne du yacht-club de Sindalah. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 10 avril 2023

L’île de Sindalah à Neom sera-t-elle la principale destination 2024 du tourisme de luxe?

  • D’une superficie de 840 000 m², l’île comprendra une marina dotée de 86 postes de mouillage, des clubs de yacht, des clubs de golf ainsi que trois hôtels de luxe
  • Les architectes se sont inspirés du paysage naturel de la mer Rouge pour créer un projet architectural unique en son genre

DJEDDAH: Depuis des dizaines d’années, les propriétaires de yachts et de bateaux naviguent dans les îles grecques, les Keys de Floride, la mer des Caraïbes et le littoral méditerranéen. Nul doute que la mer Rouge séduira elle aussi les amateurs de voyages de luxe et les passionnés de yachts l’année prochaine, lorsque l’île de Sindalah accueillera les visiteurs.

Conçue par les architectes de renommée mondiale du cabinet Luca Dini Design and Architecture, Sindalah sera la première manifestation concrète de Neom, le mégaprojet de ville intelligente en Arabie saoudite. C’est en décembre 2022 que le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a annoncé le lancement du projet. Depuis, des images aériennes et des vidéos montrent certaines des caractéristiques et des structures de l’île.

Cette île proposera un grand nombre d’attractions touristiques, notamment une plage, un yacht-club, un spa holistique, des hôtels et la première boutique de la chaîne Marriott Autograph Collection Hotels d’Arabie saoudite, ainsi que deux magasins de la chaîne hôtelière Luxury Collection, qui ouvriront leurs portes en 2024.

Grâce à son emplacement et à ses spécificités naturelles, Sindalah s’impose comme une destination de choix. Chacune des structures se fond dans son environnement, créant une harmonie entre la nature et les aménagements urbains qui l’entourent. En outre, Neom tient à conserver l’habitat naturel de l’île.

En effet, les plaisanciers, venus de la région ou d’Europe, passeront par le canal de Suez pour accéder en moins d’une journée aux nombreuses attractions nautiques que propose cette île située non loin de la mer Méditerranée.

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Photo prise à l’entrée du centre de villégiature de luxe de Sindalah. (Photo fournie)

Les grands yachts sillonnent la Méditerranée tout au long de l’été. La mer Rouge, quant à elle, attire depuis bien longtemps les amateurs de plongée et les amoureux de croisières exotiques sereines. Le climat de la région située au bord de la mer Rouge attire également tous ceux qui souhaitent prolonger la saison de navigation. Le climat de cette région située au bord de la mer Rouge offre aux plaisanciers l’occasion de prolonger la saison de croisière.

«Grâce à cette nouvelle destination, les superyachts pourront profiter d’une nouvelle saison. Il s’agit d’un rêve pour les propriétaires de ces navires qui souhaitent passer l’hiver dans un endroit accessible. Sindalah leur propose des aménagements uniques: une prestigieuse marina pouvant accueillir des yachts qui mesurent jusqu’à 75 mètres de long et des bouées aménagées pour les superyachts d’une dimension maximale de 180 mètres, un prestigieux yacht-club, des hôtels de luxe, un club de golf, une vaste zone commerciale ainsi que des restaurants et bars exceptionnels», confie à Arab News Luca Dini, le PDG du studio Luca Dini.

«Grâce à notre longue expérience dans le secteur de la navigation, nous pourrons répondre aux attentes des clients les plus prestigieux du monde, accorder une attention particulière aux détails et émerveiller les propriétaires de yachts qui ont déjà tout vu», se félicite-t-il.

«Grâce à sa conception, Sindalah incarne un esprit qui se manifeste avec force en Arabie saoudite auprès d’habitants étroitement liés à leurs traditions et qui se tournent vers l’avenir avec enthousiasme et dynamisme. C’est un aspect qui nous fascine. Chaque élément qui compose l’île de Sindalah est conçu pour rassembler les gens, leur permettre de vivre en plein air et d’entretenir une relation étroite avec ce magnifique environnement», souligne-t-il.

Les experts et les ingénieurs chargés du développement de ce gigantesque projet accordent une attention particulière à la préservation de l’habitat naturel. En effet, ils veillent à ne pas le perturber ni l’altérer. Selon M. Dini, ils trouvent une «source d’inspiration» dans les caractéristiques naturelles vierges, le littoral et les rochers de l’île. En effet, chaque construction est conçue de manière à mettre en évidence les forces de la nature: soleil, vent et mer.

«La forme que prennent les bâtiments rappelle celle des rochers que la nature a sculptés sur l’île», explique M. Dini. Le sable de Sindalah et les coquillages servent de matériaux de base à la construction du village. Des matériaux semi-transparents uniques captent la lumière du soleil couchant et illuminent les façades des hôtels tournés vers l’ouest. Au-dessous des toits de la promenade Marina, de précieux cristaux colorés évoquent les coraux et reflètent les rayons de lumière qui proviennent de la mer», explique-t-il.

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L’île de Sindalah sera le premier projet concret de Neom, le mégaprojet de ville intelligente en Arabie saoudite. (Photo fournie)

Les projets entrepris dans le cadre du développement de la ville de Neom sont axés sur la durabilité, la conservation et la préservation de l’environnement naturel; cet environnement figure parmi les plus préservés du monde. Le caractère vierge et unique de l’environnement marin qui abrite Neom est une donnée essentielle pour que cette ville atteigne son objectif.

«Comme pour les autres projets menés sous la bannière de Neom, nous nous engageons avant tout à repenser les notions de conservation et de préservation de l’environnement. Neom souhaite transformer Sindalah en une destination de choix qui épouse l’environnement qui l’entoure», explique à Arab News Antoni Vives, responsable de la planification urbaine chez Neom.

Dini
Antoni Vives. (Fourni)

Conformément à la vision et à l’objectif de Neom – prévenir la dégradation de l’environnement et régénérer la nature –, Sindalah mettra en valeur et préservera la flore et la faune sous-marines uniques de la mer Rouge. Pour y parvenir, l’île adoptera une économie durable et circulaire, à l’instar de la ville de Neom. M. Vives précise que Sindalah cherchera à obtenir plusieurs certifications importantes liées au développement durable, en conformité avec la stratégie adoptée par Neom. Parmi ces certifications, citons la certification Leed Platine et la certification de développement durable Envision pour les développements des hôtels, ainsi que la certification GEO relative aux aménagements paysagers et aux terrains de golf.

«La vision de la ville de Neom s’articule autour de la mer et des paysages environnants, de la diversité des espèces et des habitats et autour du riche patrimoine culturel du pays», affirme M. Vives. «Nous sommes conscients du rôle que jouent ces éléments: ils contribuent à renforcer la biodiversité et l’identité culturelle de la région et de la planète. Nous souhaitons établir de nouvelles normes en matière de gestion de l’environnement, tout en protégeant et en améliorant notre écosystème naturel.»

La navigation de plaisance est une activité importante sur le plan économique qui est de plus en plus populaire dans le monde entier. Pourtant, il arrive qu’elle nuise à l’environnement. Ses impacts sont nombreux: effets de l’ancrage sur les algues marines, bruit des moteurs, toxicité des produits antisalissure et transport de certaines espèces exotiques. Parmi les autres répercussions, citons le déversement d’eaux usées, la pollution de l’air, les fuites de carburant et d’huile, les sédiments en suspension, le déversement d’eaux noires et de déchets marins, la diffusion de lumières artificielles et la nourriture des animaux.

Les bateaux, les grands yachts et les autres navires de mer déversent souvent leurs déchets en mer. Pour combattre ces pratiques, Neom appliquera des réglementations qui visent à préserver l’habitat naturel de la région. M. Vives affirme que l’île de Sindalah sera soumise à des évaluations régulières pour mesurer l’impact des activités sur l’environnement et la société. L’objectif est «de garantir le respect des réglementations en vigueur, ce qui permettra de corriger la situation lorsque cela s’avérera nécessaire».

«Des dispositifs qui permettent de réduire l’impact sur l’environnement et l’écologie sont également mis en place au cours de la construction», précise M. Vives.

«La vision de Neom s’articule autour de la lutte contre les comportements nuisibles à l’environnement. Notre priorité est de protéger nos océans et nos récifs. Nous ferons respecter les règles environnementales établies par Neom dans l’île de Sindalah. Dans ce contexte, les moyens de transport écologiques seront utilisés sur l’île. Les navires électriques et les bateaux fonctionnant à l’énergie verte font partie des moyens de transport privilégiés», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Medef appelle les Européens à faire front commun face aux droits de douane américains

Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, à la suite de l'échec de la conférence sur les retraites. (Photo : Alain JOCARD / AFP)
Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, à la suite de l'échec de la conférence sur les retraites. (Photo : Alain JOCARD / AFP)
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  • Le patronat français appelle à l'unité de l'Europe face à l'annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane de 30 % sur les produits issus de l'Union européenne,
  • Le locataire de la Maison Blanche a annoncé l'imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l'UE et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère en pleine négociation qui sème l'inquiétude en Europe.

PARIS : Le patronat français appelle à l'unité de l'Europe face à l'annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane de 30 % sur les produits issus de l'Union européenne, qui entreront en vigueur dès le 1er août.

« Dans cette période, l'unité de l'Europe est plus que jamais essentielle », a réagi samedi soir le président du premier syndicat patronal dans une déclaration à l'AFP, soulignant que « le Medef s'y emploie avec ses homologues européens ».

Samedi, le locataire de la Maison Blanche a annoncé l'imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l'UE et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère en pleine négociation qui sème l'inquiétude en Europe.

Cette annonce a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où des secteurs essentiels de l'économie du continent pourraient être touchés, comme l'automobile, l'industrie pharmaceutique, l'aéronautique ou encore le secteur viticole.

« Nous avons encore trois semaines pour négocier et éviter que nos économies, de part et d'autre de l'Atlantique, subissent les contrecoups d'une décision irrationnelle », a estimé Patrick Martin.

« Une absence d'accord conduirait inévitablement à des mesures de rétorsion légitimes de la part de l'Europe », a-t-il ajouté, précisant que le Medef serait « extrêmement » vigilant « pour la sauvegarde de nos intérêts économiques et la pérennité de nos filières les plus exposées au marché américain ».


Trump surenchérit en annonçant 30 % de droits de douane pour l'UE et le Mexique

Cette photo montre les drapeaux avant le sommet UE-États-Unis au siège de l'Union européenne à Bruxelles, le 15 juin 2021. Le président de la Commission européenne a critiqué le 12 juillet 2025  (Photo de Kenzo Tribouillard / AFP)
Cette photo montre les drapeaux avant le sommet UE-États-Unis au siège de l'Union européenne à Bruxelles, le 15 juin 2021. Le président de la Commission européenne a critiqué le 12 juillet 2025 (Photo de Kenzo Tribouillard / AFP)
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  • Dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, le président américain a justifié cette décision en se plaignant du déficit commercial américain avec les 27 pays de l'UE.
  • La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti sur X que de telles mesures « perturberaient les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles ».

WASHINGTON : Donald Trump a annoncé samedi l'imposition de droits de douane de 30 % sur les produits de l'Union européenne et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère qui sème l'inquiétude en Europe, alors que les négociations sont en cours avant l'échéance du 1^(er) août.

Dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, le président américain a justifié cette décision en se plaignant du déficit commercial américain avec les 27 pays de l'UE.

Cette annonce a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où des secteurs essentiels de l'économie du continent, de l'automobile aux médicaments, en passant par l'aéronautique et le vin, pourraient être touchés.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti sur X que de telles mesures « perturberaient les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles ».

Si elle se dit « prête à poursuivre le travail » pour trouver un accord avec Washington d'ici à l'échéance du 1^(er) août, Ursula von der Leyen menace d'adopter des « contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire ». Bruxelles avait déjà préparé, sans l'appliquer, un train de surtaxes sur des produits américains. 

« Dès lundi, à Bruxelles, avec mes 26 homologues, je serai au travail pour soutenir la Commission dans ses négociations avec les États-Unis jusqu'au 1er août », a annoncé sur X le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.

Donald Trump a prévenu qu'en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d'autant les droits de douane sur les produits européens entrant aux États-Unis, en plus des 30 %.

Déficit commercial 

Début avril déjà, le président américain avait menacé l'UE d'infliger 20 % de droits de douane aux produits européens exportés vers les États-Unis. Fin mai, frustré par le manque d'avancée dans les négociations, il avait relevé ce taux à 50 %, avec effet annoncé au 1^(er) juin, puis repoussé au 1^(er) août, jusqu'à sa lettre de samedi.

Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu'ici se faisaient sur la base d'un taux de droits de douane américains de 10 %, avec des exceptions.

Donald Trump laisse la porte ouverte à une renégociation.

« Si vous êtes prêts à ouvrir votre marché fermé aux États-Unis, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons éventuellement des ajustements », a écrit samedi le président américain à Ursula von der Leyen. 

En 2024, les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l'UE (+ 13 % sur un an), qui a exporté 606 milliards de dollars de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du Bureau du représentant américain au commerce.

La mesure uniforme annoncée par Donald Trump toucherait chacun des pays de l'UE différemment.

L'Irlande, avec son industrie pharmaceutique, et l'Allemagne, avec ses automobiles et son industrie lourde, seraient plus exposées que la France, même si la filière viticole hexagonale redoute déjà une « catastrophe ».

Emmanuel Macron, président de la République française, a exprimé sa « très vive désapprobation » et a appelé Bruxelles à « défendre résolument les intérêts européens », en l'invitant à « accélérer la préparation de contre-mesures crédibles ».

De son côté, la ministre allemande de l'Économie, Katherina Reiche, a appelé l'UE à négocier de manière pragmatique une solution avec les États-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit. 

Arrêter les cartels 

Au Mexique, l'imposition d'une surtaxe de 30 % (contre 25 % initialement annoncés) a été qualifiée d'« injuste » par le gouvernement. Cependant, samedi, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, s'est dite confiante dans le fait de « parvenir » in fine à un accord.

Cette surtaxe ne devrait pas s'appliquer aux produits entrant dans le cadre de l'accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), a précisé un responsable américain à l'AFP, ajoutant cependant que la question n'avait pas encore été définitivement tranchée par le président.

Le Mexique est particulièrement vulnérable : 80 % de ses exportations sont destinées aux États-Unis. Mais Donald Trump a une nouvelle fois accusé samedi le Mexique de ne pas lutter suffisamment contre l'immigration illégale et le narcotrafic. 

Depuis lundi, l'administration Trump a informé une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, des taux qui seront désormais appliqués, soit entre 20 % et 50 %.

Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial avant le 1^(er) août, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10 %, seuil plancher qui sera appliqué aux autres.

L'ancien animateur de téléréalité a fait des droits de douane un pilier de sa politique économique. Selon lui, ils permettraient de réduire le déficit commercial américain et de réindustrialiser les États-Unis.

De nombreux économistes y voient toutefois un frein à la croissance mondiale et un facteur inflationniste aux États-Unis. 


Le ministre saoudien des communications appelle à combler le fossé mondial de l’IA

Le monde doit agir de manière décisive pour combler les fossés afin qu'aucune nation ne soit laissée pour compte, a déclaré le ministre Abdullah Al-Swaha. (SPA)
Le monde doit agir de manière décisive pour combler les fossés afin qu'aucune nation ne soit laissée pour compte, a déclaré le ministre Abdullah Al-Swaha. (SPA)
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  • À l'ère de l'IA, a-t-il dit, il existe actuellement des lacunes dans l'infrastructure informatique, la disponibilité des données et les algorithmes qui pourraient ralentir les avancées nécessaires pour soutenir le progrès humain
  • M. Al-Swaha a réitéré "l'engagement inébranlable" de l'Arabie saoudite à soutenir et à diriger les efforts internationaux visant à combler les fractures technologiques émergentes

GENÈVE : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information a appelé à une "collaboration internationale décisive" pour remédier à l'inégalité des infrastructures informatiques qui pourrait laisser d'autres nations à la traîne à l'ère de l'intelligence artificielle.

Dans un discours prononcé à l'occasion du 160e anniversaire de l'Union internationale des télécommunications (UIT) à Genève, le ministre Abdullah Al-Swaha a évoqué "la concentration de la puissance informatique dans quelques régions, le manque d'infrastructures d'intelligence artificielle dans de nombreux pays et la participation limitée des pays du Sud à l'élaboration des cadres de gouvernance et des politiques de réglementation".

Aujourd'hui, le monde est confronté à un "fossé existentiel" en raison des disparités alarmantes dans l'accès aux technologies de l'IA, a déclaré le ministre, selon l'agence de presse saoudienne.

M. Alswaha a déclaré que le monde pouvait tirer des leçons des phases précédentes de la transformation technologique : l'ère analogique, qui a pris plus d'un siècle pour connecter 800 millions de personnes, et l'ère numérique, qui a connecté 5,5 milliards d'individus en seulement 50 ans, mais qui a laissé 2,6 milliards d'individus sans connexion.

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Le ministre Al-Swaha a déclaré que l'Arabie saoudite sous le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane avait positionné le Royaume en tant que leader mondial à l'ère de l'IA grâce à une série d'initiatives audacieuses. (SPA)

À l'ère de l'IA, a-t-il dit, il existe actuellement des lacunes dans l'infrastructure informatique, la disponibilité des données et les algorithmes qui pourraient ralentir les avancées nécessaires pour soutenir le progrès humain.

M. Al-Swaha a réitéré "l'engagement inébranlable" de l'Arabie saoudite à soutenir et à diriger les efforts internationaux visant à combler les fractures technologiques émergentes.

Il a souligné les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour combler ces fossés, en citant l'autonomisation numérique des femmes dans le Royaume - qui ont maintenant un taux de participation d'environ 35 % - et le fait que le Royaume se soit classé en tête du classement mondial en matière de compétitivité numérique pendant deux années consécutives.

Il a également souligné que les chercheurs de l'université saoudienne King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) se classent parmi les premiers pour cent au niveau mondial en matière de citations scientifiques, ce qui laisse espérer l'avenir de l'IA.

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Le ministre Abdullah Al-Swaha et sa délégation. (SPA)

Il a également souligné les progrès réalisés par le Royaume en matière de réglementation sur la protection des données et le développement de "modèles linguistiques qui favorisent un accès inclusif à la technologie pour diverses communautés".

M. Al-Swaha a en outre cité le projet HUMAIN lancé par le prince héritier et Premier ministre saoudien Mohammed ben Salmane "pour fournir tout le spectre des capacités d'IA, des processeurs avancés aux meilleurs talents, et pour positionner le Royaume en tant que pionnier mondial de l'IA."

"Les efforts du Royaume sont une réponse directe aux défis mondiaux urgents", a-t-il déclaré.

M. Al-Swaha a souligné que les dix prochaines années seront déterminantes pour combler les fossés. Il a appelé à des "partenariats multinationaux sous l'égide de l'UIT pour construire un écosystème de l'IA équitable, sûr et inclusif qui soutienne le développement durable et améliore le bien-être humain".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com