L'Égypte appelle à une approche globale pour vaincre le terrorisme et l'extrémisme

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a souligné la nécessité d'adopter une approche globale pour s'attaquer aux racines du terrorisme et de l'extrémisme. (AP)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a souligné la nécessité d'adopter une approche globale pour s'attaquer aux racines du terrorisme et de l'extrémisme. (AP)
Short Url
Publié le Mardi 11 avril 2023

L'Égypte appelle à une approche globale pour vaincre le terrorisme et l'extrémisme

  • Sameh Choukri a expliqué la position de l’Égypte concernant les sujets de préoccupation pour le monde islamique
  • Il a affirmé que l'Égypte réclamait depuis des années plus de soutien pour mettre au point les systèmes de travail de l'organisation afin de suivre le rythme des exigences de l'ère moderne

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères a souligné la nécessité d'adopter une approche globale pour s'attaquer aux racines du terrorisme et de l'extrémisme.

Lors d'une réunion avec les États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) mardi, Sameh Choukri a expliqué la position de l’Égypte concernant les sujets de préoccupation pour le monde islamique.

Choukri a souligné le soutien de l'Égypte à l'OCI et le rôle qu'elle joue dans la défense des intérêts et des priorités du monde islamique.

Il a affirmé que l'Égypte réclamait depuis des années plus de soutien pour mettre au point les systèmes de travail de l'organisation afin de suivre le rythme des exigences de l'ère moderne.

Il est nécessaire que l'OCI assume son statut international et que ses décisions aient un impact sur la scène internationale, reflétant les intérêts des peuples du monde islamique, a ajouté Choukri.

Il a appelé les États membres de l’organisation à bénéficier des activités du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien de la paix et la consolidation de la paix dans la promotion de la sécurité internationale et régionale, en renforçant les capacités des États et en soutenant la coopération dans les domaines du règlement des conflits, du dialogue, de la négociation et de la médiation.

Il a mis l’accent sur le rôle important joué par Al-Azhar al-Sharif et l'observatoire Al-Azhar pour la lutte contre l'extrémisme dans la réfutation du discours terroriste et extrémiste et la promotion d'une pensée modérée.

Choukri a également évoqué la montée récente de l'islamophobie et de la discrimination contre les musulmans en Occident, sous prétexte de liberté d'opinion et de liberté d'expression.

«Par conséquent, il est nécessaire d'appeler à la prise de mesures concrètes et urgentes pour lutter contre ces pratiques anti-islamiques, qui menacent gravement les droits des minorités musulmanes dans les pays européens et peuvent conduire à de graves violations des droits humains», a-t-il précisé.

Les entretiens entre Choukri et les ambassadeurs ont porté sur le rôle de l'OCI dans le soutien à la cause palestinienne et la défense des droits légitimes du peuple palestinien, l'importance d'assurer le respect des valeurs culturelles des sociétés islamiques et la nécessité de préserver la solidarité des pays islamiques entre eux dans divers forums internationaux.

L'OCI est la deuxième plus grande organisation internationale après l'ONU, comptant 57 États membres, répartis sur quatre continents.

Voix commune du monde musulman, l'OCI s'efforce de sauvegarder et de protéger les intérêts du monde musulman dans un esprit de promotion de la paix et de l'harmonie internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

Short Url
  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.