Le FMI abaisse légèrement sa prévision de croissance mondiale pour 2023

Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMl (Photo, AFP).
Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMl (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 12 avril 2023

Le FMI abaisse légèrement sa prévision de croissance mondiale pour 2023

  • L'institution anticipe désormais une croissance mondiale de 2,8% en 2023
  • Pour 2024, le FMI table sur une croissance mondiale de 3%

WASHINGTON: Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2023, mais s'attend à ce que les principales régions économiques évitent la récession, selon les données publiées mardi à l'occasion de ses réunions de printemps à Washington.

L'institution anticipe désormais une croissance mondiale de 2,8% en 2023, en léger recul par rapport à son estimation précédente en janvier (-0,1 point de pourcentage).

Pour 2024, le FMI table sur une croissance mondiale de 3%, qui devrait également être la moyenne attendue sur les cinq prochaines années, la pire perspective de moyen terme depuis 1990.

"Nous sommes toujours face à une économie en phase de reprise après les chocs de la pandémie et de la guerre en Ukraine. La réouverture de la Chine a permis un fort rebond sur place et les tensions sur les chaînes d'approvisionnement disparaissent progressivement", a souligné le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, lors d'une conférence de presse.

Pour la plupart des pays, un retour à la normale n'est cependant pas encore en vue. En cause notamment, l'inflation devrait rester importante en 2023, autour de 7% au niveau mondial.

"Beaucoup a déjà été fait par les banques centrales (...), nous sommes proches du pic en termes de taux", a déclaré à l'AFP M. Gourinchas, "la question désormais est combien de temps devons-nous les garder à ce niveau. Nous estimons que l'inflation ne reviendra pas vers sa cible avec fin 2024, peut-être 2025".

Une tâche qui pourrait s'avérer plus compliquée du fait des soubresauts récents du secteur financier, en particulier aux États-Unis, après la faillite de trois banques régionales, et le rachat précipité de Credit Suisse par son concurrent UBS, sur fond de hausse des taux par les banques centrales, précisément pour lutter contre l'inflation.

Néanmoins, pour l'heure, "le risque est sous contrôle", a souligné auprès de l'AFP le chef économiste du FMI, mais "nous devons surveiller avec attention le secteur bancaire et non bancaire. Pour l'heure, le risque a été très localisé et n'a concerné que le secteur bancaire mais s'il venait à se généraliser, cela aurait de nombreuses conséquences".

Malgré tout, le FMI révise à la hausse ses prévisions de croissance pour les États-Unis en 2023, à 1,6%, de même qu'en zone euro, à 0,8%, en particulier grâce à l'Italie et l'Espagne, alors que la France devrait voir son économie tourner au ralenti (0,7%) et l'Allemagne flirter avec la récession (-0,1%).

Signes de faiblesse en Chine 

Une vision considérée comme "trop optimiste" par certains analystes, qui jugent que le FMI "sous-estime l'impact du resserrement monétaire sur les économies avancées en fin d'année et l'année prochaine".

"Nos propres prévisions anticipent un déclin marqué de la croissance mondiale cette année, en particulier au second semestre 2023", a détaillé le chef économiste d'Oxford Economics, Innes McFee dans une note.

"C'est en grande partie dû à l'effet décalé du resserrement monétaire sur les économies avancées, mais aussi aux risques liés aux difficultés d'accès au crédit à cause des turbulences du secteur bancaire", a-t-il ajouté.

Du côté de la Chine, avec la réouverture de son économie, après l'abandon de sa politique stricte zéro Covid en début d'année, la reprise économique se confirme.

La croissance chinoise va même de nouveau jouer un rôle de moteur pour la croissance mondiale en 2023, à 5,2%, mais ralentir dès 2024, à 4,5%, une de ses croissances les plus faibles des 30 dernières années, en dehors de 2020 avec la pandémie, et 2022 avec la politique zéro Covid.

Elle profitera cependant moins à l'économie mondiale, étant surtout liée à des dépenses intérieures. Et surtout, les signes de faiblesse sont présents et incitent le FMI à faire preuve de prudence dans ses prévisions.

"La croissance va ralentir après cette année, notamment parce que le secteur immobilier est toujours en crise", a détaillé pour l'AFP Pierre-Olivier Gourinchas, "mais aussi parce que les autorités veulent passer d'une économie d'exportation à une économie de consommation, ce qui est difficile à réaliser", en particulier alors que les consommateurs chinois restent méfiants et continuent d'épargner en priorité.

La Russie en revanche continue de voir ses prévisions s'améliorer, soutenu par le marché des matières premières, principalement l'énergie, et par les dépenses publiques, surtout militaires.

Alors qu'il y a six mois, le FMI anticipait une sévère récession pour cette année, l'institution prévoit désormais une croissance de 0,7% pour 2023 et 1,3% l'année prochaine, malgré les sanctions prises par les puissances économiques occidentales.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Short Url
  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

Short Url
  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Short Url
  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.