Harry présent au couronnement de Charles III mais sans femme ni enfants

Le prince britannique Harry, duc de Sussex quitte la Royal Courts of Justice, la Haute Cour britannique, dans le centre de Londres le 28 mars 2023 (Photo, AFP).
Le prince britannique Harry, duc de Sussex quitte la Royal Courts of Justice, la Haute Cour britannique, dans le centre de Londres le 28 mars 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 13 avril 2023

Harry présent au couronnement de Charles III mais sans femme ni enfants

  • Harry et Meghan ne sont revenus au Royaume-Uni qu'à de rares occasions depuis leur départ en 2020, notamment pour assister aux obsèques de la reine Elizabeth II en septembre
  • Ce communiqué met fin à un intense suspense à près de trois semaines du couronnement de Charles III

LONDRES: Fin d'un intense suspense : malgré ses attaques contre la monarchie britannique, le prince Harry assistera au couronnement de son père Charles III le 6 mai à Londres mais sans son épouse Meghan ni leurs enfants qui resteront en Californie.

La réponse des "Sussex", partis avec fracas en 2020 vivre aux Etats-Unis, était très attendue depuis l'annonce début mars de leur invitation au couronnement.

Leur présence ou non a donné lieu dans les médias britanniques à quantité de spéculations alors que le couple a multiplié les attaques ces derniers mois contre la famille royale.

Une déclaration de deux phrases a mis fin à l'attente mercredi, à près de trois semaines de la cérémonie : "Le palais de Buckingham est heureux de confirmer que le duc de Sussex assistera au couronnement à l'abbaye de Westminster le 6 mai". "La duchesse de Sussex restera en Californie avec le prince Archie et la princesse Lilibet".

Archewell, la fondation d'Harry et Meghan, a confirmé l'information dans un communiqué, tout aussi court et encore plus sobre.

Le prince Harry, 38 ans, a étalé ces derniers mois ses différends avec sa famille, d'abord dans un documentaire diffusé en décembre sur Netflix, et surtout dans ses mémoires controversés intitulés "Le Suppléant".

Dans ce livre qui a connu un immense succès en librairie, il détaille la rupture de ses relations avec son père, le roi Charles III, et son frère William.

Il y raconte notamment une dispute violente avec son frère ainé William, l'héritier du trône, au sujet de son épouse Meghan et y accuse la reine consort Camilla, qui elle aussi sera couronnée le 6 mai, d'avoir dévoilé des conversations privées dans la presse.

Impopulaires

Le documentaire et les mémoires n'ont pas amélioré la popularité déjà extrêmement basse des "Sussex" au Royaume-Uni. Ils ne sont jamais épargnés par les tabloïds qui, au contraire, adorent William et son épouse Kate.

En raison de son absence au couronnement, Meghan sera "sans doute accusée de snober la monarchie et la famille royale", relève d'ailleurs l'agence de presse britannique PA.

Le couronnement le 6 mai tombe le jour de l'anniversaire d'Archie, l'ainé du couple, qui fêtera ses 4 ans. Cela a joué un rôle dans la décision de Meghan de ne pas venir à Londres, selon des sources citées par PA.

Le voyage de Harry au Royaume-Uni sera bref et il n'assistera à aucun autre événement lié au couronnement au cours du week-end, selon ces sources. Il devrait repartir rapidement vers les États-Unis, laissant peu de temps pour une réconciliation familiale.

Il n'a pas été précisé mercredi si Harry jouera un rôle particulier dans la cérémonie, s'il se joindra à la procession en calèche ou s'il apparaîtra au balcon du palais avec la famille royale.

Mais la réponse des "Sussex" a dû soulager les organisateurs qui étaient, selon le quotidien Daily Mirror, "exaspérés" et ne pouvaient pas finaliser le plan de salle à Westminster dans l'attente de leur décision.

Malgré les tensions avec son fils, Charles, âgé de 74 ans, souhaitait la présence de Harry à son couronnement, selon des sources proches de la famille royale.

Charles a succédé en septembre à sa mère Elizabeth II, décédée à 96 ans après 70 ans de règne.

Environ 2 000 personnes doivent assister à son couronnement à l'abbaye de Westminster, qui sera suivi d'un concert géant à Windsor où se trouve l'une des principales résidences de la famille royale, à l'ouest de Londres.

Harry et Meghan ne sont revenus au Royaume-Uni qu'à de rares occasions depuis leur départ en 2020, notamment pour assister en septembre aux obsèques de la reine Elizabeth II.

Le duc de Sussex s'était déplacé seul pour l'enterrement de son grand-père le prince Philip en 2021, en pleine pandémie de Covid-19.

Harry a aussi fait une apparition surprise à Londres fin mars à une audience contre un tabloïd. Mais, selon PA, il n'a vu ni son père ni son frère lors de ce séjour au Royaume-Uni.


Le monde peut tripler ses capacités en énergies renouvelables d’ici 2030 à condition de soutenir les pays du Sud, selon l'AIE

La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Shutterstock)
La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Shutterstock)
Short Url
  • "Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80% de la capacité mondiale d'énergies renouvelables, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles en matière d'énergies renouvelables pour 2030", rapporte l'agence.
  • L'Agence recommande surtout de renforcer la coopération internationale afin de réduire les coûts de financement des renouvelables (éolien, solaire, biogaz), qui sont "élevés dans les économies émergentes et en développement" .

PARIS : L'objectif de la COP28 de tripler les capacités en énergies renouvelables d'ici 2030 dans le monde est à portée de main à condition notamment de soutenir leur développement en Afrique et en Asie du Sud-Est, affirme mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80% de la capacité mondiale d'énergies renouvelables, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles en matière d'énergies renouvelables pour 2030", rapporte l'agence dans son rapport annuel "Renouvelables 2024".

Cette croissance "n'est pas totalement conforme" à l'objectif fixé lors de la conférence internationale sur le climat de décembre 2023, la COP28, de tripler la capacité mondiale d'énergies renouvelables d'ici la fin de cette décennie, mais "cet objectif de triplement est tout à fait possible si les gouvernements saisissent les opportunités d'action à court terme."

Selon l'AIE, la capacité mondiale "atteindra 2,7 fois son niveau de 2022 d'ici 2030".

A lui seul, le solaire photovoltaïque devrait représenter 80% de la croissance des capacités renouvelables mondiales d'ici à 2030, tandis que l'éolien devrait connaître un doublement du taux d'expansion entre 2024 et 2030 par rapport à la période 2017-2023.

- La Chine en première position -

Sur le plan géographique, la Chine devrait représenter près de 60% de toutes les capacités renouvelables installées dans le monde d'ici 2030 et abriter près de la moitié de la capacité mondiale totale d'énergie renouvelable, contre un tiers en 2010.

En revanche, souligne l'AIE, les combustibles renouvelables comme le biocarburant ou l'hydrogène accusent un retard, soulignant la nécessité d'un soutien politique dédié pour décarboner les secteurs difficiles à électrifier.

Cet objectif de triplement des capacités en énergies renouvelables avait été fixé lors de la COP28 qui s'est tenue à Dubaï. Les participants s'étaient entendus pour appeler à une "transition" vers une "sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques".

C'est une condition sine qua non pour atteindre l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris: limiter le réchauffement de la température de la planète à +1,5°C en 2050, soit dans 25 ans, par rapport à l'ère préindustrielle.

Outre la production d'électricité décarbonée, les énergies renouvelables présentent un autre avantage non négligeable: leur production est peu onéreuse.

- L'option la moins chère -

Le déploiement rapide des énergies renouvelables est aussi dû au fait qu'elles représentent aujourd'hui "l'option la moins chère pour ajouter de nouvelles centrales électriques dans presque tous les pays du monde", a ainsi souligné Fatih Birol, le directeur général de l'AIE.

"D'ici 2030, le monde est en passe d'ajouter plus de 5.500 gigawatts de capacité d'énergie renouvelable, soit à peu près l'équivalent de la capacité actuelle de la Chine, de l'Union européenne, de l'Inde et des États-Unis réunis", a-t-il ajouté. A cette date, "nous prévoyons que les énergies renouvelables répondront à la moitié de la demande mondiale en électricité."

Mais pour parvenir à ce triplement, les États devront être plus "audacieux" dans les objectifs climatiques rehaussés (NDC, en anglais) qu'ils sont censés présenter d'ici 2025 selon l'Accord de Paris, souligne l'AIE.

L'Agence recommande surtout de renforcer la coopération internationale afin de réduire les coûts de financement des renouvelables (éolien, solaire, biogaz), qui sont "élevés dans les économies émergentes et en développement" et ont pour effet de freiner leur croissance dans des régions comme l'Afrique et l'Asie du Sud-Est, pourtant à "fort potentiel".

Les États devront aussi s'assurer de bien intégrer l'énergie solaire photovoltaïque et l'éolien dans leurs systèmes électriques. Ce qui passera par une plus grande flexibilité des systèmes électriques et notamment une augmentation des capacités de stockage par des batteries.

"La croissance des énergies renouvelables que nous avons constatée jusqu'à présent n'est qu'un début", a commenté le groupe de réflexion Ember, spécialisé dans l'énergie.

"Le marché peut répondre aux besoins des énergies renouvelables, et les gouvernements doivent désormais donner la priorité aux investissements dans le stockage, les réseaux et d’autres formes de flexibilité propre pour permettre cette transformation", a-t-il ajouté dans un commentaire transmis à l'AFP.


Le Premier ministre japonais dissout la chambre basse du Parlement pour « créer un nouveau Japon ».

Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba tient une conférence de presse à la résidence officielle du premier ministre à Tokyo, le 9 octobre 2024. (Photo AFP)
Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba tient une conférence de presse à la résidence officielle du premier ministre à Tokyo, le 9 octobre 2024. (Photo AFP)
Short Url
  • Ce scrutin est "une tentative de créer un nouveau Japon qui changera radicalement la nature de la société japonaise.
  • Le Japon, comme de nombreux pays industrialisés, est également confronté à une crise démographique, avec un taux de natalité obstinément bas et la population la plus âgée du monde après Monaco.

TOKYO : Le nouveau Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a dissous mercredi la chambre basse du Parlement avant des élections législatives anticipées le 27 octobre, espérant profiter de sa "lune de miel" politique pour "créer un nouveau Japon".

Ce scrutin est "une tentative de créer un nouveau Japon qui changera radicalement la nature de la société japonaise. Afin de mener à bien ce changement majeur, nous avons besoin de la confiance du peuple japonais", a justifié le nouveau chef du gouvernement lors d'un point-presse suivant la dissolution.

Le dirigeant en poste depuis le 1er octobre cherche via ce scrutin à consolider son mandat afin d'appliquer son programme de renforcement de la sécurité et de la défense, de soutien accru aux ménages à faibles revenus et de revitalisation des campagnes japonaises.

Son prédécesseur Fumio Kishida, au pouvoir pendant près de trois ans, a souffert de sondages de popularité historiquement bas, en partie à cause d'un scandale de financement qui a touché le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), dont est également issu M. Ishiba, et de son apparente incapacité à lutter contre l'inflation, qui touche les Japonais depuis 2022.

Le PLD dispose néanmoins avec son partenaire de coalition, le Komeito (centre-droit), d'une confortable majorité à la chambre basse (290 sièges sur 465).

Avec la dissolution de la chambre basse du Parlement, M. Ishiba veut mettre son parti à l'épreuve des élections avant la fin de sa période de "lune de miel", analyse Yu Uchiyama, professeur de sciences politiques à l'Université de Tokyo.

"Il est logique qu'il ait voulu convoquer une élection rapide dès que le +visage+ du parti a changé, alors que l'élan est encore là", ajoute M. Uchiyama, interrogé par l'AFP.

Selon cet expert, Shigeru Ishiba a aussi voulu prendre l'opposition au dépourvu, car les adversaires du PLD restent indécis sur la manière de se coordonner en vue du scrutin.

- Se montrer "strict" -

Yoshihiko Noda, le dirigeant du Parti démocrate constitutionnel (PDC, centre-gauche), la principale formation d'opposition --99 sièges à la chambre basse--, a jugé que M. Ishiba visait via cette décision "précipitée" à éviter d'être mis sur la sellette concernant le scandale de financement du PLD.

"Cela m'a fait réaliser une fois de plus que même avec le nouveau Premier ministre, notre politique ne changera pas", a déclaré M. Noda à la chaîne de télévision publique NHK.

Ce weekend, le Premier ministre a annoncé que le parti ne soutiendrait pas pour le scrutin certains de ses membres impliqués dans cette affaire.

Cette annonce reflète le désir de M. Ishiba de montrer au public qu'il peut être "strict", et il a ainsi "probablement regagné un peu la confiance du public", estime M. Uchiyama.

M. Ishiba, favorable à la création d'une alliance militaire régionale sur le modèle de l'Otan, a convenu la semaine dernière que cela ne se ferait pas "du jour au lendemain".

Selon Yee Kuang Heng, de l'école supérieure de politiques publiques de l'université de Tokyo, cette idée ressemblait à un "retour du passé" rappelant la défunte Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (1954-1977).

Le Japon, comme de nombreux pays industrialisés, est également confronté à une crise démographique, avec un taux de natalité obstinément bas et la population la plus âgée du monde après Monaco.

M. Ishiba a récemment qualifié la situation d'"urgence silencieuse", ajoutant que le gouvernement allait promouvoir des mesures de soutien aux familles, telles que des horaires de travail flexibles.

Soucieux de sortir durablement l'économie de la déflation qui la mine depuis des décennies, il souhaite aussi stimuler les revenus par le biais d'un nouveau plan de relance et d'un soutien aux collectivités locales et aux ménages à faibles revenus.

Le PDC cherche quant à lui à se différencier du PLD sur une série de questions liées à la diversité, notamment en s'engageant à légaliser les mariages entre personnes du même sexe.


La Turquie va évacuer ses ressortissants du Liban mercredi

Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
Short Url
  • La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères
  • Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth

ISTANBUL: La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth, a-t-on ajouté de même source.

La Turquie compte environ 14.000 ressortissants enregistrés à son consulat au Liban.

Les autorités turques ont déclaré avoir organisé l'évacuation de leurs ressortissants du Liban en raison de l'aggravation de la situation au Proche-Orient.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères avait indiqué avoir travaillé à un plan d'évacuation de ressortissants de pays tiers via la Turquie, précisant que ces préparatifs concernaient une vingtaine de pays qui avaient sollicité de l'aide.