Climat: une réunion du G7 lourde d'enjeux ce week-end au Japon

Dans cette photo d'archive prise le 15 février 2023, un visiteur prend une photo de certaines des installations de stockage et d'approvisionnement en hydrogène à quelques kilomètres le long de la côte Pacifique dans la préfecture de Fukushima (Photo, AFP).
Dans cette photo d'archive prise le 15 février 2023, un visiteur prend une photo de certaines des installations de stockage et d'approvisionnement en hydrogène à quelques kilomètres le long de la côte Pacifique dans la préfecture de Fukushima (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 13 avril 2023

Climat: une réunion du G7 lourde d'enjeux ce week-end au Japon

  • Le Royaume-Uni, soutenu par la France, a proposé une sortie du charbon pour l'électricité dès 2030
  • En 2022 déjà, le G7 avait décidé de tolérer des investissements dans le gaz en tant que réponse "provisoire" aux "circonstances exceptionnelles" liées à la guerre en Ukraine

SAPPORO, Japon: Les ministres de l'Energie et de l'Environnement des pays du G7 se réunissent au Japon ce week-end, mais leurs divergences sur le rythme de sortie des énergies fossiles amenuisent leurs chances d'adopter des mesures fortes face à l'urgence climatique.

Une ébauche datée du 5 avril du communiqué commun attendu dimanche et à laquelle l'AFP a eu accès révèle notamment de profondes divisions quant au calendrier de sortie du charbon des pays du G7 dans le secteur de l'électricité.

Le Royaume-Uni, soutenu par la France, a proposé une sortie du charbon pour l'électricité dès 2030. Mais à la place, une réitération de l'objectif plus vague formulé lors du G7 en Allemagne l'an dernier de parvenir à un secteur de l'électricité majoritairement décarboné d'ici 2035 pourrait s'imposer.

Les débats font rage aussi sur la proposition du Japon de justifier de nouveaux investissements conséquents dans le gaz au nom de la "sécurité énergétique", sur fond de bouleversements provoqués par l'invasion russe de l'Ukraine depuis l'an dernier.

En 2022 déjà, le G7 avait décidé de tolérer des investissements dans le gaz en tant que réponse "provisoire" aux "circonstances exceptionnelles" liées à la guerre en Ukraine.

Le Japon tente aussi de faire reconnaître au niveau du G7 sa stratégie très controversée d'utiliser de l'hydrogène et de l'ammoniac comme co-combustibles pour ses centrales à gaz et à charbon, un concept qu'il compte par ailleurs exporter à travers l'Asie.

Craintes d'une «régression»

Cette stratégie japonaise "toxique" risque de faire "dérailler" la transition énergétique en Asie, s'alarme Makiko Arima de l'ONG Oil Change International. Son plan de "transformation verte", surnommé "GX", ne sert en réalité qu'à promouvoir des technologies visant à "prolonger l'utilisation des énergies fossiles", dénonce-t-elle.

D'autres ONG redoutent également que cette réunion ministérielle organisée samedi et dimanche à Sapporo (nord du Japon) aboutisse à un retour en arrière en matière d'engagements climatiques.

"Si on commence avec un G7 qui peut-être actera même une régression, ce serait terrible" et cela enverrait "de mauvais signaux" au reste du monde avant le sommet du G20 en Inde et la COP 28 à Dubaï en fin d'année, s'inquiète Friederike Röder, vice-présidente de l'ONG Global Citizen.

"Si vous dites que votre maison brûle, que la planète est en feu (...), mais que vous ne faites pas grand-chose chez vous pour contrer de puissants intérêts particuliers (...), vous n'allez pas envoyer un signal très inspirant au reste du monde", renchérit Alden Meyer, du groupe de réflexion sur le climat E3G.

Climat: les principaux engagements des pays du G7

Voici les grands engagements climatiques actuels des membres de ce groupe des principaux pays industrialisés.

Tous visent la neutralité carbone d'ici 2050 - dès 2045 dans le cas de l'Allemagne - mais cet objectif s'annonce semé d'embûches pour chacun d'entre eux.

Etats-Unis 

Les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde après la Chine, ont réintégré en 2021 l'accord de Paris visant à contenir le réchauffement climatique nettement en-dessous de 2°C, qu'ils avaient quitté sous la présidence de Donald Trump.

Son successeur Joe Biden a promis de réduire les émissions des Etats-Unis de 50-52% d'ici 2030 par rapport à 2005. Approuvé l'an dernier, son grand plan pour le climat prévoit 370 milliards de dollars d'investissements dans cette optique.

Japon 

Pauvre en ressources énergétiques et très dépendant de ses importations d'hydrocarbures, le Japon veut réduire de 46% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à leurs niveaux de 2013.

Le gouvernement a décidé tardivement d'accélérer dans les énergies renouvelables et espère pouvoir relancer davantage de réacteurs nucléaires, dont beaucoup sont toujours débranchés depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.

Mais la troisième économie mondiale n'a pas renoncé à investir dans les énergies fossiles. L'archipel veut adapter ses centrales thermiques les plus modernes pour leur permettre d'utiliser une part croissante d'hydrogène et d'ammoniac comme co-combustibles, un projet potentiellement coûteux et avec un bénéfice environnemental très incertain.

Le Japon vise par ailleurs 100% de ventes automobiles "électrifiées" en 2035 mais en incluant les hybrides.

Allemagne 

L'Allemagne prévoit de réduire d'au moins 65% ses émissions d'ici 2030 comparé à 1990.

La première économie européenne est engagée dans une transformation sans précédent de son modèle énergétique, avec une forte accélération de ses énergies renouvelables et la réduction de sa grande dépendance au gaz russe.

Le défi est d'autant plus immense que l'Allemagne a décidé d'accélérer sa sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima en 2011, ce qui a augmenté son recours au gaz et au charbon. Le pays ferme samedi ses trois dernières centrales nucléaires.

L'Allemagne vient par ailleurs d'atténuer au dernier moment la fin programmée des voitures neuves thermiques dans l'UE à partir de 2035 en ouvrant la porte aux carburants de synthèse, s'ils font leurs preuves environnementales d'ici là.

France 

La France s'est engagée à réduire ses émissions de 40% d'ici 2030 par rapport à 1990, une ambition qui doit être renforcée pour tenir compte des nouveaux objectifs de l'Union européenne (-55%).

Paris est cependant en retard sur ses objectifs de déploiement d'énergies renouvelables sur la période 2019-2023 et compte beaucoup sur le nucléaire pour ses efforts de décarbonation, alors que cette énergie ne fait pas l'unanimité au sein de l'UE.

Royaume-Uni

Le Royaume-Uni veut réduire ses émissions polluantes de 78% d'ici 2035 par rapport à 1990, l'objectif climatique le plus ambitieux à ce jour parmi les pays du G7.

Londres veut bannir les ventes de voitures neuves thermiques dès 2030, accélérer le développement du nucléaire et des énergies renouvelables et investir 20 milliards de livres sur 20 ans dans les technologies de capture et de stockage de CO2.

Mais le pays reste pour l'instant très dépendant du gaz naturel et sa stratégie climatique est loin de convaincre les organisations environnementales.

Italie

L'Italie prévoit actuellement de baisser ses émissions de 33% d'ici 2030 par rapport à leurs niveaux de 2005.

L'actuelle coalition gouvernementale de droite et d'extrême droite dirigée par Giorgia Meloni juge trop rapide le rythme de la transition énergétique prévue dans l'UE, s'inquiétant de ses risques pour les emplois industriels.

Canada

Le Canada compte diminuer ses émissions de 40% à 45% d'ici 2030 par rapport à 2005, un objectif inférieur à celui des Etats-Unis. Mais dans l'automobile, il se montre plus volontaire que son grand voisin en prévoyant d'interdire la vente de voitures thermiques en 2035.

«Décennie critique»

Or, l'urgence climatique est bien là: le réchauffement du globe causé par l'activité humaine atteindra 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle dès les années 2030-2035, a prévenu le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) dans son nouveau rapport de synthèse publié le mois dernier.

Le président du Giec Hoesung Lee a déploré le manque de "volonté politique forte" en matière de lutte contre le changement climatique "pour l'instant", alors que l'accord de Paris de 2015, soutenu par tous les membres du G7, vise précisément à limiter l'augmentation des températures à 1,5°C.

"Il n'est pas question que le G7 envoie un message sur la relance des énergies fossiles, que ce soit d'une façon ou d'une autre", assure à l'AFP une source gouvernementale au coeur des négociations.

"Il y a une forte pression des Européens qui sont les plus ambitieux sur le plan climatique, il y a une résistance japonaise, soutenue discrètement par les Etats-Unis et le Canada", selon la même source.

Mais les Européens ne sont pas non plus toujours sur la même longueur d'onde, l'Allemagne et l'Italie étant particulièrement confrontés à la crise énergétique depuis la guerre en Ukraine.

Tous les membres du G7 sont toutefois déjà d'accord pour appeler les pays du monde entier à agir "collectivement" en cette "décennie critique", notamment pour permettre d'amorcer un recul des émissions mondiales de gaz à effet de serre "d'ici 2025 au plus tard", selon une partie déjà validée du communiqué commun prévu dimanche. Un message surtout adressé implicitement à la Chine, selon des experts.


Trump pense que beaucoup d'Américains «aimeraient avoir un dictateur»

Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution. (AFP)
Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution. (AFP)
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  • "Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent"
  • "Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république"

WASHINGTON: Donald Trump a lancé lundi que beaucoup d'Américains "aimeraient avoir un dictateur", pendant une conférence de presse improvisée et prolongée dans le Bureau ovale, consacrée à des sujets de sécurité et à des récriminations contre ses opposants.

"Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent", a dit le président américain, accusé de dérive autoritaire par ses opposants pour sa politique en matière d'immigration et de sécurité.

"Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république", a-t-il déclaré, en référence à sa décision d'envoyer la Garde nationale dans les rues de Washington pour des opérations de maintien de l'ordre.

Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution.

"Si vous brûlez un drapeau, vous aurez un an de prison, sans libération anticipée", a-t-il assuré.

Le républicain de 79 ans, qui s'est exprimé pendant 80 minutes sur les sujets les plus divers, avec force digressions, a par ailleurs indiqué qu'il entendait rebaptiser le ministère de la Défense pour lui donner le nom de "ministère de la guerre", et ainsi revenir à une appellation qui a existé de 1789 à 1949.

Lors d'une autre entrevue plus brève avec la presse, il a ajouté: "Défense, c'est trop défensif, et nous voulons aussi être offensifs", en laissant entendre qu'il n'aurait pas besoin d'un vote du Congrès pour procéder au changement.

"Aspirant dictateur" 

Le président républicain s'en est aussi pris à ses adversaires politiques, plus particulièrement à ceux dont le nom est parfois évoqué pour la candidature démocrate à la présidentielle de 2028.

Il a en particulier traité de "sagouin" le gouverneur démocrate de l'Illinois JB Pritzker, et lancé qu'il devrait "faire plus de sport", en référence à sa corpulence.

Ce dernier, qui avait déjà qualifié ce week-end le président de "dictateur", a enfoncé le clou lundi à Chicago, grande ville dans le viseur de Donald Trump pour y déployer la Garde nationale.

"Donald Trump veut utiliser l'armée pour occuper une ville américaine, punir ses dissidents et marquer des points politiquement. Si cela arrivait dans n'importe quel autre pays, nous n'aurions aucun mal à appeler ça une dangereuse prise de pouvoir", a martelé M. Pritzker traitant l'intéressé "d'aspirant dictateur".

Donald Trump a aussi critiqué les gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, et du Maryland, Wes Moore, qui l'ont tous deux récemment attaqué à coups de moqueries sur les réseaux sociaux. Il a lancé à propos du Parti démocrate: "tous leurs candidats potentiels font du mauvais boulot".

"Or massif" 

Le président américain a redit que Chicago pourrait être la prochaine visée par ses opérations de maintien de l'ordre impliquant des militaires et policiers fédéraux, après Washington.

La capitale fédérale sera d'ailleurs "impeccable" pour recevoir le Mondial de foot l'été prochain, s'est félicité Donald Trump, profitant de l'occasion pour montrer le trophée de la compétition, qui trône désormais dans le Bureau ovale.

"C'est un trophée en or massif. Ils savent comment se faire bien voir!", a plaisanté le président milliardaire, connu pour son goût du luxe ostentatoire.

Donald Trump a aussi, dans une autre digression, évoqué les problèmes que cause la carpe asiatique, une espèce de poisson invasive, pour l'écosystème des Grands lacs (nord). Le nord-est de l'Illinois, où se trouve Chicago, borde le lac Michigan.

Le président a évoqué un "poisson assez violent qui vient de Chine, la carpe chinoise". "Ils sautent dans les bateaux, ils sautent partout", a-t-il dit, relevant que remédier à ce problème serait "terriblement coûteux".

"Tant que je n'aurai pas de demande de ce gars (le gouverneur de l'Illinois, ndlr), je ne ferai rien", a déclaré le républicain, qui a plusieurs fois menacé de remettre en cause certains mécanismes d'aide fédérale pour des Etats démocrates.


Le Premier ministre canadien, Mark Carney, se rend à Kiev pour la fête de l'indépendance de l'Ukraine

Le Premier ministre canadien Mark Carney monte à bord d'un avion gouvernemental alors qu'il quitte l'aéroport d'Ottawa. (AP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney monte à bord d'un avion gouvernemental alors qu'il quitte l'aéroport d'Ottawa. (AP)
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  • « En ce jour de fête de l'indépendance ukrainienne, et à ce moment critique de l'histoire de cette nation, le Canada renforce son soutien et ses efforts en faveur d'une paix juste et durable pour l'Ukraine », a écrit M. Carney sur X
  • Cette visite intervient également alors que les perspectives d'un sommet entre les présidents russe et ukrainien s'estompent.

KIEV : Le Premier ministre canadien, M. Carney, est arrivé dimanche à Kiev pour célébrer la fête de l'indépendance ukrainienne, alors que les dirigeants mondiaux exercent une pression croissante pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.

« En ce jour de fête de l'indépendance ukrainienne, et à ce moment critique de l'histoire de cette nation, le Canada renforce son soutien et ses efforts en faveur d'une paix juste et durable pour l'Ukraine », a écrit M. Carney sur X à son arrivée dans la capitale ukrainienne.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiha, a accueilli le Premier ministre canadien à la sortie du train, à Kiev, comme en témoignent des photos partagées sur son compte X.

« Nous sommes reconnaissants au Canada de partager ce jour important avec nous et nous apprécions tout le soutien », a-t-il écrit sur X, expliquant que M. Carney participera aux célébrations du jour de l'Indépendance et rencontrera le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Cette visite intervient également alors que les perspectives d'un sommet entre les présidents russe et ukrainien s'estompent, une solution défendue par le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre.

Le même jour, l'Ukraine a lancé une série d'attaques de drones sur le territoire russe, provoquant des incendies dans une centrale nucléaire et un terminal pétrolier.

Les forces russes continuent, elles, de progresser lentement sur le front, annonçant samedi avoir pris deux villages dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.


L'Ukraine lance une série d'attaques contre la Russie le jour de son indépendance

(Photo Fournie)
(Photo Fournie)
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  • « Voici comment l'Ukraine réagit lorsque ses appels à la paix sont ignorés », a déclaré le président Volodymyr Zelensky, alors que la perspective d'une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine s'éloigne.
  • Depuis le début des combats, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) met en garde contre le risque d'une catastrophe, notamment à la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine,

KIEV : L'Ukraine a lancé une série d'attaques aux drones sur le territoire russe dimanche, jour où elle célèbre son indépendance, une réaction selon Kiev à l'enlisement des efforts diplomatiques pour régler le conflit. 

« Voici comment l'Ukraine réagit lorsque ses appels à la paix sont ignorés », a déclaré le président Volodymyr Zelensky, alors que la perspective d'une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine s'éloigne.

Les drones ukrainiens ont provoqué des incendies dans une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes.

Dans la nuit, les autorités locales russes ont indiqué avoir intercepté des drones ukrainiens dans des régions parfois éloignées du front, comme celle de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) ou sur la Volga.

Abattu peu après minuit par la défense antiaérienne russe, l'un des engins « a explosé et endommagé un transformateur auxiliaire » sur le terrain de la centrale nucléaire située dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a annoncé son opérateur sur son compte Telegram.

« L'incendie a été éteint », a-t-on ajouté, précisant qu'il n'y avait aucune victime, mais que le fonctionnement d'un réacteur avait été réduit. « Le niveau de radiation sur le site industriel de la centrale nucléaire de Koursk et dans les environs n'a pas changé et correspond aux niveaux normaux », selon la même source. 

En août 2024, Vladimir Poutine avait accusé Kiev de vouloir frapper la centrale située dans la région de Koursk, alors sous l'offensive ukrainienne. Les forces russes l'ont reprise au printemps.

Depuis le début des combats, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) met en garde contre le risque d'une catastrophe, notamment à la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, occupée par la Russie depuis mars 2022.

Par ailleurs, sur la côte de la mer Baltique, l'interception de dix drones au-dessus du port d'Oust-Louga, près de Saint-Pétersbourg, a provoqué un incendie dans un terminal pétrolier du groupe russe Novatek, a indiqué le gouverneur régional Alexandre Drozdenko sur Telegram.

« Les pompiers et le ministère des Situations d'urgence sont à l'œuvre pour l'éteindre », a-t-il ajouté.

« Plus jamais contrainte »

« L'Ukraine ne sera plus jamais contrainte dans l'histoire d'endurer la honte que les Russes appellent un « compromis » », a martelé Volodymyr Zelensky, insistant sur le fait que Kiev avait besoin « d'une paix juste ».

Le président ukrainien s'exprimait alors que son pays célébrait dimanche les 34 ans de son indépendance, une journée marquée par la visite à Kiev du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, dont le pays « renforce son soutien et ses efforts en faveur d'une paix juste et durable pour l'Ukraine », a-t-il écrit sur X.

La Russie a lancé une offensive militaire à grande échelle en Ukraine en février 2022 et contrôle actuellement environ 20 % de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.

Ces dernières semaines, alors que les discussions pour mettre fin au conflit s'accéléraient sous la pression de Donald Trump, l'Ukraine a lancé des dizaines de drones vers le territoire russe. L'objectif est de viser les raffineries et les dépôts de pétrole russes afin d'entraver leur capacité à financer l'offensive.

Ces attaques sont accusées d'être à l'origine de la flambée des prix des carburants en Russie, qui ont atteint des records, malgré la suspension des exportations d'essence décrétée par le gouvernement.

Vendredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé de son côté avoir demandé l'aide de Donald Trump pour résoudre ses problèmes d'approvisionnement en pétrole russe via l'oléoduc Droujba, bombardé selon lui par Kiev. 

Avancées russes 

Alors que l'Ukraine est bombardée quotidiennement, une femme de 47 ans a trouvé la mort dimanche matin dans une frappe de drone russe dans la région de Dnipropetrovsk, dans l'est du pays, a annoncé le gouverneur régional.

Les forces aériennes ukrainiennes ont indiqué que la Russie avait lancé 72 drones de type Shahed, divers types de leurres et un missile balistique lors de cette attaque. Elles ont également précisé avoir enregistré « les impacts de 24 drones et d'un missile (…), à 10 endroits ».

Sur le front, Moscou a accru ses gains territoriaux ces derniers mois, face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.

Samedi, elle a revendiqué la prise de deux villages dans la région de Donetsk (est), progressant notamment vers la ville de Kostyantynivka, un bastion important sur la route de Kramatorsk, un point crucial pour la logistique ukrainienne.

Alors que Moscou et Kiev s'accusent respectivement de bloquer l'organisation d'une éventuelle réunion avec leur homologue, Donald Trump a annoncé vendredi qu'il se donnerait « deux semaines » pour décider de sa position concernant ce conflit.