La radio américaine NPR quitte Twitter, le jour où Elon Musk reconnaît des erreurs

Vue du siège de la National Public Radio (NPR) sur North Capitol Street le 22 février 2023 à Washington, DC. (Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Vue du siège de la National Public Radio (NPR) sur North Capitol Street le 22 février 2023 à Washington, DC. (Drew Angerer/Getty Images/AFP)
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Publié le Jeudi 13 avril 2023

La radio américaine NPR quitte Twitter, le jour où Elon Musk reconnaît des erreurs

  • Connue et respectée aux Etats-Unis, où elle revendique 46 millions d'auditeurs et lecteurs par semaine sur ses stations, podcasts et sites internet, la National Public Radio a annoncé que ses «comptes (...) ne seront plus actifs sur Twitter»
  • En cause, la décision de Twitter, la semaine dernière, d'accoler à la NPR, qui revendique son indépendance éditoriale, le label de «média affilié à l'Etat américain», une étiquette qui la mettait sur le même plan que des organes russes comme Russia Today

NEW YORK : La radio publique américaine NPR est devenue mercredi le premier grand média à quitter Twitter pour protester contre les nouvelles politiques du réseau, le jour où son patron, Elon Musk, a reconnu des «erreurs» depuis son arrivée.

Connue et respectée aux Etats-Unis, où elle revendique 46 millions d'auditeurs et lecteurs par semaine sur ses stations, podcasts et sites internet, la National Public Radio a annoncé que ses «comptes (...) ne seront plus actifs sur Twitter», en accusant le réseau de prendre des mesures qui «sapent notre crédibilité».

En cause? La décision de Twitter, la semaine dernière, d'accoler à la NPR, qui revendique son indépendance éditoriale, le label de «média affilié à l'Etat américain», une étiquette qui la mettait sur le même plan que des organes russes comme Russia Today (RT) ou Sputnik.

Dans un premier temps, Elon Musk, qui affiche volontiers son mépris à l'égard des médias, avait assumé un changement «juste». Puis Twitter a fait un pas en arrière, en adoptant pour la NPR et pour la BBC britannique, qui s'en est plainte, le label de «média financé par des fonds gouvernementaux».

- Certification -

Toujours faux selon la NPR, qui assure que moins de 1% de son budget opérationnel provient de sources fédérales, ses fonds provenant principalement de la publicité, du mécénat, et des participations financières de ses radios membres.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la NPR a précisé que les journalistes ainsi que ses stations membres, «pourront décider de leur côté s'ils veulent rester sur la plateforme».

La radio américaine, dont le compte principal sur Twitter affichait mercredi 8,8 millions d'abonnés, a encouragé ses auditeurs à la suivre sur d'autres réseaux sociaux.

Ce départ de Twitter, le premier d'un grand média, intervient sur fond de mise en place d'une nouvelle politique de certification controversée, le réseau accordant à partir du 20 avril sa célèbre coche bleue à ceux qui paieront pour s'en prévaloir.

Début avril, elle a ainsi retiré cette coche au compte principal du New York Times (55 millions d'abonnés), dans un autre geste de défiance à l'égard d'un média respecté mais considéré comme trop à gauche par une partie des conservateurs.

- Une crotte et un chien -

Sur Twitter, Elon Musk a simplement posté les mots «coupez les fonds de la NPR», une référence ironique à un slogan utilisé plutôt contre la police («defund the police» en anglais). Et le service de presse de Twitter, sollicité par l'AFP, a renvoyé comme c'est désormais l'habitude un émoticône en forme d'excrément.

Plus tôt mercredi, dans une interview accordée par surprise à la BBC, Elon Musk a reconnu «de nombreuses erreurs», six mois après avoir racheté l'entreprise pour 44 milliards de dollars, tout en assurant que l'entreprise se dirigeait désormais «dans la bonne direction».

Il a notamment concédé que le label de la BBC allait être modifié pour celui de «financée par des fonds publics» (et non plus «gouvernementaux»).

Depuis qu'il a racheté la firme à l'oiseau bleu, Elon Musk a assoupli la modération des contenus sur le réseau, laissant revenir de nombreux utilisateurs bannis à cause de messages incitant à la haine ou relevant de la désinformation. Il a aussi licencié à tour de bras, faisant passer les effectifs du groupe de 7.500 à moins de 2.000 employés.

Selon le cabinet spécialisé Insider Intelligence, les revenus de Twitter devraient plonger de près d'un tiers en 2023, à moins de 3 milliards de dollars, contre 4,14 millards en 2022, en raison notamment d'une baisse des revenus publicitaires.

Sur la BBC, Elon Musk a assuré au contraire que l'entreprise voyait les annonceurs revenir et se trouvait «à peu près au seuil de rentabilité». Au passage, il a indiqué qu'il avait bien respecté les résultats d'un sondage sur la plateforme qui demandait son départ, puisque désormais, le nouveau PDG de Twitter est son chien Floki.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.