Paris, capitale toujours désirée de la gastronomie

Des stagiaires suivant un programme de formation culinaire intitulé "Comment cuisiner" participent à un cours dans une école culinaire à Paris le 12 novembre 2021. )AFP)
Des stagiaires suivant un programme de formation culinaire intitulé "Comment cuisiner" participent à un cours dans une école culinaire à Paris le 12 novembre 2021. )AFP)
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Publié le Vendredi 14 avril 2023

Paris, capitale toujours désirée de la gastronomie

  • Menu élaboré, art de la table sophistiqué: l'exposition apporte des témoignages de savoir-faire français datant d'il y a plus de six siècles
  • Face à l'Espagne et l'Italie, c'est «le centralisme français» qui a profité au rayonnement de la cuisine française, estime l'historien Loïc Bienassis

PARIS: C'est grâce à son aura romantique, populaire et libertine, concentrée dans sa grande invention, le restaurant, que Paris a su s'imposer dès le XVIIIe siècle comme la capitale de la gastronomie mondiale, toujours convoitée et racontée dans une exposition.

Du banquet royal du XIVe siècle au déjeuner ayant réuni 157 chefs d'Etat pour la COP 21 à Paris en 2015, des menus grivois des "cabinets particuliers" au marché des Halles, "Ventre de Paris" immortalisé par Emile Zola et des grands photographes avant d'être démoli: sous les voutes gothiques de la Conciergerie, ancienne demeure royale de l'île de la Cité, on embarque pour un voyage culinaire immersif du Moyen Age à nos jours.

"Paris n'a pas le monopole de la gastronomie mondiale. Une compétition se joue depuis quelques décennies à couteaux tirés avec d'autres capitales, New York, Londres et Tokyo, qui a plus d'étoiles Michelin", remarque le journaliste gastronomique François-Régis Gaudry, commissaire de l'exposition qui ouvre jeudi jusqu'au 16 juillet.

Toutefois, comme le montre "Paris, Capitale de la gastronomie du Moyen Age à nos jours", la capitale française a un "statut unique, étant à la fois un conservatoire du patrimoine gastronomique mondial mais également un laboratoire", avec les meilleures écoles de cuisine qui attirent les jeunes talents du monde entier.

"Ils viennent apprendre le solfège culinaire, quitte à rentrer ensuite dans leur pays pour jouer leur propre musique", ajoute-t-il.

Le restaurant «enfonce le clou»

Menu élaboré, art de la table sophistiqué: l'exposition apporte des témoignages de savoir-faire français datant d'il y a plus de six siècles.

"Ce banquet de Charles V en 1378, qui a été orchestré par le grand cuisinier Taillevent, montre qu'il existait au Moyen Age une gastronomie très raffinée, pas seulement une cuisine roborative avec des épices qui servaient à cacher le goût des viandes avariées", commente François-Régis Gaudry.

Pourtant, la suprématie française dans la gastronomie est relativement récente, fruit d'un "imaginaire" qui entoure la capitale mais aussi d'une promotion intelligente, résume Loïc Bienassis, historien de l'Institut européen de l'histoire des cultures de l'alimentation à Tours.

C'est seulement à partir du XVIIIe siècle que Paris commence à occuper un statut à part: tout nouveau livre de cuisine y est publié, des "totems" y sont inventés tels que la baguette, le croissant... mais aussi le boeuf bourguignon ou la sauce béarnaise, contrairement à ce que leur appellation laisse croire.

Pourquoi Paris se démarque-t-elle des autres capitales européennes?

"Dans les pays protestants, le fait de mettre en avant la bonne chère aurait tout un tas de freins culturels et psychologiques, ce qui aurait empêché des villes comme Londres et Amsterdam d'affirmer ce statut", explique l'historien.

La gastronomie anglaise n'était toutefois "pas méprisée, loin de là": la cuisine du boeuf était particulièrement appréciée à Paris pour son côté viril au XIXe siècle.

Première nation industrielle, la Grande-Bretagne est entrée "très rapidement dans la modernité alimentaire" en oubliant ses terroirs, poursuit-il.

Face à l'Espagne et l'Italie, c'est "le centralisme français" qui a profité au rayonnement de la cuisine française, estime l'historien.

Mais c'est l'apparition du restaurant, inventé à Paris avec ses codes modernes (tables individuelles, carte, addition), "où tout visiteur étranger peut déguster la cuisine parisienne, qui enfonce le clou".

Lieu de débats et d'ébats 

Haut lieu de la vie politique et intellectuelle, le restaurant est indissociable jusqu'au début du XXe siècle des "cabinets particuliers", reconstitués dans le cadre de l'exposition et représentés à travers des peintures ou leurs menus avec des dessins grivois.

On s'y isole avec une prostituée, on y amène une maîtresse, on y boit du champagne avec des huîtres, une association résolument "érotique".

"L'aura gastronomique de Paris profite de tous les imaginaires et l'aura libertine en est un. C'est un imaginaire construit dans la littérature omniprésent" au XIXe siècle, souligne Loïc Bienassis.

Les auteurs de l'exposition jouent sur ce registre en présentant une gigantesque asperge d'Argenteuil d'aspect phallique conservée dans du formol... pour rendre hommage à ce produit oublié de la région parisienne.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.