Retraites: les syndicats de la SNCF proposent une journée de «la colère cheminote» jeudi

Des manifestants tiennent une banderole sur laquelle on peut lire "nos vies valent leurs profits" lors d'une manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement français, quelques heures après sa promulgation, à Rennes, dans l'ouest de la France, le 15 avril 2023. (Photo, AFP)
Des manifestants tiennent une banderole sur laquelle on peut lire "nos vies valent leurs profits" lors d'une manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement français, quelques heures après sa promulgation, à Rennes, dans l'ouest de la France, le 15 avril 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 avril 2023

Retraites: les syndicats de la SNCF proposent une journée de «la colère cheminote» jeudi

  • Avant les défilés du 1er mai, les organisations syndicales «proposent, comme étape de préparation, de faire du 20 avril prochain une journée d'expression de la colère cheminote (...) y compris dans un cadre interprofessionnel», indiquent-elles
  • Cette date tombe la veille des vacances scolaires des régions parisienne et occitane et d'un week-end de chassé-croisé dans les autres zones qui sont déjà en congés

PARIS: Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé samedi à une "journée d'expression de la colère cheminote" jeudi prochain, présentée comme une "étape de préparation" aux manifestations du 1er mai, peu après la promulgation express de la réforme des retraites.

"La promulgation nocturne de la loi ne change rien du tout à notre combat. Nous ne passerons pas à autre chose tant que cette loi n'est pas abandonnée", affirment dans un communiqué la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, qui mènent une grève reconductible depuis le 7 mars.

Avant les défilés du 1er mai, les organisations syndicales "proposent, comme étape de préparation, de faire du 20 avril prochain une journée d'expression de la colère cheminote (...) y compris dans un cadre interprofessionnel", indiquent-elles.

Cette date tombe la veille des vacances scolaires des régions parisienne et occitane et d'un week-end de chassé-croisé dans les autres zones qui sont déjà en congés.

Dénonçant la "brutalité de la réforme" du gouvernement malgré les nombreuses journées de mobilisation, l'intersyndicale estime que "la violence sociale, orchestrée par le gouvernement et le président des riches, nous engage à rester mobilisés".

Les syndicats misent sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai qu'ils souhaitent transformer en "journée de mobilisation exceptionnelle et populaire" contre le cœur de la réforme, la retraite à 64 ans.

Retraites: depuis le 19 janvier, trois mois d'une mobilisation «historique»

Les plus grosses mobilisations dans la rue depuis des décennies dans les métropoles comme les sous-préfectures, des grèves avec de fortes perturbations, les syndicats unis ont mis en marche depuis trois mois une mobilisation jugée "historique" contre la réforme des retraites.

Si la décision du Conseil constitutionnel vient clore une phase de la mobilisation, celle-ci n'est "pas finie", veulent croire les syndicats.

Des manifestations d'ampleur partout sur le territoire

La première journée de grève et de manifestation est organisée le 19 janvier. D'emblée, elle surprend les observateurs - et les organisateurs - par son ampleur, avec plus d'un million de participants selon les autorités (1,12).

Ce qui frappe aussi est la diffusion du mouvement sur tout le territoire, avec des cortèges dans des villes petites ou moyennes peu habituées à se mobiliser, et des salariés "qui ne manifestent pas souvent".

Lors de la réunion de l'intersyndicale le 19 janvier, Catherine Perret (CGT) égrène les chiffres: 6 000 manifestants à Troyes, 3 000 à Dole, 10 000 à Nevers, "sur une ville de 35 000 habitants c'est beaucoup".

La CFDT a battu le rappel des troupes: dès la présentation de la réforme le 10 janvier, le secrétaire général du syndicat réformiste, Laurent Berger, s'est montré très offensif, prenant la tête de la contestation au sein de l'intersyndicale, en lien étroit avec son homologue de la CGT Philippe Martinez.

Quatre autres journées d'action, les 31 janvier, 7, 11 et 16 février, suivront avant les congés d'hiver de la région parisienne, celle du 31 janvier (1,27 million de participants) surpassant la mobilisation des mouvements sociaux de 1995, 2003 et 2010, si l'on s'en tient aux chiffres des autorités.

La France pas tout à fait à l'arrêt

Le 11 février, les syndicats lancent un nouveau mot d'ordre, appelant à mettre la "France à l'arrêt" le 7 mars, au sortir des congés.

La formule est le fruit d'un compromis entre les réformistes, qui ne veulent pas "bloquer" le pays et ne croient pas à la "grève générale", et les syndicats plus enclins à durcir le mouvement via la grève reconductible - CGT, Solidaires, FSU, dont les bases sont remontées.

Dans certains secteurs, les salariés se montrent très déterminés: transports, énergie, raffineries, ports et docks, déchets... Plusieurs fédérations de la CGT s'efforcent de coordonner leurs efforts pour monter en puissance.

La journée du 7 mars est un succès au regard du nombre de manifestants, battant les records (1,28 million). Opérations de péage gratuit, routes fermées, occupation de ronds points, les modes d'action se durcissent, rappelant ceux des Gilets jaunes.

Mais force est de constater que la France n'est pas "à l'arrêt", et que dans les semaines qui suivent, la grève reconductible restera cantonnée à certains secteurs, impactant l'économie sans véritablement changer la donne. "Quand on a proposé en mars la grève reconductible, on aurait voulu et aimé que ça puisse aller beaucoup plus loin, mais c'est à nous de renforcer nos outils syndicaux", analyse avec le recul Simon Duteil (Solidaires).

Les opposants les plus radicaux reprochent à l'intersyndicale de s'être satisfaite de "journées saute-mouton", de loin en loin, sans appeler à la grève reconductible.

Mais l'unité syndicale était à ce prix, et sur le terrain la "grève reconductible a eu du mal à prendre et tenir dans la durée", y compris dans les secteurs les plus mobilisés, constatait fin mars le sociologue des syndicats Karel Yon, soulignant les effets de "la législation restreignant le droit de grève" ces dernières années.

Après le 49.3, un rebond avec la jeunesse

Quelques heures avant le vote de la loi à l'Assemblée nationale le 16 mars, les syndicats faisaient grise mine, lors d'une conférence de presse organisée devant le palais Bourbon. Entre les membres de l'intersyndicale, les journalistes pouvaient percevoir comme un flottement, et un peu de découragement.

L'utilisation du 49.3 a redonné un coup de fouet aux mobilisations, faisant entrer plus largement la jeunesse dans le mouvement, alors qu'à la question sociale s'est ajoutée selon les opposants à la réforme une "crise démocratique".

Aux marches syndicales, de plus en plus marquées par la tension entre manifestants et forces de l'ordre, se sont ajoutées des défilés spontanés émaillés de dégradations auxquelles les autorités ont répondu par des arrestations massives.

Vendredi, au soir de la décision du Conseil constitutionnel, les syndicats ont appelé à faire du 1er-Mai une "journée de mobilisation exceptionnelle" - la 13e du mouvement.


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.