L’Arabie saoudite met en garde contre les escroqueries en ligne et les faux sites Web pour le Hajj et l’Omra

Des pèlerins musulmans accomplissent l’Omra à la Grande Mosquée pendant le mois sacré du ramadan, dans la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 16 avril 2023. (Reuters)
Des pèlerins musulmans accomplissent l’Omra à la Grande Mosquée pendant le mois sacré du ramadan, dans la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 16 avril 2023. (Reuters)
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Publié le Lundi 17 avril 2023

L’Arabie saoudite met en garde contre les escroqueries en ligne et les faux sites Web pour le Hajj et l’Omra

  • Le ministère du Hajj et de l’Omra ont exhorté les pèlerins à n’utiliser que les comptes officiels du ministère
  • Des escrocs ont dupé des Pakistanais en les incitant à communiquer des informations personnelles et financières en suivant un lien vers un faux site Web

LA MECQUE: Les autorités saoudiennes ont mis en garde les fidèles souhaitant effectuer les pèlerinages du Hajj et de l’Omra à La Mecque contre les escroqueries lors de l’inscription en ligne.

Les responsables du ministère du Hajj et de l’Omra ont exhorté les pèlerins à n’utiliser que les comptes officiels du ministère.

Dans le dernier incident en date, des escrocs ont dupé des Pakistanais en les incitant à communiquer des informations personnelles et financières en suivant un lien vers un faux site Web.

«Le ministère ne connaît pas la source de ce lien, qui s’est répandu récemment, mais il n’appartient certainement pas au ministère du Hajj et de l’Omra. Tous les pèlerins doivent éviter ce genre de liens», a déclaré à Arab News Hicham Saïd, sous-secrétaire du ministère.

Il a souligné que les pèlerins étaient sélectionnés par le biais des canaux officiels des bureaux de la mission du Hajj dans leur propre pays et a indiqué que si ces bureaux n’existent pas, les demandes devront être soumises via la plate-forme du Hajj.

Ahmed Saleh Halabi, conseiller des services du Hajj et de l’Omra, a précisé que les pèlerins étaient souvent la cible de cybercriminels, certains prétendant représenter la fondation saoudienne à but non lucratif Misk.

Il a toutefois souligné que Misk n’organiserait pas de manière indépendante des voyages pour les pèlerins de l’Omra venant de l’extérieur du Royaume sans travailler en étroite collaboration avec le ministère du Hajj et de l’Omra et les ambassades saoudiennes concernées.

Mohsin Tutla, président de la World Hajj and Umrah Care Foundation, a expliqué que «la technologie numérique présente des avantages sophistiqués si elle est utilisée avec les bonnes intentions et dans le respect de l’éthique, mais elle peut être préjudiciable aux pèlerins qui sont dupés chaque année par de faux sites Web conçus pour inciter les pèlerins à acheter des forfaits qu’ils (les escrocs) n’ont aucunement l’intention d’honorer.»

Chaque année, le roi d’Arabie saoudite accueille certains membres de la communauté musulmane du monde entier pour qu’ils effectuent le Hajj en tant qu’invités spéciaux du Royaume. Cependant, certains escrocs en ligne envoient de fausses invitations au Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'avenir incertain de la récolte de dattes au Soudan en guerre

Des travailleurs collectent des dattes au début de la saison des récoltes à Barkal, dans le nord du Soudan, le 15 septembre 2023 (Photo, AFP).
Des travailleurs collectent des dattes au début de la saison des récoltes à Barkal, dans le nord du Soudan, le 15 septembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Au Soudan, la datte figure parmi les aliments quotidiens, comme dans de nombreux pays arabes, et elle est vitale pour l'économie du pays
  • Dans tout le pays, les petits fermiers n'ont plus accès aux financements, les acheteurs n'arrivent plus à écouler les stocks sur les marchés

KARIMA: Hozaifa Youssef devait poursuivre ses études en Inde mais la guerre au Soudan en a décidé autrement: à la place il récolte des dattes dans sa région d'origine. Ses employeurs, eux, craignent de ne pas pouvoir écouler leur production.

A Karima, ville du nord au bord du Nil, à 350 kilomètres de Khartoum, se dressent des milliers de longs palmiers-dattiers plantés à intervalles réguliers dans des parcelles jalonnées de réservoirs d'eau.

Là, septembre marque le début de la récolte. C'était le cas dans les palmeraies du nord du Soudan, mais pas dans les autres régions. Dans le sud, à Gedaref, connu pour être le grenier à céréales du Soudan, les terres sont restées en jachère cette année.

Si Al-Fateh al-Badawi a pu récolter ses dattes à Karima, il n'est pas sûr de pouvoir les écouler car "les acheteurs sont frileux", observe l'agriculteur.

Au-dessus de lui, sous un grand ciel bleu, pieds nus et muni d'une simple corde, un homme grimpe le stipe d'un palmier pour couper les régimes de dattes. Au sol, à l'ombre des rameaux, sur de grands draps blancs, hommes et adolescents battent les régimes de dattes avant de récupérer les derniers fruits à la main.

Grand producteur mondial

Parmi eux, Hozaifa Youssef, radiologiste de 26 ans qui travaillait à Khartoum avant de rejoindre sa famille dans le nord pour aider à la récolte et échapper aux affres de la guerre qui a éclaté le 15 avril.

"Je devais partir en Inde pour mon master, mais avec la guerre, j'ai dû changer mes plans", raconte-t-il à l'AFP depuis une palmeraie de sa région natale.

La guerre sanglante opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires dirigés par son ancien adjoint devenu rival, le général Mohammed Hamdane Daglo, a plongé ce pays d'Afrique de l'Est dans le chaos. Les combats ont fait au moins 7.500 morts, selon un bilan de l'ONG Acled, et plus de cinq millions de déplacés et de réfugiés, d'après l'ONU.

La guerre est aussi responsable de ce que les experts appellent la "désindustrialisation" du pays, et de la dévastation de son secteur agricole, qui représente près de 40% du PIB et 80% des emplois, selon l'ONU.

Au Soudan, la datte figure parmi les aliments quotidiens, comme dans de nombreux pays arabes, et elle est vitale pour l'économie du pays. Septième producteur mondial de dattes, le Soudan en produit plus de 460.000 tonnes par an, d'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Et dans tout le pays, les petits fermiers n'ont plus accès aux financements, les acheteurs n'arrivent plus à écouler les stocks sur les marchés et les poids lourds de l'industrie agricole ont jeté l'éponge.

En mai, le groupe agricole Haggar, premier employeur du Soudan, a annoncé la suspension de ses activités et investissements dans le pays. Ceux qui continuent à travailler, font face à des défis de taille.

«Marchés de substitution»

Avant la guerre, l'essentiel du commerce avait lieu à Khartoum. Mais la guerre a déstructuré une économie déjà à genoux. Les frappes aériennes incessantes, tirs d'artillerie et combats de rue ont détruit la capitale, poumon économique du pays.

"En raison de la proximité et de l'importance de la demande à Khartoum, c'est là qu'on écoulait la majeure partie de nos récoltes les années précédentes, mais avec la guerre ce n'est plus possible", s'inquiète M. Badawi, vêtu d'une djellaba blanche et d'une calotte assortie.

"On essaye de trouver des marchés de substitution", dit-il. Un autre agriculteur, Al-Jerah Ahmed, estime lui que l'aide de l'Etat soudanais est nécessaire pour "une production de qualité". L'homme de 45 ans aimerait que les autorités "investissent dans l'usine de conservation de dattes de Karima".

Mais l'Etat, qui n'a pas payé les salaires des fonctionnaires depuis cinq mois, peine déjà à assurer la sécurité alimentaire des 48 millions d'habitants depuis que le Soudan a perdu ses deux principaux pourvoyeurs en blé en raison de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Et dans un pays qui était déjà parmi les plus pauvres du monde avant la guerre entre l'armée et les paramilitaires, près de six millions d'habitants sont désormais "au bord de la famine", alerte l'ONU.


Liban: Arrestation de l'auteur présumé des tirs ayant visé l'ambassade américaine

Des enquêteurs de l'armée libanaise inspectent les impacts de balles et collectent des preuves médico-légales à côté de l'entrée de l'ambassade américaine à Aukar, une banlieue nord de Beyrouth, Liban, le 21 septembre 2023 (Photo, AP).
Des enquêteurs de l'armée libanaise inspectent les impacts de balles et collectent des preuves médico-légales à côté de l'entrée de l'ambassade américaine à Aukar, une banlieue nord de Beyrouth, Liban, le 21 septembre 2023 (Photo, AP).
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  • Fadi Akiki, commissaire du gouvernement près du tribunal militaire, est actuellement en train d'interroger le suspect
  • L'incident a coïncidé avec l'anniversaire de l'explosion d'une voiture piégée en 1984 devant l'ambassade américaine

BEYROUTH: Les autorités libanaises ont arrêté lundi l'auteur présumé des tirs ayant visé mercredi l'ambassade des Etats-Unis au Liban sans faire de victime, a indiqué à l'AFP un responsable de sécurité.

Fadi Akiki, commissaire du gouvernement près du tribunal militaire, est actuellement en train d'interroger le suspect, a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat, sans plus de détails.

Le complexe abritant l'ambassade américaine, extrêmement sécurisé et entouré de barrages de l'armée libanaise, est situé à Awkar, une banlieue au nord de Beyrouth.

La justice militaire libanaise avait ouvert une enquête.

Un responsable de sécurité libanais, ayant requis l'anonymat, avait auparavant déclaré à l'AFP que "quinze balles avaient été tirées sur l'entrée de l'ambassade", sans faire de victime.

L'incident a coïncidé avec l'anniversaire de l'explosion d'une voiture piégée en 1984 devant l'ambassade américaine dans ce secteur, qui avait fait onze morts et des dizaines de blessés, attribué par l'ambassade au Hezbollah pro-iranien.

La chancellerie s'était installée dans ces locaux au nord de Beyrouth après un attentat suicide qui avait détruit l'ambassade en avril 1983 et fait 63 morts, en pleine guerre civile (1975-1990). L'attentat avait été revendiqué par le Djihad islamique, une nébuleuse liée selon Washington au Hezbollah.


Soudan du Sud: L'ONU dénonce une attaque meurtrière contre un convoi humanitaire

Les Nations unies ont prévenu que de telles attaques mettaient en danger l'acheminement sûr de l'aide au Soudan du Sud, le pays le plus dangereux au monde pour les humanitaires (Photo, AFP).
Les Nations unies ont prévenu que de telles attaques mettaient en danger l'acheminement sûr de l'aide au Soudan du Sud, le pays le plus dangereux au monde pour les humanitaires (Photo, AFP).
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  • Deux camions ont été attaqués samedi matin alors qu'ils revenaient à Juba après avoir convoyé de l'aide destinée à des familles à Yei
  • Depuis le début de l'année, 24 travailleurs humanitaires y ont été tués, selon l'ONU

GENÈVE: L'ONU a vivement dénoncé lundi une attaque meurtrière contre des camions livrant de l'assistance dans le sud du Soudan du Sud ce week-end, qui a entraîné une suspension de la livraison d'aide dans cette zone.

Deux camions ont été attaqués samedi matin alors qu'ils revenaient à Juba après avoir convoyé de l'aide destinée à des familles et des enfants à Yei dans l'Etat d'Equatoria Central (sud), a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) dans un communiqué.

"Les deux chauffeurs ont été abattus et les deux camions ont été brûlés et détruits", a indiqué l'agence, "condamnant très fermement cette attaque meurtrière".

En conséquence, l'Unicef a "suspendu l'approvisionnement en aide dans cette région", a-t-elle indiqué.

Les Nations unies ont prévenu que de telles attaques mettaient en danger l'acheminement sûr de l'aide au Soudan du Sud, le pays le plus dangereux au monde pour les humanitaires.

Depuis le début de l'année, 24 travailleurs humanitaires y ont été tués, selon l'ONU.