Guides de tourisme: Le Routard, 50 ans et 55 millions d'exemplaires vendus

Cette photo d'archive montre le fondateur du "Guide du Routard" français, Philippe Gloaguen, posant avec la première édition de son guide au siège de l'entreprise à Paris. Le "Guide du Routard", qui s'est vendu à 55 millions d'exemplaires en cinq décennies, fêtera son 50e anniversaire en 2023. (AFP).
Cette photo d'archive montre le fondateur du "Guide du Routard" français, Philippe Gloaguen, posant avec la première édition de son guide au siège de l'entreprise à Paris. Le "Guide du Routard", qui s'est vendu à 55 millions d'exemplaires en cinq décennies, fêtera son 50e anniversaire en 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 18 avril 2023

Guides de tourisme: Le Routard, 50 ans et 55 millions d'exemplaires vendus

  • Cinquante ans plus tard, le guide édité par Hachette depuis 1975 est le plus vendu en France (entre 2 et 2,5 millions d'exemplaires annuels)
  • «Le secret du Routard, c'est une fidélisation des premiers clients avec chaque année l'arrivée d'une clientèle de jeunes», explique Philippe Gloaguen, 71 ans

PARIS : Reconnaissable au voyageur sur sa couverture portant le monde tel un sac à dos, le guide touristique Le Routard fête ses 50 ans, fier de son succès qui lui vaut d'avoir écoulé 55 millions d'exemplaire en cinq décennies.

L'aventure a commencé en avril 1973 lorsque Philippe Gloaguen, étudiant en école de commerce, parvient à faire éditer son récit de voyage à petit budget sur la route des Indes. Après 18 refus, une 19e petite maison d'édition, Gedalge, publie le récit, qui se vend à 8 500 exemplaires.

Cinquante ans plus tard, le guide édité par Hachette depuis 1975 est le plus vendu en France (entre 2 et 2,5 millions d'exemplaires annuels). "Le secret du Routard, c'est une fidélisation des premiers clients avec chaque année l'arrivée d'une clientèle de jeunes", explique Philippe Gloaguen, 71 ans.

"Le Routard a évolué parce que la clientèle a évolué", selon lui, "le jeune étudiant est devenu cadre, a des enfants... de l'auberge de jeunesse il est passé à l'hôtel de charme... de l'autostop il est passé à la voiture de location".

"C'est la collection iconique du voyage", déclare Sidonie Chollet, directrice du département Hachette Tourisme, "avec un catalogue de 150 titres, ce qui n'est pas fréquent".

Sur les 50 meilleures ventes en France en 2022 de guides touristiques, 35 sont des Routard, selon le classement publié en mars par Livre Hebdo et l'institut d'études Gfk.

«Le Routard, lui, est sincère...»

Parmi ses concurrents, on compte le Lonely Planet, né la même année que lui, le Michelin ou encore le Petit Futé.

Aujourd'hui, le guide papier fait face à la concurrence d'internet et des réseaux sociaux. Le patron du Routard reconnaît que cela a pu freiner ses ventes, "en particulier l'arrivée de Tripadvisor". "Mais le défaut majeur d'internet, c'est que tu ne sais pas qui écrit", ajoute-t-il. "Le Routard, lui, est sincère...", assure-t-il, mettant en avant ses rédacteurs et les 25 000 lettres et mails de lecteurs reçus par an.

Le Routard n'a pas pourtant pas échappé à l'appel d'internet et a désormais son site, propriété à 50% de Hachette et à 50% du Routard et qui emploie une vingtaine de personnes.

Pour les guides, Hachette verse les droits d'auteur de la collection à Philippe Gloaguen, unique et heureux propriétaire de la marque Routard. A charge pour lui ensuite de rémunérer ses équipes - un modèle qui lui a valu des critiques -, soit 22 auteurs et une trentaine de pigistes (payés à la tâche), tous spécialistes de leur destination. Pour 2023, le patron du Routard table sur un chiffre d'affaires de 2,6 millions d'euros.

Ligne rouge du guide: la sécurité. "Dès qu'il y a un problème de sécurité dans une zone, on retire Le Routard de la vente". A cause de la guerre en Ukraine, Philippe Gloaguen a ainsi retiré de la vente les guides de Moscou, Saint-Pétersbourg, des pays baltes ou encore de la Pologne.

« Poutine m'a coûté 10 Routards »

La Pologne, par exemple, "héberge énormément de réfugiés ukrainiens dans des hôtels, je ne veux pas de cohabitation de touristes en goguette avec des familles qui souffrent", explique-t-il, ajoutant: "Poutine m'a coûté au moins dix guides du Routard".

Le guide a aussi des partenariats avec des collectivités, les campings Huttopia ou encore les centres commerciaux E.Leclerc qui, en juin, vendront un Routard spécial Tour de France.

Depuis 2021, après la crise du Covid durant laquelle les ventes du guide avaient chuté de 85%, le guide se décline aussi en trimestriel, "Routard magazine".

Autre source de revenu, les "beaux livres" de voyages, vendus autour de 40 euros, remportent aussi un "beau succès". L'un a déjà été écoulé à 130.000 exemplaires depuis 2017 en plusieurs langues. Un autre, "50 voyages à faire dans sa vie", cumule à son tour "plus de 35 000 exemplaires vendus" depuis fin novembre, souligne Sidonie Chollet.

La prochaine aventure sera cinématographique avec un film écrit par les scénaristes des Tuches racontant les pérégrinations d'un auteur du Routard au Maroc. Sortie prévue en 2024. Philippe Gloaguen y jouera son propre rôle.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com