Festival du livre de Paris: Italie et TikTok à l'affiche

Des bandes dessinées sont exposées au Salon du Livre de Paris 2019 au Parc des Expositions de Paris, le 18 mars 2019 à Paris (Photo, AFP).
Des bandes dessinées sont exposées au Salon du Livre de Paris 2019 au Parc des Expositions de Paris, le 18 mars 2019 à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 19 avril 2023

Festival du livre de Paris: Italie et TikTok à l'affiche

  • Ce format de festival, au Grand Palais éphémère près de la tour Eiffel, se veut plus select et moins gigantesque, par rapport au salon du livre qui se tenait jusqu'en 2019 à Paris Expo Porte de Versailles
  • La littérature italienne est familière aux lecteurs français, avec près de 1 000 titres par an achetés pour traduction en France

PARIS: Le deuxième Festival du livre de Paris, de vendredi à dimanche, invite l'Italie et prend comme partenaire un acteur qui fait de plus en plus parler de lui dans l'édition, l'application chinoise TikTok.

Ce format de festival, au Grand Palais éphémère près de la tour Eiffel, se veut plus select et moins gigantesque, par rapport au salon du livre qui se tenait jusqu'en 2019 à Paris Expo Porte de Versailles.

Après 90 000 visiteurs en avril 2022, édition qui a connu les imperfections d'une première, les organisateurs comptent dépasser les 100 000 cette année.

"La capacité d'accueil est légèrement augmentée", "on a quasiment doublé les accès" et "on a beaucoup travaillé l'aménagement de l'espace", qui sera décoré de cyprès d'Italie, explique à l'AFP le directeur général de la manifestation, Jean-Baptiste Passé.

Le choix du pays invité devrait attirer du public. La littérature italienne est familière aux lecteurs français, avec près de 1 000 titres par an achetés pour traduction en France.

Sont attendus à Paris près de 50 auteurs, vedettes comme Alessandro Baricco, ou étoiles montantes comme Veronica Raimo ("Tout faux", éditions Liana Levi).

«Vraie librairie»

Pour l'organisateur, le Syndicat national de l'édition (SNE), le Festival est une vitrine importante de la vitalité d'un secteur économique éprouvé par la hausse du coût de la vie.

"On fait en sorte que ce soit une vraie librairie d'éditeurs. Que l'identité des maisons d'éditions soit identifiable, repérable, dans un ensemble harmonieux", selon M. Passé.

C'est aussi un lourd investissement. Les entrées, à 5 euros pour les plus de 25 ans, et les autres recettes (locations des stands, librairie) sont loin d'assurer l'équilibre financier de la manifestation.

"L'an dernier, les éditeurs ont investi. Là on se rend compte que c'est un festival qui ne fonctionnera que s'il y a des partenaires structurants, solides. C'est une stratégie claire", affirme le président du SNE, Vincent Montagne.

Le premier d'entre eux, sur les brochures et le site internet, est TikTok.

La plateforme chinoise au milliard d'utilisateurs nourrit des ambitions dans le livre, pour promouvoir auprès de son public, qui a généralement moins de 30 ans, un statut de canal de référence dans la culture. Facebook n'a pas su le devenir, Twitter l'est de moins en moins, et Instagram ne pousse pas autant le phénomène "bookstagram".

«Spontanéité» de TikTok

Le mot-dièse #booktok regroupe "plus de 17 millions de vidéos", visionnées "plus de 109 milliards" de fois, avançait la responsable des partenariats culture et éducation de TikTok en France, Élodie Ricquier Veybel, lors de la présentation du Festival en février.

"TikTok est un partenaire utile: ils sont apparemment efficaces pour attirer les jeunes", constate M. Montagne. Et chez les éditeurs, "des comptes TikTok s'ouvrent toutes les semaines".

Mais les ruées en librairie sur certains titres, grâce à TikTok, échappent souvent à tout contrôle. Joël Dicker, numéro deux des ventes de livres en France en 2022, s'y est lancé. Au bout de six mois, il plafonne à 5 500 abonnés.

Les codes de #booktok détonnent dans le monde feutré de la littérature: orthographe hésitante, volumes maltraités, crises de larmes devant un épilogue émouvant, langage trivial...

Une vidéo de janvier qui montre les couvertures de livres que vient d'acheter une tiktokeuse, Julie Ferrat, est à l'envers. Difficile de lire les titres, de droite à gauche. Tout éditeur rêverait pourtant d'y glisser les siens: elle dépasse un million de vues.

"Il y a une forme de spontanéité, d'horizontalité, qui nous va très bien, si les éditeurs n'arrivent pas à toucher ce public de manière verticale", estime Jean-Baptiste Passé. "Les adolescents ne sont-ils pas les meilleurs prescripteurs des livres qu'ils lisent?"


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com