IMA/Kinda, partenaires pour la valorisation de la création artistique arabe

En partenariat avec la fondation Kinda de Riyad, l’IMA propose en exclusivité française dans sa librairie-boutique une série limitée de masques, dessinés par six artistes arabes (Photo, fournie).
En partenariat avec la fondation Kinda de Riyad, l’IMA propose en exclusivité française dans sa librairie-boutique une série limitée de masques, dessinés par six artistes arabes (Photo, fournie).
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

IMA/Kinda, partenaires pour la valorisation de la création artistique arabe

  • Les participants ont été invités, durant le confinement, à créer une œuvre avec ce qu’ils avaient à portée de main
  • Le concours permettra « de recueillir le fruit d'un questionnement et d'une réflexion liés à une pandémie telle que l'humanité n'en a pas connu depuis plus d'un siècle »

PARIS: Dans un objectif de valorisation de la créativité artistique durant la période du confinement, la fondation saoudienne Kinda pour l’art contemporain, en collaboration avec l’Institut du monde arabe (IMA), a lancé le concours d’art international Art Accross Borders.

Ce concours  concerne diverses formes de création: peinture, sculpture, livre d’artistes, objet d’art classique, impression numérique, photographie et vidéo inédites. Il est présidé par un jury composé de trois artistes: Dia al-Azzawi, Mohamed Mourabiti, Adel el-Siwi; et de Silva Naef, historienne de l’art et professeure à l’université de Genève; de Mouna Mekouar, critique d’art et commissaire d’expositions; et de Djamila Chakour, conservatrice au musée de l’IMA.

Sollicité par Arab News en français, Éric Delpont, directeur du musée de l'Institut du monde arabe nous explique que « l'idée de ce concours relève de l'initiative de la Fondation Kinda qui, avec le relais de l'IMA, a voulu recueillir l'expérience des artistes du monde arabe et de ses diasporas confrontées à un confinement inédit et transcontinental ».

Enfermement et création artistique, un bon ménage?

Les participants ont été invités, durant le confinement, à créer une œuvre avec ce qu’ils avaient à portée de main, dans un esprit écoresponsable et dans un format propre au contexte de sa création. Les artistes qui concourent doivent avoir déjà participé à une exposition collective au moins, ou bien leur travail doit avoir été présenté dans une exposition monographique en galerie et/ou en institution.

« Affirmer la créativité, contre la peur et l’isolement », tel est l’objectif de l’opération Art Accross Borders, une initiative qui permettra aux artistes de poursuivre leurs activités en s’adaptant au contexte de pandémie mondiale de Covid-19. « Cet enfermement pouvait-il être source d'imagination et donc de création, ou au contraire affecter la pratique de chacun par le manque de ressources et d’échanges qui nourrissent le travail artistique », s’interroge le directeur du musée de l’IMA.

Le concours, qui rassemble des artistes confirmés de plusieurs générations, permettra « de recueillir le fruit d'un questionnement et d'une réflexion liés à une pandémie telle que l'humanité n'en a pas connu depuis plus d'un siècle », nous confie Éric Delpont. « Les arts plastiques, au même titre que la littérature, transcendent les témoignages d'un vécu partagé (…). Les œuvres des lauréats vont intégrer la collection du musée de l'Institut et perpétueront la mémoire d'un état d'esprit, d'une vision de soi et du monde en cette année si particulière », ajoute-t-il.

Enfin, le directeur du musée de l’IMA rappelle que « le nouveau confinement a ralenti le travail du jury ». Initialement prévues ce mois de décembre, la remise des prix et l’organisation d’une exposition des lauréats au sein des collections du musée de l’Institut ont été reportées à février 2021, « en espérant que le contexte sanitaire ne viendra pas encore en perturber le bon déroulement », poursuit-il.

Une édition limitée de masques dessinés par des artistes arabes engagés

En partenariat avec la fondation Kinda de Riyad, l’IMA propose en exclusivité française dans sa librairie-boutique une série limitée de masques, dessinés par six artistes arabes contemporains, engagés et ouverts sur le monde, qui ont participé à la conception de cette édition au profit du grand public.

Parmi eux, Mohamed Mourabiti, né en 1968 à Marrakech, est un artiste autodidacte qui pratique le collage, le dessin et la sculpture, et Dia al-Azzawi, né à Bagdad, diplômé en archéologie, puise son inspiration dans le répertoire antique mésopotamien et dans la civilisation arabo-islamique. Quant à l’Égyptien Adel el-Siwi, qui a étudié la médecine au Caire et a séjourné en Europe et aux États-Unis, avant de revenir dans son pays en 1978, c’est un artiste engagé, qui a abandonné la psychiatrie pour se consacrer à la peinture, en conjuguant l’informel et le figuratif pour dénoncer les injustices. « Son art devient plus optimiste dans sa transformation des émotions et des souvenirs, sans pour autant renoncer à la dénonciation de la corruption et de la censure politique », précise le communiqué de l’IMA qui indique que l’artiste a aussi traduit en arabe le Traité de la peinture de Léonard de Vinci.

Les artistes « posent sur le format particulier et en volume du masque leur univers plastique ». Figuratif ou informel, dans une palette en camaïeu ou contrastée, « cette édition de masque saura satisfaire les goûts de chacun », précise le communiqué de l’IMA.

Confectionnés à 100 % en coton, lavables, ces masques, vendus au prix unitaire de 19,90 euros, sont désormais disponibles dans la librairie-boutique de l’IMA.

Les Arabes dans l’imaginaire français
Par Mourad Saouli -
Covid-19: L'Etat promet d’honorer ses engagements envers les artistes
Par La Presse -

Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com