Le Japon veut des liens «constructifs» et «stables» avec la Chine

 Le Japon souhaite des relations «constructives et stables» avec la Chine et demande à Pékin de se comporter de manière «responsable», a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida dans une interview jeudi. (AFP)
 Le Japon souhaite des relations «constructives et stables» avec la Chine et demande à Pékin de se comporter de manière «responsable», a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida dans une interview jeudi. (AFP)
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Publié le Jeudi 20 avril 2023

Le Japon veut des liens «constructifs» et «stables» avec la Chine

  • Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces dernières années
  • M. Kishida a déclaré que le maintien de la «paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan» était important non seulement pour le Japon, mais aussi pour «la stabilité de la communauté internationale»

TOKYO: Le Japon souhaite des relations "constructives et stables" avec la Chine et demande à Pékin de se comporter de manière "responsable", a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida dans une interview jeudi.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces dernières années. En décembre dernier, le Japon a qualifié la Chine de "défi stratégique sans précédent à la paix et la stabilité du Japon", tout en annonçant une révision majeure de sa politique de sécurité, avec notamment une augmentation des dépenses de défense.

"Nous sommes confrontés à l'environnement sécuritaire le plus exigeant et le plus complexe depuis la guerre et ce qui doit être prioritaire, je crois, c'est une diplomatie proactive avec la Chine", a déclaré M. Kishida dans une interview accordée à des médias étrangers dont l'AFP.

Le Japon souhaite une "relation constructive et stable" avec Pékin, "ce qui nécessite des efforts de part et d'autre", a-t-il ajouté.

"Nous continuerons à appeler la Chine à agir de manière responsable."

Cette semaine, les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis au Japon ont présenté un front uni face aux préoccupations liées à la Chine, la mettant en garde sur tous les sujets, des revendications territoriales en mer à Taïwan.

Le G7 a mis Pékin en garde contre ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, estimant que celles-ci n'ont "pas de base juridique".

En réaction, la Chine a accusé le G7, dont le Japon est l'hôte cette année, de la "calomnier" et de la "salir".

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a indiqué que Pékin a protesté par voie diplomatique auprès de Tokyo, jugeant le communiqué du G7 "rempli d'arrogance et de préjugés".

Tensions autour de Taïwan 

Les tensions ont récemment été attisées dans la région par la rencontre entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et un haut responsable américain, à laquelle Pékin a répondu par des manoeuvres militaires dans le détroit de Taïwan.

La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

M. Kishida a déclaré que le maintien de la "paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan" était important non seulement pour le Japon, mais aussi pour "la stabilité de la communauté internationale", tout en refusant de préciser quelle pourrait être la réponse japonaise en cas d'invasion.

Le Premier ministre japonais a rencontré le président chinois Xi Jinping en marge d'un sommet international l'année dernière, et son ministre des Affaires étrangères s'est rendu à Pékin au début du mois, le premier voyage de ce type depuis décembre 2019.

Tokyo a récemment rejoint Washington en mettant en place des restrictions à l'exportation sur les composants nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs, une mesure considérée comme visant à empêcher la Chine d'obtenir des puces de haute technologie.

M. Kishida a déclaré que la Chine devait faire davantage pour garantir un "environnement commercial transparent, prévisible et équitable".

Il a également averti que la "stabilité" des relations entre les Etats-Unis et la Chine était "extrêmement importante pour la communauté internationale" et que le Japon attendait de son voisin qu'il "assume ses responsabilités en tant que grande puissance de la communauté internationale".


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.