Cagnottes en ligne: HelloAsso, 1 milliard d'euros levé pour les associations

La co-fondatrice et présidente de l'association HelloAsso, Léa Thomassin pose devant une banderole, après qu'un milliard d'euros a été récolté grâce à une levée de fonds pour quelque 250 000 associations, dont le principal fonds de soutien aux grévistes contre la réforme des retraites du gouvernement, à Bègles le 24 avril 2023. (Photo, AFP)
La co-fondatrice et présidente de l'association HelloAsso, Léa Thomassin pose devant une banderole, après qu'un milliard d'euros a été récolté grâce à une levée de fonds pour quelque 250 000 associations, dont le principal fonds de soutien aux grévistes contre la réforme des retraites du gouvernement, à Bègles le 24 avril 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 25 avril 2023

Cagnottes en ligne: HelloAsso, 1 milliard d'euros levé pour les associations

  • HelloAsso est ainsi passé d'un million d'euros collecté en 2013 à 30 millions en 2017. La plateforme a atteint le milliard d'euros le 31 mars et vise les deux milliards d'ici 2025
  • Créé en 2009, HelloAsso se veut une solution de paiement simplifiée, intuitive et sécurisée permettant aux associations de récolter des cotisations, créer de la billetterie pour des événements, tenir une boutique ou encore attirer les dons

BÈGLES: C'est un site gratuit qui permet au monde associatif de lever des fonds: la plateforme française HelloAsso vient d'atteindre un milliard d'euros collecté au profit de 250 000 associations, dont l'une des principales caisses de grève du mouvement contre la réforme des retraites.

Créé en 2009, cet outil en ligne de financement participatif se veut une solution de paiement simplifiée, intuitive et sécurisée permettant aux associations de récolter des cotisations, créer de la billetterie pour des événements, tenir une boutique ou encore attirer les dons.

Et son modèle particulier - utilisation gratuite et financement par les utilisateurs sur la base du volontariat - lui vaut une croissance spectaculaire, en moyenne 65% par an ces cinq dernières années.

HelloAsso est ainsi passé d'un million d'euros collecté en 2013 à 30 millions en 2017. La plateforme a atteint le milliard d'euros le 31 mars et vise les deux milliards d'ici 2025.

"Nous proposons aux personnes qui font un paiement de laisser, si elles le souhaitent, quelques euros en plus pour HelloAsso", explique à l'AFP Léa Thomassin, cofondatrice et présidente de cette entreprise installée à Bègles, près de Bordeaux, décrivant un modèle économique "solidaire" et "basé sur un effet de volume".

Contribution volontaire

Et ça marche: un utilisateur sur deux laisse une contribution volontaire, 1,80 euro en moyenne, avec un plafond de 25 euros. Avec un paiement réalisé toutes les deux secondes, cette entreprise d'une centaine de salariés, labellisée ESUS par l'État (entreprise solidaire d'utilité sociale), a dégagé 10,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022 et présente des comptes à l'équilibre.

Ce mode de rémunération lui permet de financer un large éventail de services gratuits: annuaire des associations, agenda des événements, pages thématiques pour donner de la visibilité à certaines causes.

"On cherche à faciliter la vie numérique globale de l'association", résume Léa Thomassin.

Un service bienvenu pour des structures qui ont souvent de faibles moyens et reposent sur le bénévolat, confirme Manuella Jean, secrétaire de BDX Rollergirls, qui rassemble une quarantaine d'adhérentes passionnées de "rollerdance" (danse en rollers) à Bordeaux.

"Je n'avais pas spécialement de compétences informatiques et c'est vrai que c'est plutôt intuitif", témoigne cette infirmière qui utilise HelloAsso depuis trois ans.

Son association, au budget de 10 000 à 15 000 euros, reverse d'ailleurs un petit don annuel à la plateforme. "On s'étonne presque que ça soit gratuit et qu'il n'y ait aucune pub dessus", plaisante-t-elle.

HelloAsso a scellé une quinzaine de partenariats avec des fédérations sportives et revendique parmi ses utilisateurs la moitié des clubs de basket français.

«Superpouvoirs»

Plateforme non-partisane, appliquant des contrôles stricts sur la nature des activités financées, le site HelloAsso a néanmoins vu son nom associé au mouvement contre la réforme des retraites: plusieurs caisses de grève associatives ont utilisé son interface, dont la Caisse de solidarité créée par la CGT InfoCom, qui a levé près de 4 millions d'euros depuis janvier.

"Le fait de mettre une contribution libre nous paraît plus éthique, plus vertueux, que d'imposer un pourcentage", explique à l'AFP Romain Altmann, coordinateur national de cette caisse.

La moitié des 47 000 dons reçus depuis janvier ont été effectués via HelloAsso, soit 1,9 million d'euros, détaille le dirigeant. Le reste l'a été via PayPal, qui a prélevé plus de 40 000 euros de commissions.

L'essor des caisses de grève en ligne est un phénomène nouveau, témoigne Léa Thomassin, qui évoque une "démocratisation" des outils numériques.

Les associations "ont maintenant tous ces +superpouvoirs+ à leur disposition pour mener leurs actions", fait-elle valoir.

Ce modèle peut-il être s'exporter à l'étranger, à l'instar de la plateforme Betterplace en Allemagne ? "C'est possible, notamment en Europe, mais aujourd'hui ce n'est pas notre stratégie", tempère Léa Thomassin, qui veut plutôt développer de nouveaux services en France, comme un système de paiement via une application mobile ("tap to phone").

Pour cela, HelloAsso a levé 15 millions d'euros en 2022 auprès du Crédit Mutuel, son principal actionnaire, et vise 500 000 associations utilisatrices en France d'ici 2025 (sur un total de 1,5 million).


La France encouragée à donner plus vite la priorité à l'électricité

Un employé du gestionnaire du réseau de transport d'électricité français RTE (Réseau de Transport d'Électricité) travaille à la rénovation des lignes à très haute tension autour d'Arèches-Beaufort, sur le sentier du Cormet de Roselend, le 6 septembre 2022. (AFP)
Un employé du gestionnaire du réseau de transport d'électricité français RTE (Réseau de Transport d'Électricité) travaille à la rénovation des lignes à très haute tension autour d'Arèches-Beaufort, sur le sentier du Cormet de Roselend, le 6 septembre 2022. (AFP)
Short Url
  • RTE appelle à accélérer l’électrification pour réduire la dépendance coûteuse aux énergies fossiles, combler le retard de la France et tenir ses objectifs climatiques et industriels
  • Le gestionnaire du réseau prône une stratégie combinant nucléaire et renouvelables,

PARIS: En plein débat sur les choix énergétiques de la France, le gestionnaire du réseau français de haute tension RTE sonne la mobilisation générale pour accélérer la transition vers l'électricité et réduire la dépendance coûteuse aux énergies fossiles.

Sans cela, le pays pourrait manquer ses objectifs de décarbonation et de réindustrialisation, avertit l'opérateur.

"La pertinence d’une électrification rapide du pays pour réduire ses dépendances aux fossiles importés, améliorer sa balance commerciale et permettre sa décarbonation rapide est attestée", écrit RTE dans son bilan prévisionnel 2025, destiné à éclairer les choix du gouvernement sur le futur énergétique du pays.

Le gardien de l'équilibre électrique français rappelle que les importations d'hydrocarbures (gaz, pétrole) constituent la première source du déficit commercial, une note salée de 50 à 70 milliards d'euros chaque année, et même près de 120 milliards lors de la crise énergétique.

La stratégie de décarbonation de la France vise à réduire d'ici 2035 la part des hydrocarbures dans sa consommation d'énergie de 60% aujourd'hui à 30-35% en augmentant l'usage de l'électricité bas carbone - nucléaire ou renouvelable - dans les transports, l'industrie, les bâtiments...

Problème: le pays accuse aujourd'hui un "retard" dans cette "électrification" alors qu'il dispose de "l’avantage quasi-unique en Europe d’une production d’électricité particulièrement abondante et déjà décarbonée à 95%", avec des prix sur les marchés de gros parmi les plus bas du continent, souligne RTE.

L'impératif de remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée "va bien au-delà" des objectifs climatiques de baisse des émissions, précise à l'AFP Thomas Veyrenc, directeur général Economie, stratégie et finances de RTE. "C’est un enjeu de souveraineté de réduire des importations d’énergies fossiles de la Russie, du Moyen-Orient, ou même des Etats-Unis".

Ce rapport "confirme la nécessité d’accélérer sur l’électrification des usages pour atteindre nos objectifs: transition écologique, des logements plus résilients, décarbonation de l’industrie et réindustrialisation, indépendance énergétique", a commenté le ministère français de l'Industrie et de l'Energie.

Sa publication doit ouvrir une séquence politique avec des annonces du gouvernement sur une "stratégie d'électrification complémentaire" à la future feuille de route énergétique de la France, selon le ministère. Des décisions seront d'ailleurs "prises d’ici Noël", assure-t-il.

- Avancer sur deux jambes -

La publication du décret sur cette feuille de route a déjà plus de deux ans de retard en raison de profondes divisions politiques sur le partage entre nucléaire et énergies renouvelables, auxquelles est notamment opposé le Rassemblement national, le principal parti d'extrême droite français.

Leurs adversaires venus aussi d'une partie de la droite les accusent de coûter cher en aides publiques et de déséquilibrer le système électrique en raison de leur intermittence.

Mais du point de vue de RTE, nucléaire et renouvelables ne se concurrencent pas. "Le système énergétique de demain devra marcher sur deux jambes, les renouvelables et le nucléaire. Il n'y aurait aucun intérêt à se priver de l'une maintenant, au risque de ne plus pouvoir avancer", estime Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

Le rapport actualise la trajectoire de décarbonation de la France en tenant compte du retard pris dans l’électrification depuis 2023, de la dégradation du contexte macroéconomique et des conséquences durables des actions de sobriété instaurées durant la crise énergétique de 2022-2023.

La France tend ainsi à s'inscrire actuellement dans une trajectoire de décarbonation dite "lente" dans laquelle elle n'atteint pas ses objectifs climatiques et voit la part de l'industrie manufacturière dans son PIB (Produit intérieur brut) baisser. Cela se traduit par une demande d'électricité en berne et un épisode de surcapacité avérée jusqu'en 2027-2028.

Pour en sortir, RTE prône une accélération de la consommation électrique dans les secteurs qui n'en consomment pas, correspondant à une trajectoire de décarbonation "rapide" alignée sur ses objectifs climatiques et de réindustrialisation - la solution la moins coûteuse et la plus efficace selon RTE.

"Face à cette situation de surcapacité électrique temporaire, la France a le choix entre actionner un levier de décarbonation rapide, possible car les projets industriels existent ou bien ralentir transitoirement le rythme d’installation des renouvelables", ajoute M. Piechaczyk.

Mais il met en garde: ce levier-là est "bien moins efficace économiquement".


Les Bourses mondiales patientent avant la Fed

Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine. (AFP)
Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine. (AFP)
Short Url
  • "Toutes les attentions cette semaine seront tournées vers la réunion (de politique monétaire) de mercredi" de la Réserve fédérale américaine, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank
  • Les marchés "s'attendent à ce que la Fed procède à une dernière et troisième baisse de taux de 0,25% pour 2025, portant à 6 le nombre de baisses et à 1,75% l'assouplissement cumulé depuis septembre 2024", résume M. Reid

PARIS: Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine.

En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,30% quand Francfort (+0,02%), Londres (+0,06%) et Milan (-0,01%) restaient à l'équilibre.

En Asie, à la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a oscillé autour de l'équilibre, terminant en hausse de 0,18%. A Séoul, l'indice Kospi a gagné 1,34%. A Hong Kong, l'indice Hang Seng lâchait 1,23% dans les derniers échanges.

"Toutes les attentions cette semaine seront tournées vers la réunion (de politique monétaire) de mercredi" de la Réserve fédérale américaine, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.

Les marchés "s'attendent à ce que la Fed procède à une dernière et troisième baisse de taux de 0,25% pour 2025, portant à 6 le nombre de baisses et à 1,75% l'assouplissement cumulé depuis septembre 2024", résume M. Reid.

"La faiblesse récente des données sur l'emploi et un indice PCE stable (...) soutiennent cette perspective", note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

A 2,8% sur un an contre 2,7% en août, l'inflation s'éloigne encore de la cible de la banque centrale américaine, qui est de 2%. L'inflation sous-jacente (hors prix de l'énergie et de l'alimentation) a, elle, légèrement ralenti à 2,8% en glissement annuel, contre 2,9% le mois précédent.

La répartition des votes au sein du FOMC, le Comité de politique monétaire de la Fed, devrait également être scrutée.

"Le FOMC est divisé", souligne Mme Ozkardeskaya. "Certains membres craignent qu'une inflation alimentée par les droits de douane ne contrebalance les forces désinflationnistes et plaident pour la prudence — face à ceux qui veulent des baisses plus rapides, en ligne avec les pressions politiques et la préférence du public."

L'hypothèse la plus probable pour l'analyste reste que "les taux continueront de baisser à mesure que le comité se tourne vers des membres plus alignés sur les positions de la nouvelle administration, à commencer par un nouveau président de la Réserve fédérale".

Parmi les personnalités vues comme de potentiels successeurs de Jerome Powell, l'actuel principal conseiller à l'économie du président américain, Kevin Hasset, est régulièrement cité.

Et "au-delà de cette décision de premier plan, le ton de la conférence de presse du président Powell et le communiqué qui l'accompagne seront essentiels", note Jim Reid.

La Chine menacée de droits de douane

L'excédent commercial colossal de la Chine a dépassé pour la première fois les 1.000 milliards de dollars en 2025, les exportations à travers le reste du monde compensant la forte baisse des livraisons vers les États-Unis, indiquent des chiffres officiels publiés lundi.

Le président français Emmanuel Macron, tout juste de retour de Chine où il a plaidé la cause européenne en fin de semaine passée, a menacé Pékin dimanche de droits de douane "dans les tout prochains mois" si la Chine ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l'Union européenne.

Lundi, les valeurs européennes exposées à la Chine comme le luxe français, perdaient du terrain. A Paris, L'Oréal cédait 1,64%, Hermes 1,57%, Christian Dior 1,36%, LVMH 1,00% et Kering 0,59% vers 08H30 GMT.

La défense japonaise soutenue

"Les tensions entre la Chine et le Japon montent, soutenant les actions japonaises de la défense", commente Ipek Ozkardeskaya.

Tokyo a convoqué l'ambassadeur de Chine au Japon pour lui exprimer sa "vive protestation" après que des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars sur des chasseurs japonais, au moment où les tensions sont fortes entre les deux pays au sujet de Taïwan.

La Première ministre Sanae Takaichi a suggéré le mois dernier que le Japon pourrait intervenir militairement en cas d'attaque chinoise contre Taïwan, île dont Pékin revendique la souveraineté. La Chine n'exclut pas de recourir à la force pour la reprendre.

A Tokyo, Mitsubishi Heavy Industries a terminé en hausse de 3,06%, Kawasaki Heavy Industries de 2,48% et Japan Steel Works de 4,68%.


L'Arabie saoudite approuve le budget 2026 avec 306 milliards de dollars de recettes prévues

 Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
Short Url
  • Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR
  • Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 165 milliards de SR en 2026, soit 3,3 % du PIB, grâce à des politiques de dépenses anticycliques ciblées

RIYADH : L'Arabie saoudite devrait générer des recettes de 1,15 trillion de francs suisses (306 milliards de dollars) en 2026, soit une augmentation de 5,1 pour cent par rapport à l'estimation de 2025, soulignant les gains du programme de diversification économique en cours du Royaume.

Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR, soit un peu moins que les 1,34 trillion de SR prévus pour 2025, selon la déclaration budgétaire publiée par le ministère des Finances.