L’Égypte s’apprête à accueillir un afflux de réfugiés à la suite des combats qui déchirent le Soudan

Le conflit, l'instabilité et la stagnation économique au Soudan depuis le coup d'État de 2019 qui a renversé l'ancien dirigeant Omar Al-Bashir ont conduit un grand nombre de Soudanais à chercher refuge dans les pays voisins. (AFP)
Le conflit, l'instabilité et la stagnation économique au Soudan depuis le coup d'État de 2019 qui a renversé l'ancien dirigeant Omar Al-Bashir ont conduit un grand nombre de Soudanais à chercher refuge dans les pays voisins. (AFP)
L'Egypte, qui accueille déjà des millions de réfugiés, est confrontée à la menace d'un nouvel afflux de réfugiés fuyant la guerre au Soudan. (Photo d'archive avec la permission du HCR)
L'Egypte, qui accueille déjà des millions de réfugiés, est confrontée à la menace d'un nouvel afflux de réfugiés fuyant la guerre au Soudan. (Photo d'archive avec la permission du HCR)
Des personnes se rassemblent pour obtenir du pain lors d'affrontements entre les forces paramilitaires de soutien rapide et l'armée à Khartoum, au Soudan, le 22 avril 2023. (REUTERS)
Des personnes se rassemblent pour obtenir du pain lors d'affrontements entre les forces paramilitaires de soutien rapide et l'armée à Khartoum, au Soudan, le 22 avril 2023. (REUTERS)
Une clinique médicale et une pharmacie fermées sont photographiées dans le sud de Khartoum le 24 avril 2023 alors que les combats font rage dans la capitale soudanaise entre l'armée et les paramilitaires. (AFP)
Une clinique médicale et une pharmacie fermées sont photographiées dans le sud de Khartoum le 24 avril 2023 alors que les combats font rage dans la capitale soudanaise entre l'armée et les paramilitaires. (AFP)
Des personnes fuyant les combats de rue entre les forces de deux généraux soudanais rivaux sont transportées à l'arrière d'un camion dans la partie sud de Khartoum, le 21 avril 2023. (AFP)
Des personnes fuyant les combats de rue entre les forces de deux généraux soudanais rivaux sont transportées à l'arrière d'un camion dans la partie sud de Khartoum, le 21 avril 2023. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 25 avril 2023

L’Égypte s’apprête à accueillir un afflux de réfugiés à la suite des combats qui déchirent le Soudan

  • Le nombre des Soudanais qui cherchent à se réfugier en Égypte ne cesse d’augmenter en raison des conflits successifs, de l’instabilité politique chronique et de la stagnation économique
  • Les Égyptiens craignent d’accueillir un nouvel afflux de personnes déplacées sur leur territoire, qui abrite déjà 4 millions de Soudanais

LE CAIRE: Les réfugiés fuyant les conflits, les persécutions et les difficultés économiques qui sévissent dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’Est choisissent de se réfugier en Égypte ou de s’y faire étape avant de rejoindre l’Europe. Cette tendance se vérifie depuis longtemps.  

Dans le contexte de violence et de chaos qui secoue le Soudan, voisin méridional de l’Égypte, les autorités du Caire s’apprêtent à composer avec une nouvelle vague de réfugiés en quête de sécurité, d’emploi et de soins médicaux performants. Plus de quinze mille Soudanais se sont ainsi réfugiés au Tchad voisin après avoir fui le Darfour, indique un article paru dans The New York Times. 

''
Des personnes s’apprêtent à monter à bord d’un bus en partance de Khartoum, le 24 avril 2023, alors que l’armée et les paramilitaires s’affrontent dans la ville. (AFP) 

Quatre cent trente-six Égyptiens ont été évacués dimanche du Soudan par voie terrestre. Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid, a assuré que les opérations d’évacuation se poursuivraient jusqu’à ce que tous les citoyens égyptiens rentrent sains et saufs dans leur pays natal. 

La communauté soudanaise qui vit en Égypte est estimée à 4 millions de personnes. En effet, ce pays apparaît comme une destination accessible et plus accueillante aux migrants soudanais. Elle leur offre toutefois très peu d’emplois lucratifs comme ceux qu’ils recherchent habituellement dans la région du Golfe. 

À un coût raisonnable, les jeunes Soudanais peuvent se rendre en Égypte à la recherche d’un emploi. Les familles, quant à elles, y reçoivent les soins de santé nécessaires, l’éducation pour leurs enfants et, éventuellement, une vie stable. En effet, l’Égypte jouxte leur pays natal et partage avec lui la même histoire.  

''
Vue du point de passage terrestre Eshkeet-Qastal entre l'Égypte et le Soudan. L'Egypte se prépare à un afflux de réfugiés fuyant les combats qui font rage au Soudan entre l'armée et les forces paramilitaires. (AFP)

Les chiffres publics relatifs aux récentes tendances de la migration du Soudan vers l’Égypte font défaut. Toutefois, les autorités signalent une hausse des flux de migrants depuis le soulèvement qui a renversé l’ancien dirigeant soudanais, Omar el-Bechir, en 2019. 

Naela Gabr occupe le poste de présidente du Comité national de coordination pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des êtres humains. Elle estime à trois cent mille le nombre de personnes le nombre de réfugiés enregistrés en Égypte. 

«Outre le nombre de réfugiés enregistrés, près de 9 millions d’étrangers vivent en Égypte. Parmi eux, on compte environ 4 millions de Soudanais et cinq cent mille personnes originaires du Sud-Soudan», indique Naela Gabr au cours d’un entretien avec Arab News. 

«Les personnes qui fuient les conflits politiques, ethniques ou religieux, le dernier en date étant celui du Soudan, se voient accorder le statut de réfugiés en vertu des accords des Nations unies relatifs à cette question. Conformément à ces accords, l’Égypte accueille les réfugiés qui viennent de tous les pays et elle leur accorde le statut légitime d’asile», ajoute-t-elle.  

Cependant, beaucoup se demandent si l’Égypte est en mesure d’accueillir un si grand nombre de réfugiés. Ces inquiétudes s’expliquent par la charge financière et les pressions sociales que ces derniers représentent pour les pays et les communautés d’accueil. 

''
Sur cette photo prise le 17 mars 2011, des travailleurs africains bloqués à la frontière entre la Libye et l'Égypte font la queue pour recevoir des vivres du Croissant-Rouge, au milieu d'un exode de réfugiés pendant la révolte libyenne contre Moammar Kadhafi. L'Egypte est à nouveau confrontée à un afflux possible de réfugiés alors que la guerre fait rage au Soudan. (Dossier/AFP) `

«Il est difficile d’évaluer le phénomène d’immigration illégale. L’Égypte peinera à l’assumer en ce moment», explique Mme Gabr. 

On a assisté ces dernières années à une recrudescence accélérée du nombre de Soudanais qui cherchent refuge en Égypte. Ce mouvement est imputable aux conflits successifs, à l’instabilité politique chronique et à la stagnation économique qui déchirent le Soudan comme le Sud-Soudan. 

Par le passé, de nombreux réfugiés venus de tous les pays de la région se rendaient en Égypte et sur la côte méditerranéenne du pays pour entamer un voyage périlleux à destination de l’Europe. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux préfèrent s’y installer pour profiter de la stabilité relative dont jouit le pays. 

«Le nombre d’immigrés clandestins en Égypte est appelé à augmenter. En effet, s’ils se contentaient auparavant d’y passer, ils trouvent aujourd’hui dans ce pays un abri sûr, notamment en raison du contrôle des frontières », affirme Mme Gabr. 

''
Cette photo prise le 5 janvier 2014 montre des milliers de migrants africains entrés illégalement en Israël via l'Égypte, manifestant à Tel Aviv pour faire valoir leur demande de statut de réfugié. L'Égypte a été une voie de passage pour les migrants africains, mais beaucoup d'entre eux choisissent maintenant de rester, profitant de la stabilité relative du pays. (Dossier/AFP) 

Les Soudanais déplacés par les combats affluent d’ores et déjà en Égypte. Pour éviter qu’une crise humanitaire ne se produise ou que la sécurité ne s’effondre, les autorités égyptiennes seront sans doute contraintes d’établir des camps d’accueil. 

«Si la crise au Soudan se perpétue et que la situation dégénère en une guerre civile, comme c’est le cas en Syrie, le pourcentage de réfugiés soudanais va grimper en flèche», prévient le commentateur égyptien Mohamed el-Sayed lors d’une interview accordée à Arab News. 

«La frontière terrestre accueille normalement mille cinq cents Soudanais par jour. Ce chiffre s’élèvera à quinze mille personnes ou presque, ce qui place l’Égypte devant deux scénarios», explique Mohamed el-Sayed. 

«Le premier consiste à autoriser le passage des réfugiés de façon arbitraire. L’État devra dans ce cas les placer dans des camps; il sera incapable d’accueillir un tel nombre de personnes à l’intérieur de son territoire.» 

''
L'Égypte pourrait être contrainte d'ouvrir sa frontière aux Soudanais en quête de sécurité si la guerre au Soudan se poursuit et si la situation s'aggrave. ( Dossier/AFP )

La seconde hypothèse est la suivante: «L’Égypte adoptera une approche complètement différente vis-à-vis de la situation des réfugiés; l’asile sera accordé aux personnes concernées conformément aux accords des Nations unies qui régissent cette question.» 

«L’Égypte ne pourra pas intégrer la moitié de la population soudanaise. Les répercussions d’une telle éventualité seraient dramatiques, notamment dans le contexte de la crise économique actuelle.» 

En effet, si les combats entre les factions prennent de l’ampleur au Soudan, un grand nombre de personnes devront fuir le pays. Au moins quatre cents personnes ont été tuées lors d’affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) au cours des derniers jours. 

Le renversement d’El-Bechir, en 2019, a été suivi d’un coup d’État militaire perpétré en octobre 2021. Cet événement a supprimé les institutions civiles et il a inversé l’accord de partage du pouvoir qui avait été mis en place. 

Dans le sillage d’un vaste mouvement de protestation qui s’est déclenché en décembre 2022, les protagonistes civils et militaires ont signé un protocole d’accord qui vise à remettre le pays sur la voie de la démocratie menée par les civils.  

'
Sur cette photo datant du 17 août 2019, Abdel Fattah Al-Burhan (2e-D) et Mohamed Hamdan Daglo "Hemeti" (3e-G) célèbrent la signature de la "déclaration constitutionnelle" qui ouvre la voie à une transition vers un régime civil. Après avoir passé outre l'accord et pris le pouvoir à leurs partenaires civils, les deux généraux sont à couteaux tirés. (AFP) 

Cependant, les deux protagonistes militaires du Soudan ont continué à se disputer le pouvoir en dépit de l’accord-cadre qui prévoit l’intégration des FSR au sein de l’armée soudanaise. 

Le chef des forces armées, le lieutenant-général Fattah al-Burhan, dirige l’armée ainsi que le Conseil de souveraineté de transition. Son ancien adjoint, le lieutenant-général Mohamed Hamdan Dagalo, dit «Hemedti», est à la tête des FSR. 

L’armée d’Al-Burhan réclamait que l’intégration soit réalisée sur une période de deux ans. Les FSR de Hemedti, quant à elles, exigeaient qu’elle s’étende sur dix ans. 

''
Combo montrant des soldats des forces armées soudanaises dirigés par le général Fattah Al-Burhan et des membres de l'organisation paramilitaire RSF dirigés par le général Mohamed Hamdan Dagalo. (Archives/AFP) 

Les combats qui déchirent actuellement le Soudan accentuent une situation humanitaire déjà désastreuse dans le pays. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (Ocha), près de 15,8 millions de Soudanais dépendent de l’aide humanitaire. Ce chiffre est supérieur de 10 millions à celui qui a été enregistré en 2017. 

Au mois de février dernier, avant que ne survienne la dernière vague de violence, les Nations unies ont lancé l’avertissement suivant: en 2023, plus d’un tiers de la population soudanaise dépendra de l’aide humanitaire en raison de la faim et des déplacements de plus en plus importants que connaît le pays. 

Selon les chiffres de l’Ocha, environ 4 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans ainsi que des femmes enceintes et allaitantes figurent parmi les groupes les plus vulnérables et requièrent une aide alimentaire.  

En 2021, le Soudan figurait parmi les pays les plus défavorisés du monde. Cette année-là, l’aide internationale dont il dépendait a été supprimée après le coup d’État qui a fait échouer la transition vers la démocratie. 

Au-delà des conflits, de la faim et de la malnutrition, le changement climatique fait des ravages au Soudan. Les inondations qui ont envahi le pays l’année dernière ont touché quelque trois cent quarante-neuf mille personnes. Les maladies telles que le paludisme se sont ainsi propagées et les citoyens ont été de plus en plus nombreux à se déplacer. 

''
Le Soudan est déjà rempli de réfugiés du Sud-Soudan et des pays voisins. Si la guerre s'aggrave, l'Égypte risque d'être la destination d'un plus grand nombre de réfugiés. (AFP) 

En outre, les difficultés économiques ont gagné en intensité après la pandémie de Covid-19. 

La situation en Égypte est également préoccupante: l’inflation atteint son niveau le plus élevé depuis près de quatre ans et près d’un quart des jeunes sont au chômage, selon les données de l’Organisation internationale du travail (OIT). 

Les jeunes Soudanais qui vivent en Égypte obtiennent souvent des emplois subalternes dans les usines ou à domicile. Toutefois, ils trouvent dans ce pays une communauté qui les soutient et ils gagnent davantage qu’ils ne le feraient dans leur pays d’origine. 

C’est la raison pour laquelle les Soudanais de l’Égypte apprécient les liens étroits qui les unissent à leurs voisins égyptiens; ils affirment qu’ils sont bien intégrés dans la société.

''
Pour de nombreux réfugiés soudanais en Égypte qui finissent par travailler dans des usines ou comme domestiques, l'opportunité d'une vie meilleure quelque part est bien préférable à l'absence totale de vie dans leur pays d'origine. (Getty Images via AFP /Dossier)

Abdallah al-Mahjoub al-Marghani dirige le Comité soudanais supérieur chargé de l’initiative intitulée «Thank You, Egypt» («Merci, Égypte»), fondée par des expatriés soudanais. Il salue le traitement équitable que sa communauté a reçu.  

«L’initiative a été lancée par des Soudanais qui vivent en Égypte. Son objectif est d’exprimer notre reconnaissance et notre fierté vis-à-vis de la population et du gouvernement égyptien pour les efforts qu’ils ont consentis en faveur de la communauté soudanaise en Égypte et pour la façon dont les Égyptiens nous ont traités, sans aucune discrimination», confie-t-il à Arab News. 

«Le peuple soudanais s’est fondu dans le peuple égyptien. Ils ne forment plus qu’un seul tissu. Cette cohésion va se perpétuer à travers l’histoire», conclut-il. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Short Url
  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Short Url
  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
Short Url
  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.