Dans l'ouest de la Libye, déforestation, sécheresse et urbanisation «ont tout détruit»

Assis à l'ombre de jeunes eucalyptus et lauriers, Khalifa Ramadan prépare avec des amis agronomes une mission bénévole pour préserver le couvert forestier de l'ouest de la Libye (Photo, AFP).
Assis à l'ombre de jeunes eucalyptus et lauriers, Khalifa Ramadan prépare avec des amis agronomes une mission bénévole pour préserver le couvert forestier de l'ouest de la Libye (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 28 avril 2023

Dans l'ouest de la Libye, déforestation, sécheresse et urbanisation «ont tout détruit»

  • Malgré de faibles précipitations et une absence de cours d'eau permanents, la Libye se caractérise par une végétation naturelle diversifiée
  • Mais cette ceinture verte qui longe la côte méditerranéenne et couvrait 200 kilomètres entre Tripoli et Misrata, plus à l'est, a quasiment disparu

QASR AL-QARAHBULLI: Assis à l'ombre de jeunes eucalyptus et lauriers, Khalifa Ramadan prépare avec des amis agronomes une mission bénévole pour préserver le couvert forestier de l'ouest de la Libye, menacé de disparition par des années de sécheresse, déforestation et d'urbanisation galopante.

Chaque semaine, le quinquagénaire réunit une dizaine d'agronomes et d'horticulteurs pour lancer des campagnes de sensibilisation dans les médias ou des actions sur le terrain.

Il veut faire face "aux dangers qui guettent Tripoli et les villes côtières en particulier, où la main de l'homme et des facteurs naturels ont eu raison des forêts" et d'une grande partie de la végétation, explique-t-il

Fort de 40 ans d'expérience dans l'agriculture et le maraîchage en Libye, il a fondé l'association "Les amis de l'arbre" pour chercher avec des dizaines d'autres bénévoles des solutions à ce fléau qui menace le peuplement forestier du littoral occidental libyen.

Dans sa ferme à Tajoura, dans la banlieue est de Tripoli, son groupe prépare de jeunes plants qu'il a cultivés dans ses propres serres pour les planter dans "des zones où la coupe sauvage, l'avancée urbaine et la sécheresse des dernières années ont tout détruit", s'attriste l'ingénieur agronome, casquette jaune sur la tête.

«Ceinture verte»

Grâce à la manne pétrolière, la Libye avait lancé dans les années 50 et 60 une vaste campagne pour planter des forêts et assainir des terrains voués à l'agriculture en particulier autour de Tripoli, accompagnée d'une réglementation sévère de l'expansion urbaine et d'une lutte contre l'érosion et l'avancée du désert.

Malgré de faibles précipitations et une absence de cours d'eau permanents, la Libye se caractérise par une végétation naturelle diversifiée.

Mais cette ceinture verte qui longe la côte méditerranéenne et couvrait 200 kilomètres entre Tripoli et Misrata, plus à l'est, a quasiment disparu. Aujourd'hui, elle a laissé place à un paysage sablonneux et poussiéreux.

Le chaos institutionnel et sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 a affaibli les organismes étatiques de réglementation et relégué au second plan la protection de l'environnement.

La "ceinture verte a été la cible de nombreuses violations ces dernières années", confie le général Faouzi Aboughalia, porte-parole de la police agricole, qui fait état de "1.700 affaires pénales".

Sensibilisation

A Garaboulli (50 km à l'est de Tripoli), zone connue pour ses superbes plages de sable blanc et pour sa dense végétation d'eucalyptus centenaires, d'acacias et de mimosas sauvages, des troncs taillés jonchent le sol près de ruines de cabanes démolies sur injonction judiciaire.

"Avec l'aide d'autres services de sécurité, nous avons mis un terme à ces actes criminels. Des cellules sécuritaires ont été mises en place pour récupérer les terrains usurpés", souligne le général Aboughalia, se félicitant de ce "succès qui a permis de récupérer plus de 8 000 hectares au profit du ministère de l'Agriculture".

Il souligne que ses hommes s'efforcent d'empêcher "certains esprits malades de couper les arbres et d'en faire du charbon" ou de s'approprier "illégalement" des terrains et y construire "des maisons ou des stations balnéaires".

Doté de "modestes moyens comparés à l'ampleur de la tâche", le militaire se dit conscient des défis à relever.

Pour Abderrahmane Mohamad, un autre bénévole de 65 ans, outre la déforestation, la sécheresse représente une autre menace sérieuse pour la Libye avec une "baisse des niveaux des nappes phréatiques autour de Tripoli notamment".

"Il y a quelques décennies, l'eau potable apparaissait à 40 ou 60 mètres de profondeur. Maintenant, il faut creuser à une profondeur d'entre 100 et 160 mètres", détaille M. Mohamad, évoquant en outre une contamination de certains puits par de l'eau salée.

La hausse des températures et des précipitations tombées de 500 à seulement 300 mm/an, selon des données officielles, ont été accentuées par la coupe sauvage des arbres et arbustes.

Pour Khalifa Ramadan, si la protection du couvert végétal par des contrôles est primordiale, la sensibilisation du grand public l'est encore davantage.

"Il faut inculquer la culture de la préservation des arbres et encourager les gens à planter pour stabiliser les sols, tempérer le climat, assainir l'air et attirer les pluies", abonde l'agronome.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.