Riad Sattouf : « Parler du monde, c’est parler de sa diversité, de sa complexité »

Ardent défenseur de la liberté d’expression, entre 2004 et 2014, Riad Sattouf publie chaque semaine dans Charlie Hebdo « La vie secrète des jeunes », des histoires en une page mettant en scène des anecdotes véridiques. (AFP).
Ardent défenseur de la liberté d’expression, entre 2004 et 2014, Riad Sattouf publie chaque semaine dans Charlie Hebdo « La vie secrète des jeunes », des histoires en une page mettant en scène des anecdotes véridiques. (AFP).
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Publié le Jeudi 03 décembre 2020

Riad Sattouf : « Parler du monde, c’est parler de sa diversité, de sa complexité »

  • Tout commence alors qu’il a 4 ans, quand sa mère lui offre Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne
  • Pour Riad, la France a été et continue d'être le pays de la liberté d'expression artistique et de l'émancipation par excellence

Les bandes dessinées de Riad Sattouf nous font voyager de la Syrie à la Bretagne, suivre les aventures d’un loser trentenaire et observer l’évolution politique et sociale de la France.

Tout commence alors qu’il a 4 ans, quand sa mère lui offre Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne. Emporté par les paysages extraordinaires et les personnages, cette BD lui insuffle sa vocation et depuis il ne cesse de dessiner.

Mais qui est réellement Riad Sattouf?

Parcours

Né à Paris, Sattouf passe toutefois son enfance en Algérie, en Libye et en Syrie, puis son adolescence en Bretagne. Il publie sa première série, «Petit Verglas», puis il raconte avec humour les péripéties de son adolescence dans Manuel du puceau et Ma circoncision.

Avec plusieurs films à son actif, No sex in New York, Libération, Retour au collège, Les Beaux Gosses et Jacky au royaume des filles, et une série, Les Cahiers d’Esther, Riad Sattouf est également un réalisateur accompli.

Ardent défenseur de la liberté d’expression, entre 2004 et 2014, il publie chaque semaine dans Charlie Hebdo «La vie secrète des jeunes», des histoires sur une page mettant en scène des anecdotes véridiques.

En 2014 paraît le premier tome de «L'Arabe du futur», bande dessinée autobiographique qui reçoit le Fauve d'Or du meilleur album BD au festival d’Angoulême 2015. Cette série best-seller en cinq tomes, raconte l'enfance et l'adolescence de Riad Sattouf, fils aîné d'une mère française et d'un père syrien.

L'histoire nous mène de la Libye du colonel Kadhafi à la Syrie d'Hafez al-Assad, et en Bretagne, de Rennes au cap Fréhel…

«C'est l'homme qui avait toujours raison!»

Le dessinateur cite l'intellectuel algérien Anouar Malek: « Comment s'étonner que les pays arabes produisent autant de dictateurs? Chaque père de famille est un dictateur en puissance!»

Dans «L'Arabe du futur», il décrit sa famille, et plus particulièrement son père, rempli de contradictions, à la fois athée autoproclamé et fier du Coran, défenseur des valeurs modernes et grand admirateur des dictateurs arabes. 

Riad Sattouf, que l’on peut désormais qualifier d’icône de la bande dessinée, révèle des détails de la réalité orientale qu'aucun artiste du monde arabe n'a osé aborder. Il raconte en toute honnêteté et clarté, sans aucun embellissement une enfance issue de l’immigration.

«Parler du monde, c’est parler de sa diversité, de sa complexité, de sa lumière mais aussi de sa noirceur (...) Même la pire des œuvres devrait, plutôt que censurée, être combattue avec l’intelligence», explique-t-il lors d’une interview.

La France, pays de la liberté d'expression

En revanche, pour Riad, la France a été et continue d'être le pays de la liberté d'expression artistique et de l'émancipation par excellence. Et, quand on l'attaque, ce n'est pas la France qui est seulement attaquée, c’est l'essence même de la liberté d'expression.

L’artiste, qui a eu la chance de beaucoup voyager pour présenter ses livres, n'a jamais trouvé un pays où le débat d'idées et la liberté artistique se sont portés à un degré aussi élevé. «La France prend conscience qu'elle est entourée de pays qui lui sont hostiles, car ils sont absolument contre la liberté d'expression, la liberté de la presse…»

Auteur, écrivain, dessinateur avant tout, Riad est fidèle à ses deux identités. Il a sans doute gardé de la Syrie son sens de l’humour un peu désespéré, son autodérision. Et de la France, la notion de la liberté d’expression qu’il n’a pas pu trouver ailleurs.

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Ces portraits ont été choisis et rédigés pour mettre l’accent sur des parcours remarquables de citoyens français d’origine arabe dans le cadre de l’enquête Arab News en Français / YouGov intitulée «Comprendre la minorité marginalisée de France». Quelques exemples parmi des dizaines de milliers qui viennent prouver que l’ampleur d’un débat stigmatisant souvent surchargé de préjugés ne change rien au fait qu’un brassage de cultures peut servir d’outil enrichissant pour une meilleure intégration.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com