Les paresseux du Costa Rica porteurs de l'antibiotique du futur ?

Judy Avey-Arroyo, propriétaire du Sloth Sanctuary and Rescue Shelter, surveille un bébé paresseux au sanctuaire de Cahuita, dans la province de Limon, au Costa Rica, le 10 mars 2023. (Photo, AFP)
Judy Avey-Arroyo, propriétaire du Sloth Sanctuary and Rescue Shelter, surveille un bébé paresseux au sanctuaire de Cahuita, dans la province de Limon, au Costa Rica, le 10 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 28 avril 2023

Les paresseux du Costa Rica porteurs de l'antibiotique du futur ?

  • Selon Max Chavarria, de l'Université du Costa Rica, les paresseux ont dans leur pelage un biotope unique d'insectes, d'algues et de bactéries qui semble les protéger
  • Au cours de ses recherches, depuis 2020, le scientifique a prouvé que «ce sont des micro-organismes (qui) sont capables de produire des antibiotiques qui permettent de réguler la présence d'agents pathogènes dans le pelage des paresseux»

CAHUITA: Un chercheur pense pouvoir découvrir au Costa Rica de nouveaux antibiotiques en étudiant les bactéries présentes dans le pelage des paresseux, après avoir remarqué que ces animaux tropicaux ne tombent jamais malades.

Selon Max Chavarria, de l'Université du Costa Rica, les paresseux ont dans leur pelage un biotope unique d'insectes, d'algues et de bactéries qui semble les protéger.

"Si quelqu'un étudie la fourrure d'un paresseux, il verra du mouvement: des mites, différentes espèces d'insectes (...) un habitat très étendu et, de façon évidente, quand il y a la cohabitation de beaucoup de sortes d'organismes, il doit y avoir un système qui les contrôle", détaille-t-il à l'AFP.

Au cours de ses recherches, depuis 2020, le scientifique a prouvé que "ce sont des micro-organismes (qui) sont capables de produire des antibiotiques qui permettent de réguler la présence d'agents pathogènes dans le pelage des paresseux".

"Ce sont des bactéries qui appartiennent aux genres Rothia et Brevibacterium", précise le chercheur qui a publié le résultat de ses études dans la revue scientifique Environmental Microbiology.

Toute la question est de savoir si ces antibiotiques ont un avenir dans la pharmacopée pour les humains.

Les paresseux, dont deux espèces cohabitent au Costa Rica - le Bradypus variegatus ou paresseux à trois doigts, et le Choloepus hoffmanni ou paresseux à deux doigts - vivent dans les arbres des forêts tropicales d'Amérique centrale, notamment sur la côte caraïbe du Costa Rica, dans un climat humide à des températures qui vont de 22 à 30°C.

La population de ces placides mammifères - également présents en Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Honduras, Nicaragua, Panama, Pérou et Venezuela - est considérée en "déclin" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Au Costa Rica, l'Américaine Judy Avey administre le Sanctuaire de paresseux de Cahuita, qu'elle a fondé avec son mari costaricien Luis Arroyo, aujourd'hui décédé. Là sont recueillis des animaux blessés, pour y être soignés.

Un millier de paresseux secourus 

Judy Avey vivait auparavant en Alaska et, à son arrivée au Costa Rica, elle ignorait jusqu'à l'existence de ces animaux.

En 1992, le couple a recueilli et soigné son premier paresseux, baptisé "Buttercup": depuis, environ un millier sont passés par ce refuge situé sur la côte caraïbe à quelque 200 km de San José.

C'est tout naturellement que Max Chavarria s'est adressé à Judy Avey pour étudier les paresseux, soignés après s'être électrocutés sur des câbles haute tension, ou renversés par des voitures, blessés par des chiens ou séparés de leurs mères étant petits.

"Jamais nous n'avons recueilli un paresseux malade (...) certains sont brûlés par des câbles haute tension et ont leurs bras blessés (...) mais ils n'ont pas d'infection", relève Judy Avey.

Max Chavarria a coupé des poils sur 15 individus de chacune des deux espèces et a fait des cultures en laboratoire pour les étudier.

Après trois années de recherches, le scientifique a dénombré une vingtaine de "candidats" producteurs d'antibiotiques mais tout reste à faire pour envisager une application sur l'être humain.

"Il faut comprendre d'abord le système (qui produit l'immunité chez les paresseux) et quels sont les molécules qui interviennent", explique le chercheur.

La nature est le premier des laboratoires, selon lui, qui cite l'exemple de la pénicilline, découverte en 1928 par le Britannique Alexander Fleming, prix Nobel de médecine en 1945, à partir de champignons qui synthétisent naturellement cet antibiotique.

La découverte de nouveaux antibiotiques est un enjeu essentiel puisque l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que la résistance aux antibiotiques actuels pourrait causer 10 millions de morts chaque année au milieu du siècle.

"C'est pour cela que des projets comme le nôtre peuvent contribuer à découvrir de nouvelles molécules qui pourront être, à moyen ou long terme, utilisées dans cette bataille contre la résistance aux antibiotiques", souligne Max Chavarria.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com