L'Ukraine se dit prête pour son offensive de printemps, 26 morts dans des frappes russes

Des militaires ukrainiens examinent des débris dans un périmètre bouclé à Ouman, au sud de Kiev, le 28 avril 2023, après que des frappes de missiles russes ont visé plusieurs villes ukrainiennes pendant la nuit. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
Des militaires ukrainiens examinent des débris dans un périmètre bouclé à Ouman, au sud de Kiev, le 28 avril 2023, après que des frappes de missiles russes ont visé plusieurs villes ukrainiennes pendant la nuit. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
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Publié le Samedi 29 avril 2023

L'Ukraine se dit prête pour son offensive de printemps, 26 morts dans des frappes russes

  • La perspective d'une prochaine offensive de l'armée ukrainienne, appuyée par de puissants équipements occidentaux, ferait entrer la guerre dans une nouvelle phase, après plus d'un an de conflit à haute intensité
  • Kiev explique sa stratégie de guerre d'usure dans la zone pour limiter au maximum les possibilités pour l'armée russe de poursuivre sa conquête du Donbass

OUMAN, Ukraine : L'Ukraine a affirmé être prête pour démarrer son offensive de printemps contre les forces russes, dont plusieurs attaques ont fait au moins 26 morts vendredi dans plusieurs villes du pays.

«Les préparatifs touchent à leur fin», a déclaré le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov au sujet de la grande attaque que son pays veut lancer pour reconquérir les territoires occupés dans l'est et le sud par la Russie.

«L'équipement a été promis, préparé et partiellement livré. Au sens large, nous sommes prêts», a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse. «Quand Dieu le voudra, (quand il y aura) la météo et la décision des commandants, on le fera».

Mais il a ajouté que les puissants chars Abrams promis par les Etats-Unis «n'auront pas le temps de participer à cette contre-offensive», leur livraison à l'Ukraine ne devant intervenir que fin 2023.

Quelques heures auparavant, plusieurs frappes de missiles de croisière russes, les premières d'ampleur depuis début mars, ont atteint des immeubles d'habitation, provoquant la mort d'au moins 23 personnes à Ouman (centre), de deux autres à Dnipro (centre-est) et d'un homme de 56 ans retrouvé sous les décombres de sa maison dans la province de Kherson (sud).

«Chaque attaque, chaque acte pervers contre notre pays et (notre) peuple rapproche l'Etat terroriste de l'échec et de la punition», a réagi sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a exigé une «riposte» internationale à la «terreur» russe.

La Russie a de son côté affirmé avoir bombardé des «points de déploiement temporaires des unités de réserve des forces armées ukrainiennes» avec des «armes de haute précision».

«Toutes les cibles assignées ont été atteintes», a affirmé le ministère russe de la Défense.

A Ouman, une cité de 80.000 habitants, des journalistes de l'AFP ont vu un immeuble d'habitation éventré par un missile, des secouristes en train de sortir des corps et des personnes meurtries attendant des nouvelles de leurs proches.

«Je veux voir mes enfants, vivants ou morts», lance à l'AFP Dmytro, 33 ans, un résident du bâtiment touché. «Ils sont sous les décombres».

Au moins 23 personnes, dont quatre enfants, sont mortes dans cet immeuble, selon le dernier bilan en date du ministère de l'Intérieur.

- Dnipro et Kiev aussi visées -

Une autre frappe russe, sur Dnipro, une agglomération du centre-est de l'Ukraine, a causé la mort d'«une jeune femme» et d'«un enfant de trois ans», a dit sur Telegram son maire Borys Filatov.

Au total, l'armée ukrainienne a annoncé sur Telegram avoir abattu «21 missiles de croisière de type X-101/X-555 sur un total de 23 ainsi que deux drones».

De leur côté, les autorités installées par Moscou ont annoncé vendredi que neuf personnes avaient été tuées et 16 blessées dans des frappes des forces ukrainiennes sur Donetsk, la principale ville contrôlée par les Russes dans l'est de l'Ukraine.

- Contre-offensive attendue -

Cet hiver, la Russie avait tenté de plonger l'Ukraine dans le noir et le désarroi, pilonnant ses infrastructures énergétiques, une stratégie qui a toutefois échoué.

La perspective d'une prochaine offensive de l'armée ukrainienne, appuyée par de puissants équipements occidentaux, ferait entrer la guerre dans une nouvelle phase, après plus d'un an de conflit à haute intensité.

Depuis plusieurs mois, l'Ukraine affirme vouloir lancer un assaut décisif pour renverser le cours de l'invasion russe et libérer les près de 20% de son territoire occupés, dont la péninsule de Crimée.

Pour lui venir en aide, les pays membres de l'Otan et leurs partenaires ont fourni aux Ukrainiens 230 chars de combat et 1.550 autres véhicules blindés, a annoncé jeudi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

Et Kiev s'est félicité vendredi de l'arrivée de canons Caesar en provenance du Danemark, sans en préciser le nombre. Copenhague avait toutefois promis en février dernier de livrer 19 de ces canons de fabrication française.

La Russie a de son côté mobilisé des centaines de milliers de réservistes.

Malgré le soutien en première ligne des paramilitaires du groupe Wagner, les forces russes se cassent les dents sur Bakhmout, une cité de l'Est qu'elles tentent de prendre depuis l'été dernier, la bataille la plus longue et la plus sanglante de cette guerre. Pour Moscou, il s'agit de brandir une victoire après plusieurs revers humiliants l'an dernier. Les affrontements y sont devenus plus durs car des forces spéciales russes combattent désormais dans la ville, selon l'armée ukrainienne.

Près de Bakhmout, Alex, 34 ans, s'apprête à partir dans une tranchée sur le front pour défendre la ville. «Nous manquons de soldats, nous avons beaucoup de blessés, et aussi des morts (…). Parfois dans les tranchées, on doit se cacher derrière un cadavre. Peu importe qu'il s'agisse d'un Ukrainien ou d'un autre, c’est le seul moyen de survivre», raconte-t-il.

Kiev explique sa stratégie de guerre d'usure dans la zone pour limiter au maximum les possibilités pour l'armée russe de poursuivre sa conquête du Donbass, un grand bassin industriel dans la partie orientale de l'Ukraine.

Et sur le front diplomatique, le président Zelensky a annoncé vendredi avoir demandé l'aide de la Chine dans le dossier du retour des enfants ukrainiens «déportés» par la Russie, dont le nombre est officiellement évalué à au moins 20.000 par Kiev.

 


Un diplomate suédois de l'UE détenu à Téhéran accusé de coopérer avec Israël contre l'Iran

Le diplomate suédois de l'UE Johan Floderus assiste à une audience du tribunal à Téhéran le 10 décembre 2023 (Photo, AFP).
Le diplomate suédois de l'UE Johan Floderus assiste à une audience du tribunal à Téhéran le 10 décembre 2023 (Photo, AFP).
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  • «L'accusé a été actif contre l'Iran dans le domaine de la collecte de renseignements au profit du régime sioniste»
  • L'agence Mizan a publié une série de photos montrant Johan Floderus se présentant devant les juges avec l'uniforme bleu pâle des prisonniers

TÉHÉRAN: Le Suédois Johan Floderus, diplomate de l'Union européenne détenu en Iran, a été accusé au début de son procès de coopérer avec Israël contre la République islamique, ont indiqué dimanche des médias officiels.

Johan Floderus, âgé de 33 ans et arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, est jugé depuis samedi pour "corruption sur terre" et pour avoir participé à "des actes contre la sécurité de l'Iran, par une vaste coopération en matière de renseignement avec le régime sioniste", selon l'agence de l'Autorité judiciaire Mizan Online.

Le début de son procès a été annoncé samedi par le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billstrom, sans être confirmé par les autorités iraniennes.

Au cours de cette première audience devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, le représentant du procureur a lu l'acte d'accusation en présence des avocats du prévenu et d'un traducteur.

L'agence Mizan a publié une série de photos montrant Johan Floderus se présentant devant les juges avec l'uniforme bleu pâle des prisonniers et menotté.

Selon le représentant du procureur, "l'accusé a été actif contre la République islamique d'Iran dans le domaine de la collecte de renseignements au profit du régime sioniste sous la forme de projets [visant à] renverser la République islamique [menés par] les institutions américaines, israéliennes et européennes connues pour être actives" contre l'Iran".

"Parmi ses autres actions figurent des voyages en Palestine occupée, la communication avec les agents" d'Israël et la "collecte de renseignements sur les programmes de la République islamique, qui n'ont rien à voir avec le domaine professionnel de l'accusé", a-t-il ajouté.

Procès ajournée  

Le procès a été ensuite ajourné jusqu'à une prochaine audience dont la date n'a pas été annoncée.

Johan Floderus, 33 ans, avait été arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui après un voyage en compagnie d'amis.

Ce Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l'Union européenne, est depuis détenu à la prison d'Evin à Téhéran, où sont incarcérés de nombreux opposants au régime iranien.

La Suède a dénoncé comme "arbitraire" la détention de M. Floderus tandis que l'UE a réclamé sa libération.

Le diplomate a été arrêté alors qu'un Iranien, Hamid Noury, a été condamné en Suède à la prison à perpétuité pour son rôle dans des exécutions de masse de milliers d'opposants par le régime iranien en 1988.


Netanyahou exprime son «mécontentement» à Poutine sur le vote russe à l'ONU

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo, AFP).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo, AFP).
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  • La Russie entretient des rapports cordiaux avec le Hamas et ne considère pas le groupe comme une organisation «terroriste»
  • La Russie a voté vendredi une résolution du Conseil de sécurité appelant à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Gaza

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait part dimanche au président russe Vladimir Poutine de son "mécontentement" après le vote de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu entre le Hamas palestinien et Israël à Gaza.

"Le Premier ministre a exprimé son mécontentement au sujet des positions contre Israël adoptées par les délégués russes à l'ONU et dans d'autres forums", affirme un communiqué du bureau de M. Netanyahu, à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.

La Russie a voté vendredi une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, mais les Etats-Unis y ont mis leur veto, ce dont Israël s'est félicité.

Depuis le début de la guerre meurtrière entre le Hamas et Israël le 7 octobre dans la bande Gaza, M. Poutine s'est montré critique à l'égard d'Israël, dénonçant la "catastrophe" humanitaire et appelant à la création d'un Etat palestinien.

La Russie entretient des rapports cordiaux avec le Hamas et ne considère pas le groupe comme une organisation "terroriste", contrairement à Israël, aux Etats-Unis et à l'Union européenne.

«Coopération dangereuse»

Netanyahu a également critiqué "la coopération dangereuse entre la Russie et l'Iran", soutien clé du Hamas et du Hezbollah libanais, après la visite jeudi à Moscou du président Ebrahim Raïssi.

"Nos relations se développent très bien", s'est félicité M. Poutine au début de leur entretien, alors que les tensions régionales font planer le spectre d'un élargissement du conflit.

L'Iran, soutien du Hamas, a mis en garde contre "la possibilité" d'une "explosion incontrôlable" au Moyen-Orient, tandis que les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par Téhéran, ont menacé d'attaquer tout navire dans la mer Rouge se dirigeant vers Israël si la population de la bande de Gaza ne recevait pas l'aide dont elle a besoin.

Le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a affirmé samedi que "si le monde ne s'occupe pas de ça, parce qu'il s'agit d'un problème d'ordre international, nous agirons pour mettre un terme à ce siège naval".

Sur le front nord, Israël est en état d'alerte face au mouvement libanais Hezbollah avec lequel des échanges de tirs sont quasi-quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le Premier ministre israélien a néanmoins salué les "efforts russes pour la libération d'un otage russo-israélien" parmi les 240 personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre, et demandé à son interlocuteur "de faire pression sur la Croix-Rouge pour faciliter des visites et des médicaments" aux quelque 137 otages restant détenus à Gaza, selon le communiqué.


Manille et Pékin s'accusent d'une collision de navires en mer de Chine méridionale disputée

le bateau de ravitaillement affrété M/L Kalayaan est remorqué après qu'un navire des garde-côtes chinois a lancé un canon à eau sur le navire (Photo, AFP).
le bateau de ravitaillement affrété M/L Kalayaan est remorqué après qu'un navire des garde-côtes chinois a lancé un canon à eau sur le navire (Photo, AFP).
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  • La Chine a pour sa part accusé un navire philippin d'être "délibérément entré en collision" avec un navire des garde-côtes chinois
  • Un navire chinois a également tiré au canon à eau sur deux bateaux de ravitaillement et un navire des garde-côtes philippins

MANILLE: Un bateau philippin et un navire des garde-côtes chinois sont entrés en collision dimanche dans les eaux des îles Spratleys, les deux pays se rejetant la responsabilité de l'incident, au lendemain d'une autre confrontation en mer de Chine méridionale disputée.

Les Philippines ont affirmé dimanche que "des navires de garde-côtes chinois et de la milice maritime chinoise ont harcelé, bloqué des navires de ravitaillement civils philippins et exécuté des manœuvres dangereuses".

L'un des deux bateaux transportant du ravitaillement a été "percuté" par un navire des garde-côtes chinois, a indiqué l'Unité opérationnelle nationale pour la mer des Philippines occidentales, dans un communiqué.

Un navire chinois a également tiré au canon à eau sur deux bateaux de ravitaillement et un navire des garde-côtes philippins qui escortaient la mission, ajoute le communiqué philippin.

Cela a causé de "graves dommages" au moteur de l'un des bateaux de ravitaillement et endommagé le mât du navire des garde-côtes, a-t-il précisé.

"Nous ne nous laissons pas impressionner", a réagi le président des Philippines, Ferdinand Marcos, sur Facebook.

"L'agression et les provocations perpétrées par les gardes-côtes chinois et leur milice maritime contre nos navires et notre personnel au cours du week-end n'ont fait que renforcer notre détermination à protéger notre souveraineté dans la mer des Philippines occidentales", a-t-il fait valoir.

La Chine a pour sa part accusé un navire philippin d'être "délibérément entré en collision" avec un navire des garde-côtes chinois.

Dimanche matin, quatre navires philippins ont "pénétré illégalement" dans les eaux des îles Spratleys revendiquées par la Chine, ont indiqué les garde-côtes chinois dans un communiqué, ajoutant qu'un navire philippin "n'avait pas tenu compte de nos multiples et sévères avertissements (...)".

Le navire philippin "a soudainement changé de direction de manière non professionnelle et dangereuse, entrant délibérément en collision avec notre navire de la Garde côtière 21556 qui se trouvait sur une route normale des forces de l'ordre et a provoqué une éraflure", ont expliqué les garde-côtes chinois dans le communiqué.

"La responsabilité incombe entièrement à la partie philippine", ont-ils affirmé.

Un convoi civil annulé 

L'incident survenu près du Second Thomas, un atoll des îles Spratleys, s'est déroulé au lendemain d'une autre confrontation entre des garde-côtes chinois qui ont "entravé" au moyen de canons à eau trois bateaux du gouvernement philippin qui ravitaillaient des pêcheurs philippins près du Scarborough Shoal, un récif contrôlé par Pékin au large de l'île philippine de Luçon.

Quelques heures avant l'incident de dimanche, un convoi civil de 100 pêcheurs philippins a entrepris un voyage qui devait le faire passer par Second Thomas dans le cadre d'une mission visant à ravitailler pour Noël des avant-postes éloignés.

Les organisateurs, après avoir déclaré qu'ils "poursuivaient le parcours convenu" malgré cette dernière confrontation, ont finalement décidé de retourner à terre.

Les bateaux sont rentrés à El Nido, localité de l'île de Palawan en raison de la "surveillance constante de quatre navires chinois, dont deux navires de la marine, un des garde-côtes et un navire de marchandises", a indiqué le groupe Atin Ito, arganisateur de l'expédition, assurant avoir agi "par mesure de précaution" et "en consultation avec les garde-côtes philippins".

L'atoll Second Thomas se situe à environ 200 km de l'île philippine de Palawan et à plus de 1.000 km de la grande île et province chinoise la plus proche, Hainan.

Une poignée de soldats philippins sont stationnés sur un bateau militaire, le BRP Sierra Madre, échoué en 1999 sur l'atoll, servant d'avant-poste et permettant d'affirmer les prétentions de souveraineté des Philippines face à la Chine.

Condamnation américaine 

Les troupes dépendent des missions de ravitaillement pour leur survie.

Selon les garde-côtes chinois, les navires philippins "tentaient de livrer des matériaux de construction" au "navire de guerre illégalement échoué".

Manille et Pékin entretiennent une longue histoire de différends maritimes en mer de Chine méridionale par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars de marchandises.

Des diplomates étrangers à Manille ont réagi à l'incident.

Les Etats-Unis se tiennent aux côtés des "Philippines et de leurs partenaires pour condamner avec véhémence les actions illégales et dangereuses répétées de la RPC (République populaire de Chine, ndlr) contre les navires philippins", a déclaré l'ambassadrice américaine MaryKay Carlson.

Pour l'ambassadeur de l'Union européenne, Luc Véron, l'incident est "profondément troublant". Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des eaux et des îles proches des côtes de ses voisins, et a ignoré la décision d'un tribunal international en 2016 rejetant cette affirmation sans fondement juridique.

Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans cette mer, dont certaines zones pourraient receler de riches réserves de pétrole.