Le Centre Pompidou expose sa première collection de NFT

Série de NFT « CryptoPunks ». Générés algorithmiquement, il en existe 10 000 exemplaires. En 2023, le « CryptoPunk #110 » est entré en collection grâce à un don. (Photo : Yuga Labs)
Série de NFT « CryptoPunks ». Générés algorithmiquement, il en existe 10 000 exemplaires. En 2023, le « CryptoPunk #110 » est entré en collection grâce à un don. (Photo : Yuga Labs)
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Publié le Samedi 29 avril 2023

Le Centre Pompidou expose sa première collection de NFT

  • Deux salles du Centre Pompidou sont consacrées jusqu'en janvier 2024 à 18 oeuvres numériques récemment acquises, les NFT, présentées sur des écrans
  • Après plusieurs années de fièvre spéculative, le marché de ces jetons s'est effondré l'an dernier, alors que l'écosystème des crypto-monnaies était secoué par les scandales

PARIS : Le Centre Pompidou expose actuellement sa première collection de "jetons non fongibles" (NFT), un projet pionnier en Europe mais non dépourvu d'écueils, sur fond de turbulences dans le monde de l'art numérique.

Deux salles du musée parisien d'art moderne sont ainsi consacrées jusqu'en janvier 2024 à 18 oeuvres numériques récemment acquises, présentées sur des écrans.

Parmi elles, un "cryptopunk", personnage à crête qui est l'un des emblèmes du monde du crypto-art, ou encore "Bitchcoin", représentation imaginaire d'un bitcoin (crypto-monnaie), créé par l'artiste Sarah Meyohas en 2015. Il s'agit de l'un des premiers NFT, ces fichiers informatiques attachés à une oeuvre d'art numérique.

Après plusieurs années de fièvre spéculative, le marché de ces jetons s'est effondré l'an dernier, alors que l'écosystème des crypto-monnaies était secoué par les scandales.

Les transactions ont chuté de 94%, passant de 232,7 millions de dollars en 2021 à 13,9 millions de dollars en 2022, selon la société française d'analyse Artprice.

Environ la moitié des oeuvres exposées à Pompidou ont été données par leurs auteurs, tandis que d'autres ont été acquises pour quelques dizaines d'euros seulement au taux de change actuel de la crypto-monnaie ethereum, selon la plateforme de marché de NFT OpenSea.

"Pour ces artistes, l'idée est d'entrer dans l'histoire de l'art et aussi de s'assurer de la pérennité de leurs œuvres, parce que le rôle d'un musée est de préserver un patrimoine et donc d'assurer la longévité des oeuvres", justifie auprès de l'AFP Marcella Lista, conservatrice en chef du service des nouveaux médias du Centre Pompidou et commissaire de l'exposition.

«Comme le courrier électronique»

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« Sentimentite », d'Agnieszka Kurant, Photo : Kunstgiesserei St Gallen AG, Courtesy de l'artiste et Zien. 

Mariage de la technologie et de la création, l'art numérique a très vite créé ses propres icônes et mythes, en l'absence de réglementation.

L'artiste californien Robness a ainsi offert au musée un portrait imaginaire en 3D de l'inventeur présumé du bitcoin, Satoshi Nakamoto, dont l'identité n'a jamais été révélée.

"J'en suis très reconnaissant [au Centre Pompidou]. C'est une expérience très émouvante", a confié Robness à l'AFP lors de son passage à Paris.

Le cours des NFT s'est effondré et leur réputation a été ternie par des polémiques liées à la propriété intellectuelle mais cet artiste n'a pas pour autant l'intention d'abandonner ce moyen d'expression.

"Cette technologie est comme le courrier électronique: elle ne va pas disparaître", selon Robness. "Si vous commencez à vous préoccuper de la dynamique du marché, vous gaspillez votre énergie. (...) Cela ne vous aide pas à créer".

Pour les promoteurs du projet au Centre Pompidou, première institution européenne à lancer sa collection de NFT, le processus a été laborieux.

Les transactions sont en effet habituellement réalisées avec des crypto-monnaies. Or, le musée parisien ne peut pas investir dans cet univers risqué et avoir une "double comptabilité", a souligné Marcella Lista.

Les achats ont donc été effectués en euros directement auprès des artistes et, pour chaque oeuvre, un contrat a été signé en droit français.

Comme tous les collectionneurs de NFT, le Centre Pompidou a dû créer un porte-monnaie électronique sur OpenSea. Ce compte, accessible au public, n'est toutefois qu'une vitrine sur internet, précise Philippe Bertinelli, un des autres commissaires de l'exposition.

"On a un système de conservation sur plusieurs serveurs, sur plusieurs supports, qui nous permet, en cas de perte, de panne, d'incendie, (...) d'assurer la pérennité du stockage", a-t-il expliqué à l'AFP.


Victoires de la musique : le grand rendez-vous de la chanson française fête ses 40 ans

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  • Le record de nominations revient à Santa, citée à quatre reprises, notamment pour son premier album "Recommence-moi", où sa voix puissante se mêle au piano
  • Les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques de Paris, avec Thomas Jolly et Victor le Masne à la baguette, font figure d'invitées surprises dans la catégorie "concert" et partent favorites, selon des observateurs

PARIS: Les Victoires de la musique, grand-messe de la chanson française qui célèbre cette année ses 40 ans , ont choisi la Saint-Valentin pour décerner vendredi leurs coups de cœur de l'année, lors d'une cérémonie sur laquelle flottera le parfum des JO-2024.

Les paris semblent plus ouverts pour cette édition que la précédente, quand l'ouragan Zaho de Sagazan, cette fois en lice pour l'artiste féminine de l'année et pour ses concerts qui l'ont menée jusqu'à New York, avait raflé quatre trophées sur cinq nominations.

Parmi les 18 nommés cette année, dix sont présents dans deux catégories ou plus, à l'image du duo électro Justice, sur un nuage depuis la sortie d'"Hyperdrama" et un troisième Grammy Awards glané début février.

Le record de nominations revient à Santa, citée à quatre reprises, notamment pour son premier album "Recommence-moi", où sa voix puissante se mêle au piano.

Les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques de Paris, avec Thomas Jolly et Victor le Masne à la baguette, font figure d'invitées surprises dans la catégorie "concert" et partent favorites, selon des observateurs.

La magie des compétitions estivales flotte sur cette édition : les nommés Lucky Love, Zaho de Sagazan, Yseult, Philippe Katerine et Santa ont en commun d'avoir participé à cet événement planétaire.

Une autre originalité s'est glissée côté "création audiovisuelle" : la série documentaire "DJ Mehdi : Made in France", réalisée par Thibaut de Longeville, retrace le parcours éclair du compositeur, décédé accidentellement en 2011 à 34 ans et qui a contribué à l'émergence des scènes rap et électro.

Face à elle, le clip du morceau "La Grâce" d'Alain Chamfort met en scène de grands noms de la chanson en prise avec le processus créatif. Le dandy de 75 ans est aussi nommé pour son album "L'Impermanence", annoncé comme son ultime opus.

La cérémonie sera présidée par Alain Souchon, figure coutumière des Victoires, notamment grâce à son tube "Foule sentimentale".

Grand-messe qui promeut la diversité dans la chanson française depuis ses débuts en 1985 au Moulin rouge, les Victoires ont été accusées d'entre-soi et d'un manque de représentativité, en particulier du hip-hop.

En réponse, le système de vote a été refondu depuis 2024, avec désormais deux tours, dont un second réunissant un jury de 32 personnes, sans les labels.

L'édition 2025 fait plus pâle figure, avec trois rappeurs pour quatre nominations : le jeune prodige de la mélodie Tiakola, le poids lourd Gims et Shay, performeuse hors pair.

Même imparfaites, les Victoires demeurent une vitrine de la variété française et constituent pour les artistes une reconnaissance ou une rampe de lancement.


Les trésors naturels et historiques des villages du patrimoine d'Al-Baha

 Abritant des monuments historiques datant de plusieurs siècles, les villages d'Al-Baha présentent une architecture traditionnelle construite en pierre et en argile. (SPA)
Abritant des monuments historiques datant de plusieurs siècles, les villages d'Al-Baha présentent une architecture traditionnelle construite en pierre et en argile. (SPA)
 Abritant des monuments vieux de plusieurs siècles, les villages présentent des bâtiments construits en pierre et en argile. (SPA)
Abritant des monuments vieux de plusieurs siècles, les villages présentent des bâtiments construits en pierre et en argile. (SPA)
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  • Abritant des monuments historiques datant de plusieurs siècles, les villages d'Al-Baha présentent une architecture traditionnelle construite en pierre et en argile
  • Pendant le festival d'hiver d'Al-Baha, le village de Thee Ain s'anime avec des événements culturels qui reflètent le patrimoine local

AL-BAHA : La région d'Al-Baha est une destination touristique unique grâce à son patrimoine culturel riche et diversifié, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Abritant des monuments vieux de plusieurs siècles, les villages ont des bâtiments construits en pierre et en argile dans des styles architecturaux traditionnels.

Deux des villages patrimoniaux les plus remarquables sont Thee Ain et Al-Mousa, qui sont appréciés des visiteurs locaux et internationaux.

Pendant le festival d'hiver d'Al-Baha, le village de Thee Ain s'anime avec des événements culturels qui reflètent le patrimoine local.

Le village fournit des informations complètes sur son histoire et sur la région d'Al-Baha.

Le patrimoine immatériel de la région comprend les aliments traditionnels, l'artisanat et les arts du spectacle.

Pour les enfants, des peintures murales et des expositions sont proposées afin d'offrir une expérience d'apprentissage attrayante.
 


Nuit hijazi saoudienne au consulat de France à Djeddah

Le Consulat général de France à Jeddah a organisé un dîner spécial Hijazi suivi d'une soirée musicale. (AN Photo/Nada Hameed)
Le Consulat général de France à Jeddah a organisé un dîner spécial Hijazi suivi d'une soirée musicale. (AN Photo/Nada Hameed)
Le Consulat général de France à Jeddah a organisé un dîner spécial Hijazi suivi d'une soirée musicale. (AN Photo/Nada Hameed)
Le Consulat général de France à Jeddah a organisé un dîner spécial Hijazi suivi d'une soirée musicale. (AN Photo/Nada Hameed)
Le Consulat général de France à Jeddah a organisé un dîner spécial Hijazi suivi d'une soirée musicale. (AN Photo/Nada Hameed)
Le Consulat général de France à Jeddah a organisé un dîner spécial Hijazi suivi d'une soirée musicale. (AN Photo/Nada Hameed)
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  • L'événement a réuni des personnalités de premier plan pour célébrer les échanges culturels et les liens étroits entre la France et l'Arabie saoudite
  • La musique saoudienne et hijazi a fait revivre au public saoudien la richesse de l'histoire, la profondeur des émotions et la beauté de la culture

JEDDAH : Le Consulat général de France à Jeddah a organisé mercredi un dîner hijazi spécial suivi d'une soirée musicale.

L'événement a rassemblé d'éminentes personnalités pour célébrer les échanges culturels et les liens étroits entre la France et l'Arabie saoudite. Des artistes saoudiens, dont Abdullah Rashad, Al-Aidrous, Mohammed Hashem et Mohammed Hamdi, ont offert une performance captivante mêlant l'authenticité hijazi à la créativité artistique.

La musique saoudienne et hijazi a fait revivre au public saoudien la richesse de l'histoire, la profondeur des émotions et la beauté de la culture. "Ya Musafir Wahdak", chantée pour la première fois par Mohamed Abdel Wahab, est une chanson classique qui raconte les adieux d'un voyageur à un être cher. "Layla Ya Layla", interprétée par Al-Aidrous et chantée à l'origine par Mohamed Abdu, est une chanson bien-aimée qui reflète les traditions musicales hijazies. "Mudhilla", interprétée par Mohamed Abdu, est connue pour la beauté de ses paroles et de sa mélodie.

"Ya Mustajeeb Lil-Da'i", une chanson traditionnelle hijazi, également chantée à l'origine par Mohamed Abdu, est profondément liée à l'héritage saoudien. Enfin, "Al-Khayzarana", interprétée par Abdullah Rashad, évoque l'esprit vivant du folklore hijazi.

Les invités se sont régalés d'un authentique festin hijazi, mettant en valeur les riches saveurs de la cuisine traditionnelle. Les plats vedettes comprenaient le mutabaq, le kibdah (foie), le mantu, le farmoza et le kabab miro, ainsi qu'une variété de spécialités grillées qui ont mis en évidence la profondeur de l'héritage culinaire de la région.

Dans son allocution, le consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a souligné la force des relations bilatérales entre la France et l'Arabie saoudite, saluant le partenariat stratégique et la collaboration dans divers domaines, en particulier la culture et les arts.

M. Nehad a déclaré à Arab News : "Cette soirée rassemble des artistes saoudiens qui interprètent des chansons intemporelles issues du riche patrimoine du pays. L'événement est une célébration de l'échange culturel et de la camaraderie, réunissant des amis à Djeddah pour une nuit musicale mémorable. À l'approche du mois sacré du Ramadan, les invités peuvent se plonger dans l'esprit de la tradition et de l'appréciation commune de l'art et de la musique.

À l'approche du Ramadan, l'événement a pris une signification supplémentaire, offrant une plateforme de dialogue culturel et renforçant les liens entre les participants dans une atmosphère de chaleur et de camaraderie.

À travers cette rencontre, le consulat a réaffirmé son engagement à promouvoir le dialogue culturel et à favoriser une coopération plus profonde et une meilleure compréhension mutuelle entre les communautés saoudienne et française.