A La Réunion, la socialiste Carole Delga soigne son profil national

Carole Delga, présidente du conseil régional d'Occitanie et membre du "Parti socialiste" (PS), pose dans un café de Carcassonne, dans le sud-ouest de la France, le 14 janvier 2023. (Photo Charly TRIBALLEAU / AFP)
Carole Delga, présidente du conseil régional d'Occitanie et membre du "Parti socialiste" (PS), pose dans un café de Carcassonne, dans le sud-ouest de la France, le 14 janvier 2023. (Photo Charly TRIBALLEAU / AFP)
Short Url
Publié le Mardi 02 mai 2023

A La Réunion, la socialiste Carole Delga soigne son profil national

  • Pour les socialistes hostiles à Jean-Luc Mélenchon, elle est un espoir possible pour 2027. Un sujet qu'elle prend soin d'esquiver... tout en préparant le terrain
  • Carole Delga était à La Réunion pour participer aux commémorations des 40 ans de la naissance des régions d'Outre-mer, qui font partie de l'influente association des Régions de France qu'elle préside

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Présidente de région, c'est dans les territoires que Carole Delga cherche à construire sa stature nationale. Sur l'île de La Réunion, pendant 5 jours, la socialiste a multiplié les interviews, défilé pour le 1er-Mai, partagé un pique-nique militant.

Pour les socialistes hostiles à Jean-Luc Mélenchon, elle est un espoir possible pour 2027. Un sujet qu'elle prend soin d'esquiver... tout en préparant le terrain.

La scène se déroule dans le centre de Saint-Denis: "Vous avez la meilleure guide de La Réunion!", s'exclame un passant qui reconnaît Carole Delga lors d'une visite de la ville au côté de sa maire PS Ericka Bareigts.

"Ceux qui m'identifient m'ont vue à la télé réunionnaise", souffle la présidente d'Occitanie à son équipe, consciente qu'elle doit encore gagner en notoriété pour affronter d'autres rivaux potentiels qui se pressent déjà au portillon pour 2027, comme l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.

C'est son point faible, et au sein même du PS, ses adversaires ne mâchent pas leurs mots: "Elle s'est rendue à une manifestation à Paris contre les retraites le 7 mars et personne ne l'a reconnue", ricane un cadre.

Carole Delga était à La Réunion pour participer aux commémorations des 40 ans de la naissance des régions d'Outre-mer, qui font partie de l'influente association des Régions de France qu'elle préside. Elle confie à l'AFP que ce déplacement constitue une occasion pour donner d'elle "une image de femme de gauche qui est sur le terrain, qui va sur tous les territoires".

Arborant sur son t-shirt un portrait de l'artiste mexicaine Frida Kahlo, icône féministe qu'elle décrit comme "une battante", elle aime à rappeler à ses interlocuteurs que la région qu'elle préside est la terre de Jean Jaurès.

Elle évoque aussi ses "origines modestes (qui) ne l'autorisaient pas à rêver autrefois de se rendre un jour à La Réunion", voyage qu'elle accomplit pour la première fois à 51 ans.

Face à ses interlocuteurs, sur une île où Jean-Luc Mélenchon a obtenu 40% des voix au premier tour de la présidentielle, elle n'hésite pas à se présenter comme "une insoumise à sa condition sociale".

De la provocation à l'égard de LFI avec laquelle elle entretient une relation tendue de longue date. Et la victoire de la dissidente PS Martine Frogier, lors d'une législative partielle dans l'Ariège il y a un mois face à la candidate de l'alliance de gauche Nupes, n'a rien arrangé.

Une union à gauche qu'elle conteste: "Une stratégie électorale au profit de LFI" qui a "réduit les socialistes à 1,85%", déplore-t-elle, rendant responsable le patron du PS Olivier Faure de cet accord qui ne tient pas compte de l'ancrage local du parti.

"Nous avons pourtant la moitié des régions, un tiers des départements et plein de villes!", s'emporte-t-elle.

«Je ne laisse pas passer les opportunités»

Ce sont ces élus locaux qu'elle cherche à convaincre, notamment lors d'un pique-nique avec plus d'un demi-millier de militants PS qui attendent qu'une personnalité parvienne à "incarner" le renouveau de leur formation.

Pour Brigitte Adame, 2e adjointe PS à la mairie de Saint-Denis et fan de la première heure, pas de doute: Carole Delga peut assumer un rôle de rassemblement de la famille de gauche, "malgré la diversité, malgré nos imperfections".

Membre de Refondations, le mouvement de Nicolas Mayer-Rossignol, opposé à la ligne du premier secrétaire PS Olivier Faure, la maire Ericka Bareigts, est plus circonspecte.

"C'est chemin faisant qu'elle se transformera ou pas. Cette expérience dans les Outre-mer s'additionnera aux autres", répond-elle quand elle est interrogée sur une éventuelle candidature Delga à l'Elysée.

Car la route est longue pour cette ancienne fonctionnaire territoriale qui veut incarner une gauche du concret, attachée à la valeur travail et à la laïcité.

Il faudra d'abord gagner la bataille politique au sein d'un Parti socialiste aujourd'hui solidement engagé dans la Nupes avec LFI, les communistes et les écologistes.

L'intéressée se contente d'effleurer la question: "Dans le rôle de rassembleuse, oui, je m'y vois", concède-t-elle, assurant ne "pas rêver de l'Elysée", "ne pas en faire un aboutissement de vie". Et d'ajouter qu'il faut surtout remédier à "la vacuité du projet de la gauche".

Mais Carole Delga, qui avait renoncé en 2015 à un poste de secrétaire d'Etat après seulement une année à Bercy pour gagner la présidence de l'Occitanie, prévient: "cela ne veut pas dire que je ne serai pas candidate. Moi, quand il y a une opportunité, je ne la laisse pas passer".


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Short Url
  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Short Url
  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.