Le tourisme et le capital-risque, un rôle déterminant dans la réalisation de la Vision 2030

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a évoqué les ambitions de diversification économique de l’Arabie saoudite et il a précisé que le secteur du capital-risque était propice à un tel développement. (Archive/SPA)
Le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a évoqué les ambitions de diversification économique de l’Arabie saoudite et il a précisé que le secteur du capital-risque était propice à un tel développement. (Archive/SPA)
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Publié le Mercredi 03 mai 2023

Le tourisme et le capital-risque, un rôle déterminant dans la réalisation de la Vision 2030

  • Le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a évoqué la diversification économique que poursuit l’Arabie saoudite
  • Selon le Fonds monétaire international, l’Arabie saoudite demeurera le pays du Groupe des Vingt qui affiche la croissance la plus rapide

RIYAD: L’Arabie saoudite n’hésitera pas à stimuler le tourisme. Le Royaume a en effet pour ambition de s’imposer comme une destination privilégiée pour les voyageurs, comme l’a déclaré un ministre saoudien.

S’exprimant en marge de la Conférence mondiale de l’institut Milken, à Beverly Hills, en Californie, le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a évoqué la diversification économique que poursuit l’Arabie saoudite. Il a par ailleurs précisé que le secteur du capital-risque était propice à un tel développement.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030, ce programme stratégique lancé en 2016 par l’Arabie saoudite qui prévoit de réduire la dépendance du pays à l’égard des exportations de pétrole et de diversifier son économie en développant et en élargissant ses activités vers de nouveaux secteurs et de nouvelles industries.

Parmi les éléments fondamentaux de cette vision figure le tourisme; le Royaume a pour objectif d’accueillir 100 millions de visiteurs d’ici à 2030.

«Nous n’hésiterons pas à investir dans le tourisme et les secteurs qui y sont associés. Ces derniers n’existaient pas auparavant et nous essayons de pallier le retard que nous avons accumulé», a rapporté la chaîne Bloomberg, citant M. Al-Ibrahim.

Le ministre met en avant «l’écosystème étendu et florissant du capital-risque» dont dispose le pays. Il précise que le «chemin est encore long» et que le Royaume lui accorde la priorité.

En effet, les efforts consentis par le Royaume pour réduire la dépendance de l’économie à l’égard du pétrole s’accompagnent d’autres initiatives, destinées à attirer les investissements et les travailleurs étrangers.

Cela fait partie des ambitions qui animent le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, qui souhaite que le pays s’ouvre aux marchés mondiaux.

Lors du 6e forum de la Future Investment Initiative (FII), qui s’est tenu à Riyad en octobre 2022, le ministre a mis en avant l’infrastructure industrielle dont jouit désormais le Royaume. Cette dernière répond à toutes les exigences requises par la quatrième révolution industrielle tandis que le Royaume poursuit ses efforts pour réduire sa dépendance à l’égard du pétrole comme principale source de revenus.

Appelée également «industrie 4.0», cette révolution correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production à l’échelle mondiale. Elle s’affirme comme la convergence du cloud computing, de la robotique et des capteurs de manière à améliorer la productivité des usines.

«Nous poursuivons un objectif économique de longue portée qui consiste à diversifier nos sources de croissance et à mettre en œuvre la Vision 2030. Tout ce que vous voyez ici est destiné à diversifier notre économie et à la doter d’une structure plus solide et plus résiliente», a-t-il confié à Arab News en marge de l’IIF.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’Arabie saoudite demeurera le pays du Groupe des Vingt (G20) qui affiche la croissance la plus rapide en dépit des bouleversements engendrés par une inflation galopante et des taux d’intérêt en hausse.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com