En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une « guerre de l'eau»

Juan Francisco Abellaneda, agriculteur espagnol et président de la coopérative Deilor, dans un champ à Lebor Alto près de Totana, dans la communauté de Murcie, le 27 mars 2023. (Photo, AFP)
Juan Francisco Abellaneda, agriculteur espagnol et président de la coopérative Deilor, dans un champ à Lebor Alto près de Totana, dans la communauté de Murcie, le 27 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 03 mai 2023

En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une « guerre de l'eau»

  • Comme pour le Nil en Egypte ou le Tigre en Irak, l'eau du Tage, qui s'écoule sur un millier de kilomètres dans le centre de l'Espagne pour se jeter dans l'océan Atlantique au Portugal, est devenue une source de tensions
  • Un conflit exacerbé à l'approche d'élections régionales et législatives, alors que l'agriculture intensive espagnole, pilier économique du pays, voit son modèle remis en cause

TOTANA: Ses choux, salades et pastèques inondent hiver comme été les supermarchés européens. Mais pour Juan Francisco Abellaneda, agriculteur du sud-est aride de l'Espagne, irrigué depuis des années grâce aux eaux détournées du Tage, tout risque de basculer.

Avec les sécheresses à répétition et les énormes besoins des cultures intensives, la donne est sur le point de changer dans cette région quasi-désertique où sont produits près de la moitié des fruits et légumes exportés par l'Espagne, première puissance horticole de l'Union européenne.

Pour lutter contre les effets du réchauffement climatique et la désertification qui menace 75% du pays, le gouvernement de Pedro Sanchez a décidé en février de limiter les transferts d'eau massifs réalisés du Tage vers les terres agricoles du Levant espagnol.

Car dans le même temps, dans le centre du pays, le plus long fleuve de la péninsule ibérique a vu son débit baisser dangereusement - au point que par endroits, l'été, il est possible de traverser à pied son lit transformé en une bande de terre craquelée.

Comme pour le Nil en Egypte ou le Tigre en Irak, l'eau du Tage, qui s'écoule sur un millier de kilomètres dans le centre de l'Espagne pour se jeter dans l'océan Atlantique au Portugal, est devenue une source de tensions.

Un conflit exacerbé à l'approche d'élections régionales et législatives, alors que l'agriculture intensive espagnole, pilier économique du pays, voit son modèle remis en cause.

"Si on nous enlève (l'eau du Tage), il n'y aura plus ici que le désert", soupire Juan Francisco Abellaneda, propriétaire d'une ferme de 300 hectares près de Murcie.

Canaux, aqueducs et réservoirs

En ce début de printemps anormalement sec, le maraîcher de 47 ans, teint halé et voix rocailleuse, inspecte d'un oeil anxieux ses rangs de brocolis, plantés sur des sillons de terre poussiéreux.

Avec ses frères, il exporte 3.000 tonnes de fruits et légumes chaque année. L'activité est florissante, comme pour beaucoup d'agriculteurs de la région où se succèdent serres immenses, hangars flambant neufs et vergers à perte de vue.

Mais "si on ne nous apporte pas d'eau, de quoi va-t-on vivre ?", s'alarme ce membre fondateur d'une coopérative agricole de 700 salariés (Deilor), qui craint de voir chuter sa production au cours des prochains mois avec des pertes d'emplois à la clé.

A l'époque de son père et de son grand-père, cultivateurs avant lui, la région de Murcie était l'une des plus pauvres d'Espagne et son agriculture essentiellement vivrière.

"La région est l'une des plus arides" du pays, rappelle Domingo Baeza, professeur d'écologie fluviale à l'Université autonome de Madrid. "Les ressources hydriques" y sont structurellement "insuffisantes" pour l'agriculture intensive.

Pour contourner ce handicap, l'Espagne a misé sur une infrastructure gigantesque: le "Trasvase Tajo-Segura". Un ouvrage de 300 kilomètres mêlant canaux, tunnels, aqueducs et réservoirs, destiné à dévier une partie des eaux du Tage vers le bassin du Segura, à cheval entre l'Andalousie et Murcie.

Lancé sous la dictature de Franco dans les années 1960 et mis en service en 1979 dans le cadre de grands travaux destinés à développer l'agriculture, cet ouvrage - capable de transporter des milliards de litres d'eau par an - a longtemps été perçu comme un modèle d'adaptation face au manque de pluie.

Le Levant espagnol, qui regroupe les provinces de Murcie, Alicante et Almeria, a ainsi pris son essor, avec un chiffre d'affaires annuel de trois milliards d'euros et plus de 100.000 emplois directs et indirects.

«Le Tage souffre»

Mais aujourd'hui, "le Tage souffre", poursuit Domingo Baeza. "Il est très dégradé en de nombreux endroits" car "on a dépassé de loin les capacités" du fleuve en "développant de manière incontrôlée les surfaces irriguées."

Depuis la mise en place du Trasvase, la température moyenne en Espagne a progressé d'1,3°C, d'après l'agence météorologique Aemet. Le débit du fleuve a baissé de 12% et pourrait chuter de 14% à 40% à l'horizon 2050, selon le gouvernement.

Les vagues de chaleur extrêmes des dernières années - parfois exceptionnellement précoces, comme celle qui a frappé la péninsule ces derniers jours - ont asséché rivières et réservoirs, entraîné des coupures d'eau.

Avec "le réchauffement climatique, la situation a changé", dit Julio Barea de Greenpeace Espagne. Le Trasvase "n'est plus adapté" aux besoins du pays: "le Tage a besoin de l'eau" prélevée pour les cultures du sud-est "pour survivre", affirme-t-il.

En Castille-La Manche, région du centre de l'Espagne où débutent les déviations, les effets cumulés des ponctions d'eau et du manque de pluie sont visibles depuis longtemps.

"Notre territoire a été sacrifié" au profit des agriculteurs du Levant, dénonce Borja Castro, maire socialiste d'Alcocer, village de 300 âmes situé près des réservoirs d'Entrepeñas et de Buendía, où est pompée l'eau envoyée vers le sud-est.

Baptisée la "mer de Castille" en raison de ses immenses lacs artificiels, nés avec la construction de barrages sur le Tage dans les années 1950, cette région attirait autrefois de nombreux visiteurs.

On y venait de la ville le week-end pour bronzer, faire du bateau, tester ses restaurants ou admirer ses eaux turquoise coincées entre des collines couvertes de pins et de chênes verts.

"C'était la piscine du coin (...) c'était très animé", raconte le père de Borja, Carlos Castro, 65 ans, en désignant les ruines d'un café près duquel il venait se baigner adolescent. Maintenant "on dirait un désert (...) ça fait mal au coeur", soupire cet ancien employé de banque.

Autour de lui, la plage a cédé la place à un talus de terre et d'herbes rêches, surplombant de plusieurs dizaines de mètres les eaux du lac en contrebas.

«Sécurité alimentaire»

"Tout s'est arrêté quand on a commencé à réaliser ces maudits transferts d'eau: l'eau est partie et avec elle les commerces, l'emploi et une partie des habitants", reprend le maire d'Alcocer, qui réclame l'arrêt total des ponctions d'eau dans sa région.

"On a converti le Levant en potager de l'Europe, mais avec une ressource qui vient d'ailleurs: c'est irrationnel", s'agace le dynamique édile de 32 ans.

Le plan du gouvernement prévoit de réduire de 38 à 27 hectomètres cubes mensuels d'ici 2027 le plafond des transferts via le Trasvase, hors cas de pluies abondantes.

Cette baisse des prélèvements de près de 30% est censée faire remonter les eaux du Tage et protéger sa faune, aujourd'hui menacée.

Mais sans cette eau, dans le sud-est du pays, "on ne va pas pouvoir maintenir une agriculture compétitive et moderne", au risque de nuire à la "sécurité alimentaire" de l'Europe, prévient Alfonso Gálvez, responsable local du syndicat agricole Asaja.

Selon le Syndicat central des irrigants de l'aqueduc Tage-Segura (Scrats), la réforme pourrait entraîner l'abandon de 12.200 hectares de cultures, un manque à gagner annuel de 137 millions d'euros, la perte de 15.000 emplois.

Offensives médiatiques, manifestations, recours en justice... A l'approche des élections régionales fin mai, le débat a pris des allures de guerre de tranchées, avec la formation d'alliances parfois contre-nature.

La région socialiste de Valence s'est associée à celle de Murcie, dirigée par les conservateurs du Parti populaire (PP), pour demander l'abandon du décret. Celle de Castille-La Manche, socialiste, a soutenu l'exécutif de gauche, avec l'appui ponctuel d'élus de droite.

Le gouvernement dit se conformer aux arrêts de la Cour suprême ainsi qu'aux règles environnementales de l'UE, qui exige des plans de protection des bassins hydrologiques. Et promet une hausse des investissements pour développer des sources d'eau alternatives.

Le décret est basé sur "la meilleure connaissance scientifique" possible, assure la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, qui mise sur la désalinisation d'eau de mer - déjà utilisée en faible quantité - pour compenser la baisse des transferts d'eau.

«Pas tenable»

La solution laisse les agriculteurs dubitatifs. L'eau dessalée "manque de nutriments" et "a un impact environnemental important car il faut beaucoup d'électricité pour la produire" et ce processus crée "des déchets" nocifs pour l'écosystème marin, souligne Alfonso Gálvez.

Le président de la région de Murcie, Fernando López Miras, souligne aussi son coût, trois à quatre fois plus élevé que l'eau du Tage. "On parle de près de 1,4 euro le litre. C'est le prix d'un litre d'essence !"

L'eau désalinisée peut constituer "un complément, pas une alternative", poursuit le responsable conservateur, rappelant que "l'eau de l'Espagne appartient à tous les Espagnols selon la Constitution".

Pour les écologistes espagnols, c'est en réalité tout un système qu'il faut revoir.

"En Espagne, plus de 80% de l'eau douce est utilisée par l'agriculture (...) Cette situation n'est pas tenable", juge Julio Barea.

Pour éviter un "choc hydrologique", le responsable de Greenpeace appelle à réduire drastiquement les surfaces dédiées à l'agriculture intensive: "L'Espagne ne peut pas être le potager de l'Europe, alors que l'eau s'y fait de plus en plus rare."


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.